jeudi 27 décembre 2012

Le bilan


A y est, demain, à cette heure-ci, je serai dans les rues de Budapest, ébahie – je l’espère – par la beauté de cette capitale de l’Est.
Mais avant que je parte, il faut qu’on parle.
Je ne peux en effet pas vous quitter sans faire le bilan de cette année 2012.

2012, année de la loose ?!
En ce qui me concerne, 2012 aura été une année… mitigée, voire cahotique dirons-nous.
Il y aura eu quelques mauvaises périodes : des hospitalisations à répétition pour ma grand-mère, le divorce de mes parents (et ce n’est pas fini !), mon accident de voiture, de belles taules sentimentales et sexuelles.
Heureusement, je suis une meuf hyper positive alors je ne vais m’attacher qu’au meilleur du best du haut du panier :
- Les beaux voyages : la Thaïlande bien sûr, mais aussi Madrid et sans doute Budapest.
- Les jolies rencontres : mes collègues et stagiaires adorées, un certain Arnaud-Olivier, Michel (co-fondateur du site Voyons Nous) et, last but not least, mon Sanglier bien évidemment.
- Les amies et amis de toujours, ils se reconnaîtront.
- Les belles surprises : LA promotion de tata Bridget à marraine Bridget ! Ecrire pour le magazine de Voyons Nous.
- Et plein de petits moments de joie, de rire, de partage, d’émotion...


2013, année de la baise ?!
Bon, clairement, 2012 n’aura pas été un marathon du sexe, c’est le moins que l’on puisse dire. Bien que je me sois légèrement rattrapée en cette fin d’année…
La semaine dernière, j’ai une amie proche qui m’a dit un truc qui m’a beaucoup marquée : « L’année prochaine, quand on fêtera Noël, tu seras en couple et enceinte ». Ah ah, si c’est pour tester mon optimisme, j’ai bien peur d’échouer…  Déjà faudrait-il que d’ici là je trouve :
Un homme ( !)
Pas marié ( !!)
Susceptible de vouloir faire sa vie (ou au moins une partie) avec moi ( !!!)
Qui veuille bien me faire l’amour ( !!!!)
Qui accepte de me faire un bébé illico presto ( !!!!!)
Mouais, mouais, peu probable, voire clairement, totalement, carrément impossible. Mais impossible n’est pas Bridget ! Alors si je ne devais prendre qu’une résolution et une seule, ce pourrait être celle-ci… J’imagine déjà mon article de fin d’année 2013 : « un constat d’échec », « je suis grosse mais toujours pas enceinte », ou encore « en 2013, je me suis fait baiser » (dans le mauvais sens du terme).
Je ne le sens pas.
Je préfère choisir des résolutions à ma hauteur (en vrac) :
Continuer à écrire. Mieux. Plus. Mais en m’éclatant toujours autant.
Ne pas me cantonner à un cours de gym par semaine. Deux, ce serait mieux.
- Avoir une activité sexuelle – et épanouissante - régulière. Ce qui pourrait compenser les cours de gym. Éventuellement.
Faire de jolies rencontres et de beaux voyages.
Envisager – pour de vrai – un tour du monde.
Etre entourée. Etre aimée. Etre heureuse.

Budapest ?!
D’ici là, je vais me la péter  à Budapest, où, rien que pour toi lecteur, je promets d’être la plus moche. Défi relevé ? Oh que oui, et c’est gagné d’avance !
Commençons par un réveil matinal dès demain matin : 4H… Rien que de l’évoquer j’ai mal. Inutile de vous dire qu’il est hors de question de penser ne serait-ce qu’une seconde à une séance maquillage/brushing dans ces conditions.
Le taxi passe me chercher entre 4H45 et 5H15. Ouille.
Mon avion décolle à 7H15, vol pendant lequel mon seul et unique objectif sera d’écraser grave, avec masque sur les yeux et boule Quiès pour limiter la casse.
Arrivée sur place à 9H30 et hop, je retrouve ma cops Aurél, on pose nos valises à l’hôtel et on visite la ville.
Bref, poches sous les yeux garanties, et cheveux raplapla, comme à chaque fois que je prends de l’altitude.
Sur place : il va faire froid, très froid. Quand j’ai sorti mes affaires à glisser dans ma micro-valise hier soir, j’ai eu peur : je veux bien être moche, mais là, c’est de l’acharnement. J’ai donc dévalisé Décathlon à midi : privilégier le confort à la mode, c’est une chose, mais bon, y a des limites à tout dans la vie.
J’ai investi dans des chaussures – genre après-ski -  chaudes, fourrées, antidérapantes, susceptibles d’être utilisées s’il neige, imperméables, et – cerise sur le gâteau - pas trop vilaines. Qui pourront me permettre en tout cas de n’emporter qu’une seule et unique paire de pompes, et que je pourrai décemment porter autant avec une jupe qu’avec un jean. Et toc.
En terme de couvre-chef : j’avais un bon vieux bonnet Quechua rose layette, trop grand bien sûr, qui me donnait la vague impression d’avoir un préservatif usagé sur le sommet du crâne, et que j’avais prévu d’associer à des cache-oreilles en moumoute blanche.
Grâce à mon super shopping-pause-déj, aux oubliettes l’ensemble disgracieux ! J’ai déniché au rayon enfants (no comment) un ptit bonnet péruvien avec un nœud sur le côté et des pompons sur le dessus. Très, très seyant, et tout à fait adapté à mon âge (mental bien sûr).
Je suis donc parée pour l’aventure, il ne manque plus que mon passage par la case Katia l’esthéticienne avant le grand départ (ndlr : il y a un spa dans l’hôtel et des bains thermaux à Budapest).

