mercredi 24 août 2011

« En voiture Simone, c'est moi qui conduis, c'est toi qui klaxonnes ! »

L’autre soir, je rentre ma voiture dans mon parking (Cf. image ci-dessus, si, si c’est bien moi. Oui, je sais, je suis une blonde sexy au volant d’une grosse cylindrée. Na.), quand j’entends un son complètement inhabituel…

J’ai l’habitude du grognement de l’aération qui me crève les tympans à chaque fois qu’elle se met en branle, mais ce bruit-ci est inconnu au bataillon.

Outre le bourdonnement, j’ai le visuel : face à moi, il y a un homme. Dans sa Citroën. Je fais comme si je n’avais rien vu mais je zyeute quand même plus ou moins discrètement, c’est vrai quoi, on est dans un immeuble de standing et je suis une femme seule dans un parking sombre, alors merde, je ne prends pas de risque.

Voici ce que je constate : l’homme a légèrement abaissé son siège et il est… tout seul ?! (Ce qui n’est pas évident compte-tenu de la situation : il pourrait y avoir une minette en train de lui faire une gâterie – on voit de tout dans les garages, et on a déjà retrouvé un préservatif usagé ici alors bon, moi, plus rien ne m’étonne).

Que nenni !

Le bruit vient de son autoradio qu’il a semble-t-il réglé au maximum et qui crache du death metal ou un truc dans le genre (suis pas très calée en musique de chevelu).

LA question : mais quoi qu’y fait le monsieur ?

La réponse ? RIEN ! Il a en revanche l’air d’être complètement au fond du trou. Je le suspecte de s’être engueulé avec sa copine/femme/maîtresse et de s’aérer la tête dans son automobile.

Ce qui m’amène à la transition suivante : les gens font des choses vraiment bizarres dans leur tuture…

N°1 sur la liste : se curer le nez. Et je vous passe les détails. Vraiment dégueulasse, et vraisemblablement majoritairement une activité masculine (tiens, je suis étonnée).

N°2 : Idem, mais les oreilles. Pas mieux.

N°3 : Chanter ! A tue-tête, le plus faux possible de préférence. Sur ce point, je ne fais pas exception à la règle… Je garde le souvenir de ce mec dans une énoooorme berline (indices : marque allemande, le papa a donné à ses voitures le nom de sa fille, comme c’est chou !), costume sombre, lunettes de soleil. Il écoutait en fait du rap à fond les ballons et connaissait toutes les paroles par cœur. Hilarant. Et inattendu.

N°4 : Des choses cochonnes. No comment (Ne faites pas les saintes-nitouches, moi aussi je l’ai fait.)

Moi, je crie. Bon, vous le savez maintenant : je suis une fille bizarre, je n’ai donc plus besoin de me cacher. Crier, c’est un exutoire, et tu ne peux clairement pas te lâcher :

- Au boulot : au risque de voir le médecin du travail rappliquer et t’envoyer illico presto à Ste Anne.

- Au téléphone : on respecte les systèmes auditifs de nos interlocuteurs, c’est la moindre des choses.

- Chez toi : les voisins n’ont pas besoin de tout savoir, et ils ne doivent pas penser que tu égorges le cochon en rentrant du bureau.

- Dans la rue : vous savez pourquoi.

- A un dîner de famille : sauf si vraiment belle-maman fait chier grave (dans ce cas, toute réaction antisociale est excusable).

- A une soirée : jamais très vendeur, surtout si tu veux choper le grand/petit/brun/blond/roux sexy (ou pas sexy, vous ne voyez plus la différence, vous êtes bourré).

Alors que dans la voiture, nulle crainte, c’est bien isolé !

Allez, je vous laisse, ce soir, je fais du covoiturage avec ma collègue la petite blonde toute fine trop bien élevée, trop mimi, en Sandro de la tête aux pieds… et qui n’hésite pas à faire des doigts d’honneur à tire-larigot dès qu’elle monte dans sa Ford Ka ! Avec un peu de chance on chantera « Highway to hell » à tue-tête.

dimanche 21 août 2011

Parfaite Bridget

« Tu es parfaite ». C’est ce qu’un homme m’a soufflé à l’oreille il y a quelques heures.
J’ai passé une nuit torride et délicieuse avec lui. J’ai été inondée de tendresse et de mots doux, de bienveillance et de caresses. Et j’ai pris mon pied. Grave.
Il me regardait comme si j’étais une œuvre d’art, une déesse, une muse. Me dévorait des yeux. Me dévorait tout court. Je ne me suis pas sentie si belle depuis des années.

