jeudi 31 mai 2012

La vie continue


Je vous avais dit que je ne lâchais rien ? La preuve : samedi matin, 11H, début du cours de gym à Neuilly. J’étais la première, avant même l’arrivée de la prof, pour récupérer mes biens. C’est donc chose faite ! A l’ouverture du cagibi, j’ai pu immédiatement reconnaître mon petit tas de fringues, plus ou moins délicatement posé sur une chaise, avec au premier-plan, bien en évidence, mon soutien-gorge… Grande classe.
A part qu’elles sentaient bien le renfermé, j’ai accompli ma mission, ce qui m’a procuré une grande sensation de bien-être, je l’avoue humblement. Du coup, j’ai tout donné !

A part ça, rien de spécial. Je suis ravie de voir l’été poindre son nez : les gens sont plus détendus, j’ai pu sortir mes jambes, mes bras, mes pieds, mes lunettes de soleil, mes petites jupettes et mes chaussures ouvertes.
Messieurs, est-ce que vous réalisez le travail supplémentaire que représente le passage aux températures estivales ?
Je suis sûre que non, mais vous pouvez compter sur moi pour vous en faire la liste.
D’abord, nous devons nous épiler tout le temps : aisselles + jambes découvertes = investissement temps et/ou argent – de manière plus ou moins conséquente en fonction de la pilosité et du recours impératif – ou non – à une esthéticienne renommée.
Dans ce cas spécifiquement, être une vraie blonde est un atout : moins de poils, ils sont même souvent invisibles, donc moins de travail et moins de frais engendrés.
Et le vernis, vous y avez pensé au vernis ? On ne montre pas ses petits petons moches, oh que non, ils doivent être au top les petits : râpés, hydratés, limés et peints donc.
Bref, pas facile d’être blonde, on le sait, et pas facile d’être une fille tout court… Imaginez les deux combinés !

Ah si, j’ai eu un coup de mou en début de semaine, conséquence inévitable du « mille-feuille gate », mais aussi clairement lié à une succession d’évènements dont je vais de ce pas vous faire part :

Bad Trip n°1 :
Dimanche soir, après quelques épisodes de Bones enregistrés dans la semaine (j’ai Free, j’ai tout compris), j’avance la lecture de mon ELLE et je tombe sur l’article suivant : « 40 ans, pas d’enfants, le baby boules ». Extraits choisis, rien que pour vous :
« Des femmes qui rêvent d’être mères et ont peur de ne pas l’être. »
« Un beau jour, la fameuse horloge biologique, qui tintait depuis longtemps, sonne. »
« Quand on parle enfants, les gens me regardent avec pitié. »
« De plus en plus de femmes célibataires sans enfants : elles sont en haut de la hiérarchie sociale, citadines, diplômées, actives, peuvent se payer le luxe d’être accomplies sans mari et sans enfants. »

C’en en trop ! Loin d’avoir égayé ma soirée comme à l’accoutumée, ELLE me l’a pourrie. Impossible de m’endormir, la larme à l’œil, je me dis que certes, j’ai 30 ans, pas encore 40, mais j’ai l’impression que mes 20 ans, c’était hier, alors mes 40, quelque part… c’est demain !!!  

Bad Trip n°2 : 
Ma sœur a passé son week-end au mariage de ses meilleurs amis où elle était la seule célibataire. Vous m’entendez bien là ? La seule ! Sur 120 personnes. Je compatis. Elle me raconte tout ça et je sens qu’elle est elle-même en very bad trip (un gène défectueux peut-être ?). A distance, pas facile de gérer. Je lui dis la vérité – en tant que grande sœur, c’est mon devoir : la descente aux enfers n’est qu’un passage, le moral va et vient, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, le côté obscur de la force dirons-nous. Mais la roue tourne et dans peu de temps, sans explications, l’optimisme reprendra le dessus. Le sourire aussi. Il ne faut pas toujours chercher à comprendre pourquoi, il faut accepter ces humeurs changeantes et faire avec.
Cela étant, je ne peux m’empêcher de me faire la réflexion suivante : je conçois que ce soit dur d’être entourée de couples et d’assister à un mariage seule, pour l’avoir vécu très récemment.
Oui, cette situation te fait automatiquement remonter tous les traumatismes possibles et imaginables : la solitude, la projection dans ta vie de femme/de couple, les enfants, le mariage, l’amour, le sexe…
Mais elle n’est célibataire que depuis quelques jours, semaines, mois si l’on considère sa plus longue relation... Comparons maintenant avec son aînée (moi si vous suivez toujours) : des années et des années de frustration et de désert affectif.