Allez, salut !
Bon, je m’en vais regagner mes pénates et terminer une bonne fois pour toutes cette satanée valoche. Je vous fais plein de poutous, profitez bien de ces quelques jours avant la fin de l’année, et le 31, fêtez-ça dignement : entre potes, ici, ailleurs, en famille, avec un bon Disney, mettez-vous une bonne mine, chopez, have fun quoi. A l’année prochaine !

mercredi 19 décembre 2012

2 jours avant la fin du monde

Et si ce vendredi 21 décembre 2012 était véritablement la fin du monde ?…

Alors je voudrais…
Arpenter Paris et l’embrasser, en apprécier toute sa splendeur et toute sa magie. Voir scintiller la Tour Eiffel, une dernière fois.

Prendre mon petit filleul adoré dans mes bras, lui dire à quel point je l’aime. Jouer avec lui et savourer tout le bonheur que ça m’apporte d’être sa marraine.

Avoir le temps de prendre mon temps.

Faire l’amour.

Porter mes Louboutin.

Faire l’amour en portant mes Louboutin.

Déjeuner chez Cyril Lignac, avec Cyril lui-même.

Dire aux gens que j’aime que je les aime.
Et dire aux gens que je n’aime pas que je les aime quand même - histoire d’assurer ma place au Paradis, grande hypocrite que je suis !

Sourire. Rire. Pleurer - de joie bien sûr.

Ne boire que des grands crus de Bourgogne.

Faire une soirée chez moi, avec tous mes potes, y compris ceux qui sont à l’autre bout du monde, avec ma famille (enfin, pour ce point-là, je vais encore un peu réfléchir :-)) et mes collègues (simplement les meilleurs). Tous ensemble. Et cuisiner pour eux.

Danser. Et chanter. Faux.

M’endormir contre mon Sanglier (cf articles précédents pour ne pas vous méprendre sur le sens de cette phrase, qui peut en effet sembler bizarre hors contexte). Sentir Sa peau. M’abandonner dans Ses bras. Le couvrir de baisers et de caresses, Lui susurrer des mots doux et tendres.

Écrire un dernier article, le meilleur que j’aurai jamais écrit, et qui ne sera sans doute jamais lu.

Me laisser bercer par Ben Harper, Nina Simone, Harry Connick Jr, Emeli Sande, Gossip, Nirvana, Wax Tailor, Lenny Kravitz, Muse, David Guetta, Otis Redding, Adele et tant d’autres…

Regarder toutes mes photos.

Lire un bon bouquin, sentir les pages glisser sous mes doigts.

Me savoir aimée.

Ne rien regretter.

vendredi 14 décembre 2012

Que la paix soit avec vous – et surtout avec moi !!!


Non. Vous n’y échapperez pas. Et moi non plus.

Noël approche. A grands pas.

J’ai toujours adoré cette période de fin d’année, l’ambiance, le « cocooning style », les souvenirs d’enfance, les odeurs, les cadeaux, les clémentines et le sapin bien sûr.

Mais cette année j’en arrive presque à espérer que le 21 décembre sera bel et bien, et une bonne fois pour toutes, la fin du monde.
Puisque nous allons tous y passer, je décide de retomber une dernière fois en enfance et de rédiger ma lettre au Fucking Père Noël :


Cher Père Noël,

J’ai été très sage cette année…

Oups, ça commence mal. Est-ce que bitcher non-stop avec les copines, les collègues, et même avec ma propre sœur ça compte ? Jouer à la coquine avec un homme marié aussi ? Lui voler en moyenne 6 orgasmes par nuit également (hihi je sais c’est un truc de ouf J)? Ah, bon… Merde alors !

