lundi 25 octobre 2010

30-1


30-1.
La dernière année avant le grand saut.
Je les entends, tous ces gens qui murmurent qu’il serait peut-être temps de se caser. Qui se demandent si je n’ai pas un problème avec les garçons.
La voisine qui souffle à ma mère que ma dernière rupture a décidément laissé trop de traces.
Les petits vieux qui me demandent si j’ai (enfin !) un copain.
Ma mère qui me recommande chaudement de me trouver un jules asap et de tomber enceinte dans la foulée (et tout ça dans l’année à venir).
Les amis qui se penchent sur « mon cas » : il va falloir me trouver quelqu’un quand même. Et puis c’est peut-être de ma faute si je n’ai personne : je ne sors pas assez, je ne me laisse pas draguée...

STOP ! BASTA ! ENOUGH !
Je vais vous dire :
1 . Je ne suis pas encore ménopausée. On a bien dit pas encore.
2. Je suis bien comme ça. Enfin, les jours avec.

Ça n’empêche :
Je décide aujourd’hui devant vous de porter fièrement mes 29 ans et de m’amuser. Parce que ça, je dois l’avouer, j’ai un peu oublié de le faire ces derniers temps.
Je vais me lâcher, pendant qu’il en est encore temps et que mes ovaires fonctionnent.
Me bourrer la gueule, me taper des mecs comme ça, ou pour plus que ça. Draguer sans retenue. Distribuer mon numéro de téléphone à tous les inconnus (mignons of course) que je croise.
Après tout, on n’a qu’une vie, et je crois que je ne me le dis pas assez.

Ce n’est pas à 39 ans que je me lâcherai, parce que je risque alors d’être :
- seule,
- aigrie,
- obèse,
- affalée dans mon rocking-chair avec mon chat (tout aussi obèse) et mon plaid Ikea élimé sur les genoux,
- dans les 40m² dans lesquels je vis aujourd’hui,
- à chialer devant la énième diffusion de Dirty Dancing (ah, Patrick).

Allez hop, pour mes 29 ans, je m’offre… un bon coup de pied au cul ! (Et en plus c’est un cadeau gratuit !!!)

dimanche 17 octobre 2010

Miroir, mon beau miroir…


Matinée shopping. Essayages en cabine.

Regardez moi bien :
Je sors, je me tourne et me retourne 40 fois devant la glace. Est-ce qu’elle me va cette jupe ? Un tantinet moulante, non ? Ne me dites que je dois prendre la taille au-dessus… Promis je ne mangerai plus que des protéines jusqu’à ce que mort s’en suive.

Regardez mieux maintenant :
Autour de moi, toutes ces filles qui mettent un pied devant la glace de la boutique sont tétanisées. Parce que nous sommes toutes, oui, toutes complexées. Tandis que je fais un pivotement de tête de 180° pour voir si le susmentionné vêtement me fait de grosses fesses, l’autre va lisser son ventre, et l’autre se jucher sur des talons de 15 cm pour cacher sa petite taille. Une autre encore choisit le sous-tif extra push-up et la dernière tente de redonner un peu de volume à ses cheveux, aplatis par l’essayage du col roulé, ô combien serré.

Vous voyez où je veux en venir, j’en suis sûre : on l’emmerde ce miroir !
Il n’y a pas de paires d’yeux cachés derrière pour nous juger. Non, ces yeux, ce sont les nôtres, tout simplement. Alors Mesdemoiselles, Mesdames (et Messieurs parce que je ne suis pas certaine que vous soyez épargnés), un peu d’indulgence avec votre propre reflet, voyons.

PS : Et à votre avis pourquoi la nana super bien roulée (et garce) au bureau ne se met jamais mais alors jamais en jupe/robe alors qu’elle fait un 34 et a des jambes parfaites ??? Parce qu’elle a des veines éclatées partout et en particulier sur les chevilles… ça la complexe.
Comme quoi il y a une justice ! Et rien que d’y penser, ça me fait passer un bien bon dimanche. Après tout, c’est peut-être moi la garce ;-)

samedi 16 octobre 2010

Un vendredi à s’arracher les cheveux


J’ai une certaine théorie à propos du coiffeur. Je suis extrêmement fidèle à ma petite adresse du 11ème parce que je m’y sens bien. Pas de surenchère marketing ni de coiffeuse indiscrète dans ce petit salon intimiste.
Hier, après des mois de relâchement capillaire, je vais enfin profiter d’une séance de papouilles. Mon cuir chevelu exulte. Enfin, il aurait dû…

En effet, ma coiffeuse préférée, à peine la blouse enfilée, me sort un :
« Mais qu’est-ce qui se passe ? Ca ne va pas du tout ! Tu perds beaucoup trop tes cheveux. Il faut que tu fasses quelque chose, et très vite. Là, tu ressembles à un mulet ».
Moi, gueule déconfite, boule dans le ventre, je panique.
NB : Ma mère a beaucoup perdu ses cheveux étant jeune et ma hantise est que cela se reproduise chez sa progéniture, à savoir : moi !
Résultat : des cheveux coupés beaucoup plus courts que prévu et mon sourire qui s’efface. Moral dans les chaussettes. Bref, je me fais des cheveux blancs, et il ne manquait plus que ça apparemment !

Et pourtant, ce n’est pas fini : la garce me lance l’attaque fatale, l’injection létale du jour :
« De toute façon ça ne va pas du tout depuis que tu t’es fait larguer (note de l’auteur : il y a 3 ans !!!). Tout ce qui t’arrive, c’est lié à un traumatisme émotionnel. La rupture, ça pousse certaines personnes à se dépasser et d’autres ne se relèvent jamais. »

Prends-toi ça. Je manque de lui planter les ciseaux dans le pif et le sèche cheveux ailleurs, et sous mon crâne (presque chauve donc), la tempête gronde :
1. Peut-être que je devrais aller voir un psy plutôt que de relier perte de cheveux et dérèglement hormonal ?!
2. Peut-être que c’est elle qui devrait consulter parce qu’elle vient justement de se faire larguer par son mec & associé (qui l’a cocufiée et a déjà un enfant avec sa nouvelle nana, qui d’ailleurs côtoie ma coiffeuse).
3. Peut-être que je vais changer de coiffeur. Na.

mercredi 13 octobre 2010

Je l’ai fait.

Je l’ai fait.

Non, je n’ai pas ouvert de compte dans une banque en ligne qui adore faire du teasing sur des 4x3 orange.
Non, je n’ai pas mis fin à ma période de disette.

J’ai « simplement » donné mon numéro de téléphone à un mec. Comme ça.
Détails : je buvais un café au jardin des Tuileries avec un ancien collègue (pas désagréable à regarder d’ailleurs le salaud) quand viennent s’installer une bande de 3 garçons.
Dans mon champ de vision, à 1 heure très précisément, une bombe. Un canon.
Je tente de me calmer, avale cul sec mon café crème et me jette à l’eau.
Je mets mon pote dans la confidence pour qu’il me laisse faire ma petite affaire. Excusez du peu.
Ni une, ni deux, je me plante devant ladite table et sors très naturellement :
« Bonjour ! (Sourire.) Je suis désolée de vous interrompre mais je suis installée là-bas (Geste.) et je ne peux pas m’empêcher de vous regarder. Vous êtes vraiment charmant alors voilà : mon prénom et mon numéro de téléphone (négligemment gribouillés sur la note du café). Surtout, n’hésitez pas… »
Et je pars. La tête haute. Une dose de fierté dans les veines, je l’avoue.

Et ouais. Petite et blonde, et couillue !

Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!