Bad Trip n°3 : 
Quand je me réjouis pour les gens que j’aime, je ne mens jamais, je suis réellement, sincèrement, foncièrement heureuse pour eux. J’ai donc reçu une très bonne nouvelle ce mardi, de quelqu’un qui m’est très cher et qui se reconnaîtra.
J’en ai pleuré : j’ai pleuré de joie parce que s’il y a bien en ce bas monde une personne qui mérite le meilleur, il est premier sur la liste.
J’en ai re-pleuré : j’ai pleuré d’envie derrière mes Ray-ban®, sur le quai de la gare, en m’apitoyant lamentablement sur mon propre sort. Parce que les gens avancent dans leurs vies personnelles respectives, ils rencontrent l’âme sœur, ils font des projets, ils s’installent, ils tombent amoureux, se fiancent, se marient, fondent un foyer. Je sais que je ne suis pas à plaindre : je suis en bonne santé, j’ai une famille aimante, des amis formidables, j’ai un super boulot que j’aime, des responsabilités, une vie sociale remplie, un appartement et une Clio campus.com.
Cette dualité entre le bonheur que je partage et la réalité de ma morne solitude est difficile à gérer.

Fort heureusement, cette petite phase descendante a été de courte durée. Et oui, une fois de plus, je ne cesse de vous le dire, la vie reprend le dessus. Dans certaines circonstances plus facilement et plus rapidement que dans d’autres cas, on est bien d’accord. Mais comme je suis en mode « positive attitude » depuis la Thaïlande, je ne veux pas qu’il en soit autrement.

-Un déjeuner en terrasse entre copines à refaire le monde.
-Un échange de mails diablement intéressant avec un lecteur assidu du blog.
-Le retour de Mister Big, qui trouve mon blog « très sympa et pétillant » (ben oui, un peu comme moi quoi !) et qui s’insurge que je ne fasse pas allusion à mes – je cite – « premiers jeux sexuels concrets » avec lui. Héhé, rigole pas chéri, ça m’a donné des idées d’articles…
-Les sorties OVS qui reprennent : je me suis mis un méchant coup de pied au cul pour me relancer. J’étais sur la bonne voie après tout, je me suis donc inscrite à de prochaines sorties et en ai créé d’autres pour multiplier les plaisirs… et les rencontres bien sûr.
-Des projets pour le blog, dont je vous parlerai en temps voulu.
-Plein de week-ends « en Province » à venir : Annecy-Cluses, Bretagne, Royan, Aix-en-Provence, Mâcon.

… Autant de jolis moments qui me redonnent le sourire et me rappellent qu’il faut en profiter, qu’il faut s’amuser et que la vie continue !

vendredi 25 mai 2012

Oyé, oyé, la blonde a frappé


Hier soir, je me suis rendue à mon cours de Gym Suédoise préféré, à Neuilly. Comme d'hab, fidèle à moi-même, j'étais speed parce que j'aime bien avoir le temps de me changer tranquillement et de me mettre dans le mood "je vais en chier pendant une heure" mais c'est pour le bien de ma peau d'orange et pour le bien de mon cerveau en même temps. Y a pas de mal à se faire un peu de mal.
Je me change dans une salle si minuscule que l’on dirait un placard Playmobil, dos à dos avec la prof, en évitant de poser mes pieds sur le sol  - crado - et en éparpillant mes vêtements avec un soin tout particulier, de peur qu’ils soient contaminés par la crasse ambiante.
J’ai déjà chaud, et je me dis que ça tombe bien, je vais encore plus éliminer : ce soir, je ne viens pas trier les lentilles.
Bref, le cours commence, je donne tout évidemment, je sue comme un goret, j'en ressors lessivée et réjouie, comme à chaque fois. 

Cerise sur le gâteau : ce soir c'est Pékin Express ! Une charmante soirée en perspective avec mon cher Stéphane (ndlr : Rotenberg). Hop, douchette et salade tomate/basilic devant mon émission - enfin la salade hein, pas la douche - en mode "je pose mon cerveau sur le canapé et je ne pense à rien".

Comme je suis une « taquet-girl », je profite toujours des – trop - nombreuses réclames pour avancer dans mon programme : lancer une machine, me démaquiller, faire la vaisselle, ranger un peu...