Je reprends, donc :

Cher Père Noël,

Je n’ai pas été très sage cette année, et j’espère bien que tu ne m’en tiendras pas rigueur, vieux pervers que tu es, j’ai des circonstances atténuantes moi Monsieur.

Je sais que c’est la crise pour tout le monde, toi compris. Preuve en est :
  1. Tu es obligé de te traîner tes rennes moribonds plutôt que de rouler en A1 essence.
  2. J’imagine que tu as prévu un plan de licenciement pour 2013. Après des années de bons et loyaux services sans prime ni augmentation de salaire, les lutins n’ont qu’à bien se tenir.
  3. T’as pas pu te payer de coiffeur (pour la tignasse) - esthéticienne (pour les sourcils) - barbier (pour le long truc emmêlé) depuis la nuit des temps.
Comme tu dois te serrer la ceinture, je ne vais pas faire ma princesse. On va faire simple : pour Noël, je voudrais la Paix (easy, hein ?!) :

La Paix familiale
Oh oui, je voudrais que mes parents arrêtent leur crise d’ado. Qu’ils nous laissent en dehors de leurs problèmes de couple que nous subissons ma sœur et moi depuis notre plus jeune âge. J’aimerais qu’ils règlent leur divorce entre eux, et ne pas avoir à en entendre parler.
Je souhaiterais du fond du cœur arrêter de voir ma Mère hystérique et mon Père se poser en grande victime du siècle.
Père Noël, fais en sorte qu’ils me lâchent la grappe, qu’ils m’oublient, qu’ils grandissent.

La Paix professionnelle
Est-ce que mes clients peuvent faire la trêve de Noël ?
Mettre à profit cette fin d’année pour réaliser que non, directrice de clientèle en agence de packaging n’est pas synonyme de chien. Merci.
Réaliser qu’ « urgence » est un mot qui ne veut plus rien dire quand on l’utilise à tort et à travers à chaque nouvelle demande, et que loin de nous faire aller plus vite, il vous fait perdre en crédibilité clients adorés.
Relativiser l’importance de leur métier : loin de sauver des vies, ils pressent le citron de tous leurs fournisseurs pour offrir au consommateur final... de la merde, et bien évidemment en se faisant de la tune sur le dos de tous, tout au long de la chaîne. Vive l’esprit de Noël !

La Paix intestinale
Ah ben oui, forcément avec tout ça c’est un peu Fukushima dans mes intestins, mon foie, mon estomac, et même mon côlon.

La Paix dans le monde
Hey Père Noël, tu croyais pas que ce serait si simple ? J

Bon ben voilà, ça c’est fait. Sinon, je veux bien un Mac Book Air aussi.

Allez, salut vieille branche. Je te laisserai un ptit verre de gnôle près du sapin. Enfin... si on survit !
Bisous bisous.

Ta Bridget

jeudi 6 décembre 2012

Bridget et le Sanglier, la suite


L’histoire aurait pu s’arrêter là. Oui, elle aurait pu.

Le lendemain de notre rencontre, j’étais sur mon petit nuage, mais néanmoins suffisamment lucide pour glaner des informations sur la situation du Sanglier (ndlr : Sanglier à cause de ses origines ardennaises J).


Verdict : marié, je m’en doutais. Ça fait mal, mais ce n’est pas le pire. Le pire, ce sont les 2 enfants issus de cette union : pour le coup, je sens quelque chose se briser en moi.

Nous passons la journée à nous envoyer d’innombrables messages, pour avoir l’impression que ce n’était pas qu’un intermède, pour ne pas oublier la magie de cette nuit, pour prolonger le rêve.

Rapidement et naturellement, il est question de nous revoir… chez moi.

J’étais en toute logique extrêmement stressée par ces retrouvailles : le charme allait-il opérer à nouveau dans ce contexte ? Allais-je autant lui plaire que la première fois ? Allait-il autant me plaire que la première fois ? J’avais aussi accumulé un certain nombre de questions à poser, mais est-ce que j’avais vraiment envie de tout savoir ? Et si les réponses me bloquaient ?

Quand il passe la porte de mon appartement, mon cœur est prêt à exploser. Décidément, il fait les choses bien : parce qu’il hésitait entre une bouteille de blanc et une de rouge, il a apporté les deux + un bouquet de roses rouges absolument splendides  - je les ai tellement bichonnées que j’ai réussi à les conserver 2 semaines entières. Inutile de vous dire que je ne me souviens pas la dernière fois qu’un homme m’a offert des fleurs… Une chose est certaine, c’est que depuis le temps il doit être mort !

