mardi 29 septembre 2009

Brève de comptoir

Albert est derrière le comptoir, comme tous les matins. À vrai dire, il n’en sort pas beaucoup : ce bar, c’est sa vie.

Albert a 70 ans. Grand et efflanqué, il a l’air d’un animal errant et son regard témoigne des souffrances de son passé. Il n’est pas très bavard Albert.

C’est pour cette raison qu’il a son petit cercle d’habitués. Des piliers de comptoir, qui n’ont pas non plus été épargnés par la vie, et qui aiment confronter leur solitude.

Il y a Paul, le gros nounours, plus de pilosité sur ses grandes paluches que sur son crâne d’œuf. Il se dégage de son corps adipeux une odeur de transpiration rance et parfois franchement désagréable, mais il ne ferait pas de mal à une mouche. Le nez dans son demi, il attend là que les heures défilent avant de rentrer chez lui se gaver d’acides gras trans devant le Juste prix.

Il y a Françoise aussi, la belle Françoise. Enfin belle, elle l’a été, sans doute. Il y a de la poésie en elle. Ses yeux bleus malicieux se tournent inlassablement vers Albert : ils partagent un secret, un grand moment d’intimité que personne ici ne peut soupçonner. Un secret qu’ils emporteront dans leurs tombes.

Et enfin, il y a Jojo. Pas bien bavard Jojo. On ne sait rien de lui à part qu’il fume Gitane sur Gitane, à l’ancienne. Il est à deux doigts de cracher ses poumons à chaque fois qu’il tousse, ce qui n’est pas bon pour le business en pleine pandémie grippale… Albert passe l’éponge, l’argent ce n’est plus sa priorité.


Feignant d’être absorbée par mon petit noir, je regarde ce monde autour de moi comme figé : je me demande s’ils peuvent lire en moi comme moi je peux déceler leur détresse.

vendredi 18 septembre 2009

Bridget a une "date"... Chaud devant ! (ou pas)

Chers lecteurs, je vous ai lâchement abandonnés ces derniers jours. Et je le regrette.

Je crois que je ne voulais pas m’étendre sur… les 3 derniers rdv galants que j’ai eus… !!!

Rappel du contexte : Un mec avec qui j’ai travaillé il y a bien longtemps reprend contact avec moi sur Facebook. Ayant gardé une image plutôt positive de lui, j’accepte d’aller boire un verre.

Règle n°1 : Je décide de ne pas m’emballer (!!!) et garde la tête froide. Un verre, point.

Rancard 1 : Il est ponctuel, et toujours aussi mignon, ce qui ne gâche rien. Une bonne première impression donc. L’alcool coule à flots, notre conversation aussi, tout va bien. (On ne s’emballe pas ma poulette, on ne s’emballe pas).

Il me propose d’aller boire un verre ailleurs après m’avoir invitée (youpi, ça sent bon quand même, non ?). Je passe un bon moment (mais je paie cette fois). Il suggère que nous allions dîner, j’hésite mais j’accepte,soyons fous.

Au moment de nous séparer, il me propose de nous revoir 3 jours plus tard (il est donc au taquet, j’exulte).

Rancard 2 : Une semaine plus tard, nous remettons ça et je passe une fois de plus une bonne soirée mais… je reste sur ma faim parce que je pensais qu’il se passerait peut-être quelque chose et là, encéphalogramme plat.

PS : Bien qu’étant une adepte des mecs petits, je note qu’une fois montée sur le trottoir, je pourrais manger sur sa tête, et je ne suis pas sûre que ça m’excite finalement.

Je repars donc frustrée, et rêve qu’il fasse demi-tour et m’embrasse fougueusement sur le quai du métro en me disant qu’on s’est séparés trop vite. Ah, romantisme, quand tu nous tiens.

Je rentre en débriefant avec Aurély pendant 1h. Rien de tel qu’une bonne copine compréhensive pour vider son sac.

Next step : Au prochain rdv, je saute sur Mr Timide. Un point c’est tout.