Première coupure publicitaire : vidage de mon sac de sport pour ranger mes fringues. Je sors mon jean, mes chaussures, et... Et... Et... Fuck, fuck, fuck !!! Triple fuck !!! 
J'ai oublié ma blouse corail Sarah Wayne achetée en ventes presse (que je mettais pour la première fois, snif) ET mon débardeur noir Les Petites que j'avais glissé en-dessous pour éviter l'effet transparence (quand je bosse, je bosse, je ne suis pas là pour choper, je suis professionnelle et attentive, hum hum) ET... mon sous-tif orange Princesse Tam-Tam. 

Ok, je suis dégoûtée de la vie et officiellement blonde. Comme si on avait besoin de preuves supplémentaires !
Il ne me reste plus qu'à élaborer un bon vieux plan d'attaque en bonne et due forme histoire de récupérer mes biens :

1. Réfléchir :
Récupérer le numéro de tél de la gym et leur expliquer la situation. Too late bien sûr. Je laisse un message, tout en étant persuadée que ces vauriens ne me répondront jamais.

2. Chercher :
Chercher le numéro de téléphone de la salle de sport, qui se trouve appartenir à une école, en surfant sur mon iPhone. Done.

3. Ne rien lâcher :
Je me suis levée ce matin à 6h30 pour passer dans ce fameux collège avant mon rendez-vous client. Me suis préparée aussi vite que possible (en moins d'1 heure donc, pas facile vu le boulot :-)), objectif : y être avant que la cloche retentisse, donc vers 8h-8h30 si mes lointains souvenirs d'école sont exacts.
J'étais devant les portes à 8h05 et suis rentrée incognito puisque ces mioches ont de toute façon l'air d'être plus âgés que moi. Les chiens. Sans compter que j'avais chaussé les petites baskets Veja pour l'occas, histoire d'aller plus vite. Je me fondais bien dans la masse. Le personnel, hyper sympa au demeurant, m'ouvre les portes et je jubile : je vais y arriver ! Mais non, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? La petite salle dans laquelle nous nous changeons est mise à disposition des associations, mais pas de l'école, qui n'en a pas les clés. 

4. Ne rien lâcher - bis :
Ok, suis à peine vénère de m'être levée à l'aube pour... rien !!! Peu importe, je checke sur mon iPhone le prochain cours de gym dans cette salle : samedi matin, 11h. Et bien puisque le monde entier a décidé de me défier, sachez que Bridget n'a pas dit son dernier mot : devinez qui sera la première devant les portes de la salle ce samedi ? Votre humble serviteur, accompagnée de sa terrible blonditude.

Du coup, je suis arrivée beaucoup, mais alors beaucoup trop tôt au rendez-vous Starbucks que nous avions ma boss et moi avant d'aller en présentation client. Je positive (une fois de plus) : j'ai le temps d'écrire mon article tout en buvant un petit thé (à 3,15€??? Les bâtards, c'est de l'eau chaude avec un sachet d'herbes, quoi, rien de plus !), mais aussi de chausser mes escarpins à talons, et de me dire que je suis blonde, certes, mais que je suis aussi un peu tarée de la vie.

Allez, salut !

mardi 22 mai 2012

Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) - Épreuve n°9


Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) :
Épreuve n°9 : Positiver l’échec.


Bon, je ne vais pas vous mentir, je me suis vite remise. Ce connard ne mérite pas que je pleure pour lui, d’ailleurs, il ne me mérite pas tout court.
En prenant un peu de recul sur la situation, je décide de ne pas ruminer, ni de me remettre en cause (facile à dire…). Non. Je suis une femme mature, une « independent woman », j’ai 30 ans, je vais donc prendre le contre-pied et… positiver l’échec :