Je n’arrive toujours pas y croire mais il est bien là, assis à côté de moi dans mon putain de canapé Ikea. Il nous faut très peu de temps pour retrouver notre complicité, les gestes et les attentions qui me hantent depuis vendredi. Je profite de me sentir à l’aise pour me confier et surtout pour poser les questions qui pourraient fâcher.
Lui n’en posera pas beaucoup : il me lit, il sait.
Je n’en pose finalement pas beaucoup non plus : je n’apprends rien que je n’aie déjà deviné par moi-même.

Ce qui me touche le plus chez Lui, c’est cette capacité à gratter la surface pour découvrir la vraie Bridget. Aller au-delà du masque de la fille épanouie, gaie, enjouée et drôle pour discerner le côté obscur de la force : la souffrance, la fragilité, la vulnérabilité. Personne ne s’y est risqué depuis… une décennie ? Peut-être aussi que je n’étais pas prête à me dévoiler comme je le fais aujourd’hui. Ou peut-être pas prête à le faire avec un autre.

J’aime sa façon de me regarder, de me toucher, de me deviner. J’aime sa délicatesse, ses caresses, son odeur. J’aime ses mots. J’aime savoir qu’il pense à moi autant que je pense à lui. J’aime qu’il arrive à combler mon besoin incommensurable de tendresse.

Reste que son alliance est toujours là, entre nous. J’hésite à lui demander de la retirer pour avoir la sensation - certes puérile - que lorsqu’il est avec moi, il n’est pas avec elle. Finalement, je ne le lui demande pas, parce que cet anneau me permet de garder les pieds sur terre : quand je le vois, quand je lui prends la main, je n’oublie pas. Jamais. C’est sans doute mieux comme ça.

Ce qui ne nous empêche pas de passer une nouvelle nuit inoubliable dans les bras l’un de l’autre. Et malgré moi, de me réveiller avec la terrible impression d’être dans la merde, de ne pas être très fière de ce que je suis en train de faire, moi qui aie si souvent jugé mes amies dans le même cas, moi qui aie tellement souffert d’être trahie.

Nous nous quittons au matin, et le jeu des messages reprend. J’aimerais réussir à en parler, me confier à mes amies, mais j’ai peur. J’ai peur de leur jugement, et en même temps je sais ce qu’elles vont me dire, elles qui tiennent à moi : que je vais souffrir, qu’il ne faut pas que je m’attache, que je dois me construire une barrière mentale. Vous savez quoi ? Tout ça, je me le dis déjà moi-même, je n’ai pas besoin de l’entendre puisque j’en ai pleinement conscience.

J’en ai pleinement conscience, oui, mais j’ai envie d’en profiter malgré tout. J’en ai marre de mon cerveau, marre de me poser des milliards de questions, marre de subir ma solitude. Alors voilà ce que je vais faire : je vais me laisser porter, vivre l’instant présent et voir où tout cela me mène : « A trop vouloir éviter le danger, c’est le bonheur que l’on fuit ».

Depuis ce rendez-vous, nous nous voyons toutes les semaines. Chez moi. Ce soir sera – à n’en pas douter - notre quatrième fabuleuse nuit passée ensemble. Dans ses bras.

Oui. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Oui, elle aurait pu.

Mais je suis aujourd’hui tout simplement incapable d’y mettre fin.

lundi 3 décembre 2012

Bridget et le Sanglier


Il y a très précisément 17 jours, j’ai fait une rencontre qui a changé ma petite vie tranquille de blondinette désespérée. Une rencontre qui me fait me poser une foule de questions sur ce que je suis, sur ce que j’attends, sur mes rêves, mes envies et mes peurs.
Il y a très précisément 17 jours, j’ai rencontré un sanglier.
Je ne m’y attendais pas, loin de là. J’étais partie à cette soirée où je ne connaissais pratiquement personne en espérant passer un bon moment, tout simplement. Quand je suis entrée dans la pièce, mon regard s’est immédiatement posé sur Lui. « Pas mal » me dicte mon cerveau de blonde.

Le Champagne et la bonne humeur contagieuse aidant, je me surprends à me sentir extrêmement à l’aise avec tout le monde, Lui compris.
Sur le parcours qui nous sépare du restaurant, nous parlons beaucoup. D’écriture notamment. Je suis décidément sous le charme.
Au restaurant, il s’assied à ma droite et me découpe un cœur en antipasti. So romantic, je sais. Il me trouble, mais je n’en laisse rien paraître. Jusqu’à ce jeu puéril et ridicule du « kiss-kiss club », groupe auquel je suis (pour l’instant) la seule à ne pas appartenir. Pour y rentrer, je me dois d’embrasser l’une des personnes à table (mec ou fille). Ce sera Lui, bien sûr.