Rancard 3 : Cette fois, j’avoue, je ne suis pas motivée. Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud, c’est ma devise, et dans le cas présent, c’est plus du préchauffage tiédasse. Bon, on y va quand même, après tout, c’est pas tous les jours que j’ai un rdv galant non plus.

Malheur, je me fais ch… comme un rat mort ! Heureusement qu’il y a une retransmission du match de Lyon, l’action sur le terrain est mille fois plus intéressante qu’à ma table. Je baille 2 ou 3 fois pour signifier mon ennui, mais je n’ai pas l’impression qu’il comprenne bien le message. C’est terrible, mais je me dis que je serais bien mieux chez moi…Et puis il y a cette pluche qui reste accroché à sa barbe, ça me fige sur place.

Résultat : Mieux vaut être seule que mal accompagnée, je finis par le savoir ! Je ne suis pas sûre de ce dont j’ai vraiment envie aujourd’hui, mais je suis bien certaine de ce que je ne veux pas : me forcer ou ne pas être moi-même !!! Alors tant pis pour toi mon gars, tu as raté le coche et je ne laisse pas de seconde chance aux losers. (Je sais, vous me trouvez affreusement méchante, j’assume).

Conclusion : À bas les grands timides, les pluches, les nains, les mecs qui ne paient pas l’addition et qui maîtrisent moins le foot que moi !!!

samedi 5 septembre 2009

Bridget, candidate à l'adoption


18H52. Je me connecte sur adopteunmec.com.
Ça fait à peu près 46 fois que je surfe sur ce site sans oser m’y inscrire… Motif ? Il s’agit d’un site de rencontres plutôt libéré et surtout, une de mes meilleures amies me dit (je cite) qu’il n’y a « que des chaudasses qui cherchent du cul ». Bref, de quoi me faire fuir. Sauf que de l’autre côté, un ami y est inscrit et vient d’avoir un RDV avec une de ces filles… Au Louvre ! Il y a de l’espoir donc : on peut être chaudasse et cultivée ;-)
Trêve de plaisanterie, ce qui me pousse à me bouger surtout, c’est que je m’encroûte. Je sors, oui, avec mes amis ou mes collègues, mais plus dans la perspective de passer de bons moments plutôt que de rencontrer de nouvelles têtes. Ce qui est déjà pas mal dans l’absolu, je vous l’accorde.

Et pourtant, j’ai besoin aujourd’hui de me rassurer. De retrouver confiance en moi. De plaire. Je ne dirais pas non à un peu de tendresse et d’affection.
Alors hop, on y va !
18H56. Oh merde, il faut un pseudo. Blonde ? Trop facile. Blondinette ? Trop gamine. Bridget ? Trop cliché. Mon vrai prénom ? Suis pas tarée non plus ! Maggy ? Trop série TV des années 80, brushing Elnett & co. J’opte pour quelque chose de mignon et un peu mystérieux (que je ne dévoilerai pas ici, on est bien d’accord).

19H01. (Oui ça prend du temps de réfléchir à son pseudo!) Bon, les photos maintenant. Je fais une pige parmi mon top 7, et 2 ne veulent pas se mettre dans le bon sens. Tant pis, je les vire.

19H07. Le formulaire. Comme si c’était facile ! Bidon ces questions sur la musique et le ciné. Comme si ça intéressait les mecs. Je vais quand même éviter de parler de ma collection de l’âge de glace, ça tue un peu ;-). Bon, je passe aussi sur mes positions préférées, je crois qu’on n’en est pas vraiment là !

19H11. Ça y est ! L’avantage de ce site, c’est que les mecs ne peuvent rien faire si tu ne leur donnes pas la « permission ». J’adoooore ce concept.
19H12. Je lance ma 1ère recherche. Pas trop réductrice…
Help ! 1479 profils trouvés ! Ok, je me lance.
Mouais. Bof. Oh non ! Mmh.
Et toc, en vlà un. Très grand (ça me changerait un peu !). D’autres photos ? Waoh ! Carrément beau gosse ! Profil ? Sans grand risque ces réponses. Mettrais bien dans mon panier mais en quoi ça consiste exactement le panier ? Je ne m’engage à rien, rassurez-moi ?