-Plus de scooter ni de brushing écrasé par le casque – ennemi n°1 de la sexy attitude.
-D’autres histoires en perspective : 1 de perdu, 10 de retrouvés (vous êtes où ?).
-Pas besoin de subir tous les désagréments liés à la vie à 2 : ronflements nocturnes, lunette des toilettes pas rabaissée, perte de place dans mon lit double, porte des toilettes ouverte pendant le pissou… Je sais, ça fait clichés, mais j’ai déjà eu un échantillon samedi soir, alors sur la durée, bonjour les tue-l’amour.
-Un échec, ça me coupe toujours l’appétit. Ma cellulite approuve.
-La boîte de préservatifs glissée dans le tiroir de ma table de chevet à l’achat de mon appartement il y a donc… 3 ans (!!!) est enfin entamée. 2 de moins. Il me reste jusqu’à septembre 2013 pour utiliser les 10 autres. Challenge.
-Ça fait de bons articles. Après tout, c’est souvent dans la folie et/ou le désespoir que se révèlent les grands auteurs : je sens que je vais écrire un chef d’œuvres !
-J’ai pu constater le magnifique et indéfectible soutien de mes amis. Généreux, compréhensifs, attentionnés. Je ne serais rien sans vous. Vous savez me réconforter, me redonner confiance, me soutenir. J’ai une chance incroyable de vous avoir. Et je le sais.
-J’en ai profité pour changer et laver mes draps. Sans râler pour une fois.
-A chaque histoire (mini-bébé histoire J), je grandis un peu plus, j’avance, je progresse.
-J’ai ENFIN couché avec un mec tatoué.
-Ma mère n’aime pas les mecs tatoués.
-Je me serais ennuyée.
-Je n’ai plus besoin de corriger mentalement les fautes d’orthographe dans les textos et les mails.
-Je plais encore.
-J’aime mieux aller au ciné seule et pleurer ou rire quand ça me chante, sans avoir à écouter les commentaires débiles de mon voisin.
-Welcome back petits joujoux coquins adorés.
-Plus de problématique divorce + enfants.
-Il était fan de Sexion d’Assaut.
-Il n’embrassait pas si bien en fait.
-En toute sincérité, moi non plus je n’ai pas eu l’étincelle que j’attendais, que j’espérais.

dimanche 20 mai 2012

Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) - Épreuve n°8

Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) :
Épreuve n°8 : Survivre.


Ah ah, je vous sens au taquet. Vous voulez tout savoir ? C’est par ici que ça se passe :

Étape 1 : Vendredi soir

Rendez-vous comme convenu pour restau + ciné. Je suis très à l’aise sur le scoot, comme si de rien n’était. Il me propose de dîner dans un petit endroit sympa près des Champs. Comme j’aiiiime que les mecs prennent les choses en main, je ne proteste pas, bien au contraire. Et quelle ne fut pas ma surprise… Nous allions en fait dans son restau ! Grande classe, les lieux rien que pour nous, la petite musique d’ambiance qui va bien et bien sûr mon cerveau de blonde moulinant, je me dis que ce n’est pas anodin qu’il me fasse connaître son univers, si important pour lui. Je suis donc flattée et je ne peux m’empêcher de penser que… ça sent bon !
Direction le film : l’univers de Tim Burton à fond, bien drôle et complètement déjanté. Clairement pas le film de la décennie mais bon. Il a adoré et j’ai adoré qu’il adore donc tout va bien.
À peine sortis de la salle, il me propose de boire un verre. Comme si j’allais refuser ! Nous retournons vers Suresnes, petit clin d’œil : c’est précisément dans ce bar que nous nous sommes rencontrés la première fois via OVS.
Nous y restons jusqu’à 1H30, à aborder des sujets plus intimes les uns que les autres : nos rencontres depuis nos ruptures respectives, ce que nous attendons d’une relation, si je veux des enfants ( ?!), nos rapports avec nos parents… Je suis rassurée de pouvoir lui parler librement et d’assumer mon côté cash sans que ça pose de problème.
Il me raccompagne à la porte de mon immeuble et, descendus du scooter, me tape la bise... Trop, c’en est trop ! Je ne pars pas et lui jette un : « Et maintenant on fait quoi ? On se revoit ? On ne se revoit pas ? ». Il me prend la main : « Bien sûr qu’on se revoie… » et m’embrasse.
- Soupir de soulagement et de plaisir. –
Ça dure quoi… 5 minutes ? On discute 1 minute, on se roule des palots 4 minutes et nous convenons de dîner samedi soir ensemble. Chez moi.

État d’esprit du soir : après un mignon petit échange de textos, je me couche à 2H, excitée par la soirée et la tournure qu’elle a prise, et en même temps un peu en panique à l’idée d’accueillir un chef à dîner. Forcément, ça fout un peu la pression.
4h. Je ne dors toujours pas, mais mon menu est établi !

Étape 2 : Samedi


9H30, état d’esprit du matin : crevée mais heureuse, et ravie que le dîner corresponde avec ma séance épilation de la veille. Décidément, tout se goupille bien sur ce coup. Je ne m’enflamme pas, je suis stressée certes, mais je le sens bien. Message (à son initiative, et ça c’est cool) pour me demander si j’ai bien dormi, caler l’heure du rendez-vous le soir et me dire qu’il a hâte… Moi aussi bien évidemment.

Je n’ai pas trop le temps de réfléchir : j’ai un déjeuner avec mes amis – qui me trouvent rayonnante - puis je dois gérer les courses et la préparation du repas.