Je me sens super gênée par la tournure que prennent les évènements, et bizarrement beaucoup plus sereine lorsqu’il s’agit d’embrasser quelqu’un d’autre. Ah oui, un bisou suffit pour rentrer dans le kiss-kiss club, mais je n’aime pas la demi-mesure.

Au moment de quitter le restaurant, ses mains se posent sur mes épaules pour un petit massage inattendu…
Là. Précisément. C’est à ce moment-là que je sais que j’ai envie de plus.

Je le cherche du regard sur le chemin du retour, mais il semble avoir pris ses distances. J’aimerais comprendre pourquoi, mais je l’accepte et le respecte.

Nous ne sommes plus que 4 pour l’ « after », dans une chambre d’hôtel qui se transforme en salon de massage : je ne sais même plus comment ça s’est passé, mais je me retrouve assise entre ses jambes, et ses mains me caressent les épaules, le dos, et plus encore. Je me pose des milliards de questions et je me sens perdue. Littéralement décontenancée, désarçonnée, désemparée par sa tendresse et sa douceur. Il est vrai que je n’ai pas vraiment l’habitude…

Puis subitement, ses lèvres effleurent la naissance de mon cou…
Là. Précisément. C’est à ce moment-là que je sais que j’ai envie de Lui.

C’est tout naturellement que nous décidons de passer la nuit ensemble, si naturellement à vrai dire que j’ai l’impression de le connaître depuis toujours. Néanmoins, le stress commence à monter pour des raisons que seule Bridget & ses consœurs peuvent comprendre : je ne suis ni épilée, ni rasée, et mes sous-vêtements ne sont pas coordonnés. Plus précisément : mon string date des années 90, et suite à de multiples passages en machine, il n’est plus blanc mais gris. C’est la cata, je vais me rassurer en me disant qu’il s’en fout – mais pas moi ! Tant pis, il va falloir assumer… Note pour plus tard : il est vrai qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver, alors même pour aller au marché maintenant, je suis nickel. On ne m’y reprendra plus !

Je lui vole notre premier baiser devant les ascenseurs. Je n’en peux plus.
Et je réalise que je n’ai pas de préservatifs sur moi. Ben en fait, je n’ai jamais de préservatifs sur moi, c’est pas comme si j’en avais besoin d’habitude. Je lui demande s’il en a, mais non. Il me répond que ce n’est pas grave, que ce n’est pas l’objectif, que des câlins et des bisous lui suffisent… Hein ???!!! Mais ça existe des mecs comme ça ?

Alors que nous sommes allongés, j’entends dans sa bouche cette phrase que je n’oublierai jamais, et qui me fait chavirer, qui me chamboule et me ferait pleurer si je m’écoutais :

« Je veux juste de la tendresse, et j’ai l’impression que tu n’en as pas eu depuis longtemps… »
Là. Précisément. C’est à ce moment-là que je sais qu’Il va compter.

Nous passons une nuit mémorable, inoubliable, marquante. Il est effectivement tellement tendre, tellement respectueux et attentionné. Je geins, je vibre, je jouis sous ses caresses. Je ne pensais pas pouvoir me sentir aussi calme et détendue avec un homme que je ne connaissais pas quelques heures auparavant.

J’ai redécouvert le plaisir que c’est de s’endormir dans les bras d’un homme. Et de se réveiller dans ces mêmes bras, à ses côtés, sans avoir dormi et en me sentant pourtant si calme et si sereine. J’avais oublié à quel point c’était bon. J’avais oublié à quel point ça m’avait manqué.

Je profite pleinement de cette nuit : le temps s’est arrêté, et mon cerveau aussi. Je ne lui pose qu’une question :
Moi : « Tu as quel âge ? »
Lui : « 33 ans. Pourquoi, c’est important ? »
Moi : « Non, absolument pas. »
Lui : « Tu en as d’autres des questions comme ça ? »
Moi : « Oui, des tonnes, mais je ne vais pas les poser… »

Non, je ne les ai pas posées. Parce que les réponses me faisaient tellement peur que je m’en sentais incapable. Parce que je ne voulais pas gâcher ce moment. Notre moment. Parce que je ne voulais pas que mon cerveau prenne le pas sur mes émotions. Pas cette fois.

Et pourtant, dès le début de la soirée, je l’avais vue. Je ne l’avais pas oubliée, simplement reléguée dans un petit coin de mon inconscient, dans un coffre scellé dont j’étais la seule à avoir la clé.

Oui, elle était là. Son alliance.

Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!