19H23. Je vais consulter les FAQ. On n’est jamais trop prudente.
19H24. 24 mecs ont déjà consulté mon profil, dont le grand brun…
19H36. Je respire un grand coup et met l’animal dans mon panier.

19H37. Je stresse, je me déconnecte et éteint vite mon ordi. Trop d’émotions pour une 1ère fois !

vendredi 4 septembre 2009

Beau de loin, mais loin d’être beau !

Pour en revenir au chien… Après 2 jours de recherches infructueuses sur Facebook à désespérer de le voir apparaître sur une des 2 000 images que j’ai fait défiler, Nono a réussi à le retrouver… en moins de 30 minutes. (L’homme demeure pour moi un mystère, mais je suis ravie.)
Bref, du coup, je passe 3 heures à regarder ses 472 photos (à peine mégalo le mec) et là, stupéfaction :
1. Il est laid. Désolée, je dois être franche pour exorciser son image.
2. Il a à peine 20 ans je pense ! Un bébé qui a encore du lait qui lui coule du nez.
Bon, ben voilà, on n’en parle plus. Et les regrets sont envolés !

jeudi 3 septembre 2009

Djerba : Bilan chope

Je sais, vous vous posez LA question : quid de la chope ? Eh ben toujours pas. Un dernier point sur nos targets ? Allez, vamos :
- Jacques : une dernière photo à l’aéroport avec Aurély. C’est la fin des vacances et la fin des buffets gratuits. Coup dur pour notre Jacquot national.
- Sean Penn : quelques photos volées pendant les derniers spectacles. Il avait mis sa plus belle chemise hawaïenne pour l’occasion. Très chic.
- Le chien : mon gros regret de ces vacances. Pourquoi n’y suis-je pas allée clairement ??? Aux chiottes les problèmes linguistiques, je suis nulle.
- Capitaine crochet : Ouf, Aurély repart au moins avec son nom sur un petit bout de carte, arraché avant de monter dans le bus. Elle sauve l’honneur. Bravo ! Mais dommage, sans doute un peu tard… Alors qu’il y aurait peut-être eu moyen de moyenner… On est 2 à rentrer avec des regrets.
Bilan : une petite dizaine de préservatifs glissés dans ma trousse spéciale pharmacie au départ (je sais je suis une fille très optimiste et je prévois aussi toujours pour mes amis ;-)), et le même nombre remis dans leur petite boîte chez moi. Ils vont finir par être périmés. Pff.

mercredi 2 septembre 2009

It's over


Dans l’avion, dimanche, 14h20

Le temps passe définitivement trop vite en vacances ! Pour faire court, on n’a rien glandé de notre séjour, et je crois que ça nous allait bien.
La journée-type, c’était clairement :
- Réveil à 8h50,
- Réservation transats à la plage,
- Ptit-déj,
- Gros comas puis passage au bar pour le rituel cappuccino + bière (auquel je n’ai pas adhéré, mais chacun ses goûts),
- Retour à la plage,
- Déj au snack au bord de la piscine,
- Re-comas jusqu’au coucher du soleil,
- Retour à la chambre pour se préparer pour le soir. Et croyez-moi, ce n’était pas une sinécure pour mes camarades de chambrée qui ont vu défiler toutes mes tenues et ont assisté, immanquablement, à mes tergiversations existentielles (Quoi? J’ai de véritables problèmes de filles moi!),
- Apéro du genre enfilade de gin tonic,
- Dîner,
- Théâtre/papote autour de la piscine,
- Discothèque de minuit à 2h : 1ères sur la piste de danse, nous avons systématiquement fait la fermeture. De vraies dancing queens !!!

mardi 1 septembre 2009

I am a loque, a loque I am...


Devant la mer, jeudi 17h55

Journée loque aujourd’hui ! Me retourner sur mon transat m’épuise littéralement. Aurais-je du mal à me remettre de ma soirée gin tonic ??? C’est à envisager compte tenu de ces coups de marteau dans ma tête. Ah, et tout ça, ce n’est plus de mon âge ! Et pourtant, je me suis amusée comme une petite folle hier ! Alors quoi ? On remet ça ?

Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!