16H45 : Je passe en cuisine, musique à fond les ballons, il ne va pas falloir chômer. Au menu ce soir : apéritif + dos de cabillaud au pesto (maison, rien n’est trop beau) cuit sur un lit de citron vert et jaune, accompagné de tomates cerises. J’ai aussi fait des petites pommes de terre grenaille rôties au four.
Dessert n°1 : minestrone de fruits frais au basilic - les fruits sont tous coupés en petits cubes de 5 mm max, inutile de vous dire que c’est long à exécuter. Heureusement que j’aime cuisiner et faire plaisir.
Dessert n°2 : Ben si tout se passe bien… Je ne vous fais pas de dessin !

21H. Il arrive, on s’embrasse, un peu gênés au début, puis de plus en plus à l’aise et détendus. J’ai sorti les Louboutin pour l’occasion, c’est pour dire. Il adore mon appart et il me répète de nombreuses fois être extrêmement touché parce que j’ai préparé à dîner pour lui : « Personne n’avait jamais pris le temps de cuisiner pour moi ». Il est sincère, je suis sur mon petit nuage, d’autant plus que… c’est bon ! Ah ah, il ne s’y attendait pas à celle-là, et il apprécie. Et j’apprécie qu’il apprécie of course.
Le repas est ponctué d’intermèdes enflammés, bref, il n’y a pas que dans le four qu’il fait très chaud…

De fil en aiguille, nous passons à la vitesse supérieure, et… enfin vous savez quoi. Je dois avouer en toute transparence que comme toutes les premières fois, ce n’est pas à marquer d’une pierre blanche. Je dois me détendre un peu, ça aidera. Le temps d’apprendre à se connaître, et je suis sûre que ça va très bien se passer.

Ce que je retiens surtout, c’est qu’il est à l’écoute. Très doux et extrêmement respectueux. Ça fait du bien de savoir qu’il reste des mecs comme ça, ça me réconcilie avec la gent masculine. De la tendresse, voilà ce qui me manquait le plus. Je fais quelques réserves.

Étape 3 : Dimanche


Réveil coquin. Je lui offre un café puis il s’éclipse chez lui pour bosser. Bisous sur le pas de la porte : « on s’appelle ».

Et ben voilà ! Elle est pas belle la vie ? C’est simple, ce n’est sans doute pas l’homme parfait, mais y a pas de mal à se faire du bien et à passer de bons moments ensemble, Dieu seul sait où ça nous mènera, mais je suis curieuse de nature alors j’ai envie de tenter le coup.

14H55. Je suis en pleine vaisselle et je reçois un texto de lui. Déjà ? J’ai le sourire aux lèvres. La chute n’en est que plus fatale (je vous fais grâce des nombreuses fautes d’orthographe) :
 
« Étant donné que l’on a décidé d’être franc l’un envers l’autre, je ne veux pas te donner de faux espoirs. Je n’ai malheureusement pas éprouvé de plaisir quand on faisait l’amour et t’apprécie beaucoup mais j’ai besoin de me sentir à l’aise sans me poser de questions. Tu me diras que par texto c’est pas correct et je le conçois mais je pense que tu l’avais senti. Je te souhaite d’être heureuse car t’es une chouette nana. »



Je lis la sentence en diagonale et, prise d’un sursaut de désespoir et de haine mêlés, l’appelle. Cash, comme il dit si bien. 

Ses répliques ?

« T’es vraiment une fille géniale. »
« Ne te remets surtout pas en cause. »
« C’est juste qu’il n’y a pas eu l’étincelle. »
« Je préfère te le dire maintenant plutôt que de te donner de l’espoir ».


Mes répliques ?

Le silence.
La désillusion.
L’incompréhension.
La colère.
La résignation.

jeudi 17 mai 2012

Une affaire de famille

Un bon petit coup de pied au cul ! Voilà ce qu’il me fallait pour passer la seconde.

Lundi : coup de fil du soir entre Sisters pour se raconter notamment nos derniers déboires avec les mecs. Il se trouve que bien qu’étant la cadette, elle est plus avancée que moi sur le sujet, la veinarde, ça ne fait aucun doute ! Ça a l’air de bien rouler de son côté, et j’en suis ravie. Après le point « états généraux des situations amoureuses respectives », elle me secoue un peu – enfin gentiment hein.

Ce qu’elle me dit en gros :
- Le rdv de mardi dernier avec Mr Mille-feuille était top, qu’est-ce que j’attends pour relancer la machine ??
- Les mecs ont du mal à faire le premier pas, eh ben ok, nous on n’attendra pas, on n’est pas là pour trier les lentilles, ça non.
- Pas de nouvelles de P. ? C’est dommage, certes. Mais ça ne coûte rien de tenter un nouveau texto, who knows ?