Je ne m’y attendais pas - enfin presque pas, j’avais quand même pris soin de prendre la trousse de survie au cas où, vous savez, celle avec la brosse à dent et la plaquette de pilule - mais c’est toujours dans ces moments-là que c’est le meilleur.

Je l’ai rejoint vendredi soir chez lui avec l’objectif suivant : régler mes comptes et vider mon sac (cf. mon précédent article, c’était ma guerre de la semaine). Et je repars finalement le matin, épanouie et rayonnante. Ce qui me fait dire, by the way, que je devrais balancer ce que j’ai sur le cœur beaucoup plus souvent, ça porte ses fruits.

La suite ? Quelques échanges de textos, déjà, et la promesse de se revoir bientôt (très bientôt ?). Pas de prise de tête de mon côté, je ne mange plus de ce pain-là, ça me pourrit trop la vie et le système digestif. J’opte donc pour une attitude décontractée et je ne ressasse rien, promis.

Je voudrais juste terminer ce post avec la pensée suivante, parce que je crois que c’est important pour toutes les filles qui lisent ce blog (et j’espère bien que vous êtes nombreuses les minettes !) : On devrait toutes être traitées comme ça, tout le temps. On le mérite (enfin vous je ne sais pas mais moi oui :-)). Les mecs qui te sautent vite fait bien fait (voire pas si bien fait d’ailleurs) sans respect pour toi mais avec l’unique souci de « se vider », c’est fini.

Note pour plus tard : je ne veux plus jamais que l’on me fasse l’amour autrement que comme ça ! Because I’m worth it et simplement parce que c’est trop bon…

mercredi 17 août 2011

Il y a des jours comme ça…


Il y a des jours comme ça… où je ne suis plus moi-même. Je me sens oppressée tant j’ai de choses que je garde à l’intérieur de moi : ce surplus de ressentiments que je dois ENFIN exprimer.
Il y a des jours comme ça… où j’ai envie d’exploser. De dire leurs quatre vérités aux gens. De m’expliquer avec ceux qui m’ont fait du mal et de leur rendre la pareille.
Il y a des jours comme ça… où je casserais tout, où je taperais dans les murs, où je briserais les objets et les personnes qui le méritent.
Il y a des jours comme ça… où je trouve que les mecs, qu’ils aient 18, 30 ou 40 ans, ne comprennent décidément rien à rien et sont finalement toujours aussi immatures.
Il y a des jours comme ça… où je voudrais comprendre. Obtenir des réponses.
Il y a des jours comme ça… où je plaquerais tout. Je donnerais ma dém, j’irais m’installer à l’autre bout du monde loin de Paris.
Il y a des jours comme ça… où je voudrais chialer. Me blottir dans les bras d’un ami et me laisser aller. Tout lâcher.

Aujourd’hui est un jour comme ça.
Et il y en a de plus en plus.

Ce que ça annonce ? Le début du changement, tout simplement.
Je ne serai pas totalement différente, non. Bien sûr que non ! Je serai juste plus franche, plus cash, je me passerai avant les autres, je me protégerai de toutes les attaques extérieures, quelles qu’elles soient. J’arrêterai de faire des choses que je n’ai pas envie de faire et je ne me forcerai plus. Je ne me prendrai plus la tête pour des sujets ridicules.

J’irai de l’avant. Sereine. Calme. Apaisée.

On dit que 30 ans est l’âge de raison ? Je le vois aussi comme l’âge de la rébellion ! Cette période de la vie qui te permet de prendre suffisamment de recul sur ton quotidien pour évoluer dans le bon sens.

Il y a des jours comme ça… où tu comprends qu’il est temps de changer.
Et ce jour est venu.

mercredi 3 août 2011

I believe I can fly...

Les 30 ans approchent…Tic-Tac… Tic-Tac…

Aurél profite de mon aller-retour express à Annecy sur un petit week-end pour m’offrir avec un peu d’avance mon tout premier cadeau : un vol en parapente ! J’en rêve depuis la Nouvelle-Zélande et mon vœu est exaucé. Youpi !

J’ai hâte et quelques kilomètres avant l’arrivée, mon acolyte me pose la question qui s’impose :

- « Ça va, t’as pas peur ?