Bref, je raccroche en me demandant laquelle de nous 2 est l’aînée… Ah oui, c’est vrai, c’est moi, alors zou, on chope l’iPhone et on dégaine :
- Le texto de la dernière chance à P. Pas de réponse à date, et sans doute jamais de réponse du tout, allez comprendre, moi perdue.
- Le texto de relance l’air de rien à Mr Mille-feuille, plutôt direct, pour se revoir ce week-end. Réponse dans les 10 secondes et un second rendez-vous calé ce vendredi. Ce sera ciné. Bingo ! Merci Sis.

Yala, I’m very happy : depuis combien de temps je n’ai pas décroché de « 2ème rdv » ? Je ne m’en souviens même pas ! Et puis savoir qu’il a envie de me revoir après que je me sois tant livrée, c’est rassurant. Et encourageant.

Et ce soir, grande surprise : il prend les devants et m’envoie un texto pour savoir ce qu’on va voir vendredi. Je ne m’y attendais pas à celle-là ! Je tombe de mon canapé, j’y remonte, je lâche Pékin Express des yeux et je sais… Easy question : Dark Shadows bien sûr, le dernier Tim Burton a l’air tout simplement délirant. Une heure d’échanges de messages à suivre pour déterminer le lieu du rdv, l’heure de la séance, les modalités (on mange avant, on mange après, on mange pas, et si c’était moi le dessert ???) et pour se taquiner un peu au passage.

Verdict ?
Vendredi soir, 18H15 en bas de chez moi. J’ai mon chauffeur attitré et son engin de malheur - foutu scoot - je n’y échapperai pas. Séance 19H40 dans Paris. On grignote avant…

…Et après ???

mercredi 9 mai 2012

Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) - Épreuve n°7

Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) :
Épreuve n°7 : Prendre du recul sur une première "date".
 
Previously on « Il faut souffrir pour être blonde »… : Enragée après des échanges de SMS infructueux avec P., je relance l’Homme Mille-Feuille... Bonne pioche : resto calé à 20H30 !

19H05. J’ai attendu la dernière minute pour ne pas me porter la poisse. Mais là, il faut que je me magne un peu : direction la salle de bain pour une séance de pré-« date » en bonne et due forme. Le vernis est parfait, c’est déjà ça. Je passe à l’étape douche, rasage, shampooing, après-shampooing, crème capillaire anti-frisottis, maquillage. Et séchage de cheveux à la brosse ronde, histoire de discipliner le tout. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais j’ai du mal à modérer mes tremblements, ce qui ne facilite pas la gestion du trait de crayon et l’application du mascara.

19H31. Texto de l’Homme Mille-Feuille. Je panique à l’idée qu’une fois de plus, je sois plantée au dernier moment. Que nenni ! : « J’y vais en scoot, tu veux que je t’amène ? ».
Horreur-malheur : j’ai toujours refusé de monter sur un de ces engins, et bien que l’idée de me coller à lui sur un petit bolide me transcende, celle d’enfiler un casque et de flipper ma race me fait passer toute autre envie. Help ! Je prends le joker suivant : texto à des amis – Aurél et Nono – alias Dr Love – à la rescousse. Mon message désespéré : « Il propose de m’emmener en scoot ! Qu’est-ce que je dis ??? ».
Les réponses ne tardent pas : « Ben dis oui ! » et autre « Oui, bien évidemment ! ». Il faut se rendre à l’évidence, je ne vais pas y couper. Je me lance donc : « Avec plaisir ! ». Ben oui, tu parles ! Déjà que j’étais au comble du stress, mais là, c’est vraiment la cata. Mais bon, ce n’est pas une raison pour laisser tomber le brushing, que je peaufine à mort : la première impression est toujours importante, c’est comme pour un entretien d’embauche ou un rdv client.
Il a dû malgré tout ressentir une certaine pointe de fébrilité puisque je reçois le message suivant :
« Devant la boulangerie 20H20 ? Attention, t’es prête à être décoiffée ? lol »
« Je laisse tomber le brushing alors ? :) Rigole pas, suis jamais montée sur un scoot ! Grande première ! »
« mdr »

Ouais, c’est ça, ben ris tout seul ! Je prends du recul en me disant qu’au moins, je suis drôle, c’est déjà ça.

20H15. Je quitte l’appartement, je suis cramoisie à force d’être restée 4 plombes sous le sèche-cheveux. Putain de merde, j’ai 2 minutes d’avance ! Que j’utilise à bon escient pour me donner une contenance. Ou essayer de me donner une contenance, nuance. Il est PILE à l’heure, casque sous le coude. Allez, Bridget, donne tout ! Je cache mon anxiété sous une pluie de blagues pourries et hop, j’enfile le casque. Il est trop gentil, il me l’attache (c’est pas homologué  pour les blondes ces machins) et me rassure : il ira tout doux. Bon, finalement, je trouve ça bien sympa, et j’ai même pas peur !!!
Et puis les Suresnois – très nombreux entre 20H20 et 20H30 - étaient contents du spectacle hier soir : ils ont tout vu puisque je n’avais pas changé l’option vestimentaire, à savoir petite robe courte – bottes à talons !

20H30. I’M ALIVE !!!

20H32. Il a réservé. So cute.

20H35. Une margarita svp, je l’ai bien méritée.

On commence la conversation par mes vacances en Thaïlande et mon boulot. On enchaîne avec l’ouverture de son restaurant. On parle d’OVS bien sûr, de ces gens croisés depuis le début de l’aventure, de ce qu’il y a à faire près de chez nous (nous sommes voisins). La famille y passe, et notamment nos sœurs respectives. Autres sujets de conversation : la bouffe et l’alcool ! (Les vrais plaisirs de la vie, quoi, et j’en connais d’autres mon chou :))
On dîne, on prend une demie bouteille de rouge – Brouilly - il me regarde picoler.
Les langues se délient (tu m’étonnes, je suis torchée !), je lui pose des questions sur son divorce. Il me raconte toute l’histoire avec beaucoup de détachement et d’honnêteté. Il a l’air guéri.
Il me dit que je lui donne l’impression d’être une fille hyper indépendante qui a confiance en elle. Je rougis et tourne mes couverts 43 fois dans chaque sens. Je suis troublée et je suis obligée de nier avec toute la sincérité dont je peux faire preuve : le seul domaine dans lequel je sois sûre de moi, c’est le boulot. Basta cosi. Le reste, c’est une autre histoire. 
Je crois qu’il a compris qu’il va falloir creuser un peu et il se lance. Du coup, je me sens en confiance, je déballe tout. Tout : Thomas, la séparation, la dépression, la mort de mon grand-père, le retour chez mes parents, mes mauvais choix en terme de mecs, l’achat de mon appart, mes tribulations professionnelles, mon problème récurrent avec les garçons. Tout.
Il n’imaginait pas ça, mais je crois que ça le rassure : je ne suis pas une machine, je cache bien mon jeu en revanche. Je lui montre qui je suis vraiment, ce qui n’était pas arrivé depuis… Pfuit… Un certain rdv avec un certain monsieur X il y a un an et demi. J’ai tellement de mal à montrer mes blessures.

23H25. Il m’invite, il insiste, j’accepte. Il est temps de rentrer, mais je pourrais rester des heures là, assise en face de lui, à l’écouter et à lui raconter ma vie. Plus de stress pour le scoot, j’enfile et j’attache mon casque en deux-deux. Quelques grammes d’alcool dans le sang, ça fait voir les choses différemment.

23H35. Il me dépose en bas de chez moi, me remercie pour la soirée. Bise de rigueur.

23H37. Le temps de rejoindre mon appart adoré et je reçois (déjà ?) un texto de lui : « Merci pour cette petite soirée très sympa ;-) » - smiley clin d’œil, la classe. Je réponds… la même chose en somme et je double la mise parce que je suis joueuse : « Je propose qu’on remette ça très vite ! ». « Ça marche, bonne nuit ».

J’aurais - presque – envie de dire : trop cool, canon, si seulement, il est trop mignon plein de trucs positifs… Mais je ne dis rien, non, non, je ne dis rien, parce que ça ne mène nulle part. Une amie m’a envoyé hier un petit mémo que je trouve fort utile et que je vais partager avec vous : NO PROJECTION, NO DECEPTION. C’est dit.

Suite au prochain épisode ?

mardi 8 mai 2012

WTF ?!*

 
*Traduction littérale : What The Fuck ?! = C’est quoi ce bordel ?!