- Moi ? Peur ?! Pffff… »

Mouais, mouais, je fais pas trop la maline non plus lorsqu’on se gare. Cela étant, l’excitation monte aussi d’un cran alors que je vois les parapentes atterrir devant moi.

Je m’attendais bien à une activité anti-sexy à souhait, du coup, j’ai quand même soigné un peu ma tenue et mixé les bons basiques obligatoires (jean, petites baskets de ville) avec la veste coupe-vent multi-poches gentiment prêtée par la Maman d’Aurél. Bien sûr pas à ma taille, mes mains sont bloquées au milieu des manches, elle m’arrive mi-mollets, et garde le souvenir poilu du chat de la famille…

Je compense donc en moulant mon 90C dans un débardeur négligemment décolleté qui laisse suggérer la dentelle de mon nouveau Princesse Tam-Tam. Et tac.

Direction la navette pour rejoindre le spot de saut : le col de la Forclaz. Quatre participants à bord : un couple + nous deux + quatre monos. L’annonce du départ se fait sans détour :

- « 25 minutes de route en lacets, les malades potentiels montent devant ».

J’en fais partie et j’aimerais bien garder mon petit-déjeuner, merci. D’autant plus que je me dis qu’on ne sait jamais, le chauffeur pourrait être mignon…

Bingo !!! Il a un petit air de Tom Cruise : je crois que l’adrénaline commence à poindre un peu plus, à moins que ce ne soient mes tétons… Ou les deux ! Si seulement il pouvait louper le levier de vitesse et poser malencontreusement sa main sur ma cuisse... Et pourvu que je ne sois pas malade : lui vomir dessus, ça la foutrait mal, non ?

On arrive enfin en haut, l’estomac toujours en place. On se pèle et je peux vous dire que je suis bien contente d’avoir la fameuse veste. En sortant de la navette, Fabien se jette sur moi : nous ferons le vol ensemble. Nettement moins sexy que le chauffeur mais pas mal non plus, et sans aucun doute le plus drôle de la bande. J’imagine qu’il m’a choisie parce que je suis moi-même drôle et qu’il a senti en moi le parfait binôme, mais Aurél me confiera ensuite que c’est sans doute plutôt un problème de taille : Fabien est petit. Chacune sa version des faits J

- « Tu voles avec moi ma poulette.

- Ça roule mon poulet. »

On se marre bien. Il a trouvé à qui parler. Une fois harnachée, casque sur les bouclettes, il a l’air au taquet. 1.2.3… La voile est levée, il m’ordonne de courir !!! Bon, l’avantage, c’est que je n’ai clairement pas le temps de réfléchir que je vole déjà !

Ma première réplique :

- « C’est jouissiiiiiiiiiiiiif !!! Et je ne dis pas ça souvent ! »

Et pour cause : nous surplombons le lac d’Annecy, eau turquoise, panorama splendide, temps dégagé. Les conditions idéales pour prendre son pied. Fabien profite du fait que je m’éclate pour me sortir le grand jeu : on frôle la cime des arbres, il me fait vivre quelques chutes sensationnelles avant de remonter dans les airs, on tourne et retourne sur nous-mêmes. Euh ouais, c’est super mais on va se calmer là, parce qu’on court à la catastrophe : j’ai le bide en vrac moi.

Il a compris sans que j’aie à le dire (quel beau tandem) et on passe à la phase photos souvenirs, et on continue à survoler le lac, et on papote…

Il m’enlève mon casque pour que mes photos Facebook envoient du pâté J et me propose soudainement de « manœuvrer l’engin ».

Hum, Fabien a vite senti que j’aime prendre les choses en main. Ni une, ni deux, il me laisse les commandes de la voile. C’est trop génial : cette impression de liberté est grisante. Je me sens bien, mon cerveau est vide et mes poumons sont pleins. Je respire le bonheur et l’air pur. J’y resterais des heures, mais ce ne seront « que » 20 minutes d’extase.

Je ne peux pas atterrir comme ça, il faut que je remercie mon binôme :

- « Fabien, ça fait bien longtemps qu’un homme ne m’a pas donné autant de plaisir. »

Il a l’air content l’animal… Il aura donc une bise en prime et quant à moi, je reçois un certificat de vol avec un petit dessin de mon mono :

- « Alors, heureuse ? »

La réponse ? OH OUI, ENCOOOOOORE !!!

Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!