Où en étais-je restée ?
Ah, oui, plantée mardi dernier. Ce sont des choses qui arrivent - qui m’arrivent un peu trop souvent à mon goût, mais bon.
Peu importe, je ne lui en ai pas tenu rigueur. Ce qui m’a plus inquiétée, c’est le fait de n’avoir absolument aucune nouvelle depuis. J’ai profité de sa fête pour lui envoyer un petit texto l’air de rien. Il m’a remercié, sans effusion particulière, et surtout sans lancer un prochain rencard. Bon, il va falloir que je lui montre que je suis motivée, ce que j’ai fait hier en lui proposant d’aller enfin au ciné :
Moi : « Alors on se le fait ce ciné ? Demain si tu es dispo ? Bises. »
Lui : « Suis à Lyon pour le we. Bises. »
 
Euh, excuse-moi ?! What the fuck ???

Bon, je reste pragmatique :
Je lui en ai fait baver pendant quelques années, il a le droit de vouloir me tester et de prendre le temps de me balader un peu. Je ne pourrais pas lui en vouloir. Mais… les hommes sont-ils aussi calculateurs et manipulateurs que nous ? I don’t think so.
Du coup, pourquoi ne pas se revoir ? Si j’avais dit ou fait un truc pendant le rdv, il est évident que nous n’aurions pas échangé de textos sympathiques en rentrant chez nous.
Retour à la case départ donc ? Après moult hésitations, je décide de remettre la balle dans son camp, sans le presser et sans bain de sang : « Fais-moi signe quand tu veux ».

Il n’empêche que me voilà vexée, énervée et en colère. Mes collègues en ont pris pour leur grade le reste de la journée, les pauvres. Quant à moi, dans un sursaut de vengeance typiquement féminin, je me surprends à envoyer un mail inopiné à Mr mille-feuille :
«  Alors on se le fait ce dîner ? »
La réponse n’a pas tardé, mais je ne l’ai pas lue de suite, désespérée que j’étais. Eh bien je ne le suis plus maintenant : « Et pourquoi pas demain 20H30 ? ». Je dîne donc avec lui ce soir ! Incroyable comme tant qu’on ne fait rien, il ne se passe rien. C’est une jolie leçon.

Bref, le vernis est posé : 2 couches de « Pirate » de Chanel, puis un top-coat pour la brillance et la tenue.  La robe est prête elle aussi : ce soir ce sera sobriété et élégance, pas de grand jeu. J’y vais en toute décontraction, je me dis qu’en gros, je dîne avec un copain, et c’est tout. De toute façon, ça ne sert à rien de se mettre la rate au court-bouillon, je ne comprends décidément rien aux mecs, donc on verra. No stress. No plans sur la comète. No projection. Ça ne m’empêche pas de me faire jolie, (bombasse quoi) ne serait-ce que pour moi. Et parce que je suis une fille, une vraie. J’assume.

Merde alors, après tout, deux dates en 10 jours, ça se fête non…  
What the fuck ?!

mardi 1 mai 2012

Plantée !

Depuis 10H30, j’erre dans l’appartement pour trouver une solution à la problématique suivante : mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir mettre ?! Ce n’est plus l’hiver, ce n’est pas encore l’été. Il fait beau, mais pas assez pour la petite robe, il fait frais, mais pas assez pour le manteau…
Je suis tellement perdue que j’ai fini par me tourner vers une activité qui change les idées : le ménage. Je n’ai pas arrêté pendant 2H, mon appart brille et je peux y manger par terre, c’est toujours ça.
Puis je me dis que j’ai souvent de bonnes intuitions sous la douche ( ?!) alors direction la salle de bain pour une séance épilation – soins capillaires – crème hydratante. Tout ça me semble parfait, et, emmitouflée dans mon peignoir doudou, serviette enturbannée sur mes cheveux blonds, je retourne vers mon placard, bille en tête.
C’était sans compter avec mon iPhone, qui me rappelle gentiment que j’ai un message. Sans déconner ? Super ! D’autant plus que c’est Lui, sans doute pour confirmer l’horaire, comme convenu.
Si c’était le cas, vous vous doutez bien que je ne serais pas là à pianoter furieusement sur mon clavier. Bien sûr que non, je serais en train de me faire les ongles et de me maquiller !
Il m’a plantée le salaud ! Il a eu une soirée arrosée hier, et voilà ce que ça donne de se la coller à 36 ans. On n’assume pas. Ah les mecs, décidément tous les mêmes (sans raccourcis bien entendu). Pour le punir, je n’ai pas encore répondu (mais je vais le faire, suis pas une bitch non plus et il s’excuse – heureusement).
Alors me voilà, plantée et déçue mais point désarmée. Je vais profiter du soleil pour aller me balader. Et je vois le côté positif des choses : jean + t-shirt bleu manches 3/4 + baskets, c’est beaucoup plus simple subitement !

Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!