dimanche 25 novembre 2012

Ma cuite à la mode madrilène

Entre tapas et vasos de vino tinto, il m’est venu une idée : et si, pendant notre week-end madrilène, je testais l’amitié d’Aurél ? Non pas que j’en doute beaucoup, mais peut-être ai-je besoin d’être rassurée…

Nous profitons de cette dernière nuit sur place pour nous lâcher un peu : quoi de tel que de se raconter ses histoires autour de tranches de « jamón ibérico » et de « pan con tomate » ? A priori rien. Et étant donné le peu d’activité sentimentale et/ou sexuelle de mon côté, nous dirons plutôt qu’elle raconte et que j’écoute en sirotant.

Au bout du 3ème verre, nous voilà déjà bien gaies, à échanger inlassablement sur notre sujet de prédilection : les mecs – what else ?
Je réalise à quel point je suis pompette au moment où je dois descendre un escalier pour me rendre aux latrines… Pas gagné d’avance, je vous le dis.
Et je réalise à quel point je suis VRAIMENT pompette quand, dans ces mêmes toilettes, un sourire béat illumine mon visage alors même que j’urine.
Ok, je suis bourrée, et puisque tel est le cas, autant accepter ce quatrième verre que les serveurs nous offrent si gentiment. Un peu plus ou un peu moins…

Réchauffées et bien entamées, nous voilà errant dans les rues de Madrid pour retourner à notre hôtel. Bizarrement, malgré mon état d’ébriété avancé, mon sens de l’orientation est intact. Et mon humour aussi : me voilà vociférant des choses coquines dans la rue. En français, Dieu merci. Aurél est littéralement pliée en deux de rire. Moi, rien ne m’arrête, j’enchaîne les révélations érotiques jusqu’à l’hôtel. Là, il nous faut remplir le formulaire demandant le petit-déj dans la chambre le lendemain, et toc, direction la salle de bain commune pour un démaquillage en règle – toujours, toujours se démaquiller chères amies, peu importe le taux d’alcool dans le sang.

Je fais ce que j’ai à faire, mais quand le brossage de dents est fini, je constate que… ça tourne, ça tourne grave :
Moi, dans un grand élan de lucidité : « Je ne me sens pas très bien Aurél… Je crois que je vais être malade… »
Elle, fermant la porte de l’intérieur : « Attends, je reste avec toi. »

Là. C’est à ce moment précis que j’ai su qu’Aurél était décidément mon amie pour la vie. Parce que pour affronter ce qui allait suivre – alors qu’elle-même n’était pas particulièrement fraîche – il fallait vraiment beaucoup m’aimer.

Je suis en effet restée quelques… heures… prostrée sur le carrelage, faisant  un câlin prolongé à cette bonne vieille cuvette. Ma première pensée : oh non, c’est une salle de bain partagée avec une autre chambre, ce qui veut dire que potentiellement cette cuvette contient des milliards de bactéries et germes indéterminés. Et je ne suis pas en état de brandir mon éponge, donc je ferai avec, bien que l’idée me donne envie de vomir. Ah ben oui, ça tombe bien.

Mon amie vénérée est restée jusqu’au bout, pas besoin de me tenir les cheveux car ils sont courts, c’est déjà ça.
Je finis par regagner la chambre avec son aide précieuse, et là, c’est le drame. Parce que quand y en a plus, y a en a encore (amis de la poésie bonsoir), et qu’à la cuvette a succédé… la corbeille à papiers. Je l’ai entourée comme une femme entourerait son amant, et je laissais à cette pauvre Aurél le soin de gérer le renouvellement des sacs poubelle, en me disant que j’avais une chance inouïe de l’avoir comme amie, et surtout qu’un jour ou l’autre, il faudrait que je me rachète.
Elle me suggère de m’allonger un peu, mais ça tourne encore tellement, ça tourne comme jamais. Je lui balance LA phrase de la soirée : « Je suis pas sereine Aurél, je suis pas sereine ». Vous constaterez que le langage peut être châtié en toutes circonstances, on aime la langue française ou pas.
Je finis par m’assoupir, les bras autour de la corbeille, et la petite lumière allumée parce que j’ai un peu peur. Et puis je repose cette pauvre poubelle qui n’avait rien demandé, j’obéis à cette pauvre Aurél qui n’avait rien demandé elle non plus : extinction des feux.

Je m’endors enfin, bercée et néanmoins gênée par le tambourinement de la pluie. Ce qui me vaut – en pleine nuit - une autre phrase mémorable : « C’est quoi ce bruit Aurél ?! », genre subitement paniquée.

Je vous laisse imaginer le réveil : j’ai beau être matinale, j’ai bien, bien mal. Et j’ai honte. Alors je me trouve des excuses bidon : la fatigue, le stress de ces derniers mois, les nerfs qui lâchent, le peu de nourriture ingurgitée la veille, la qualité médiocre du vin, des tapas pas fraîches, etc. Pour finalement entendre de la bouche de ma meilleure amie une remarque extrêmement pertinente compte tenu de la situation : « Je crois qu’il va falloir que tu assumes, tu t’es pris une bonne cuite. »

Bien sûr, elle a raison. Je me demande du coup ce qui a été le plus dur pour moi : survivre à cette épreuve ou assumer le lendemain… Malheureusement, je crois savoir ce qui a été le difficile pour Aurél et je profite de cet article pour lui présenter mes plus plates excuses.
Aujourd’hui, avec le recul, j’assume et, je peux le clamer haut et fort : en ce qui concerne notre amitié ma chère Aurél, je suis sereine !

jeudi 22 novembre 2012

Madrid – Dimanche 4 novembre 2012.


Instantanés…




 Etre réveillée par le tambourinement de l’eau.
Avoir si peu dormi et avoir par la même occasion gâché la nuit d’Aurél.
Essayer tant bien que mal de me remettre de la cuite de la veille et me demander sérieusement ce qui est le plus dur à gérer : vivre le moment ou devoir l’assumer ? (Ce qui fera l’objet d’un prochain article, promis, vous n’échapperez pas aux détails, non non.)
Survivre à une jolie balade dans le marché San Miguel : ses étalages de mets typiques, ses serveuses peu sympathiques, ses burgers si appétissants…
Déguster un dernier café con leche dans une librairie, un espace hors du temps et du chaos météorologique.
Affronter un trajet en taxi avec un chauffeur peu respectueux de ma somptueuse gueule de bois.
Se séparer à l’aéroport avec un brin de nostalgie et rêver déjà à notre prochain voyage…

vendredi 16 novembre 2012

Madrid – Samedi 3 novembre 2012.


Instantanés…
Etre suffisamment organisées pour avoir calé la visite des grands musées LE jour où il pleut.
Faire la queue 1 heure devant le mythique Prado et :
-Se prendre de réguliers coups de parapluie,
-Bénir les manteaux à capuche,
-Se rendre compte au bout de 45 minutes qu’il y avait une file plus rapide avec paiement en machine.
Apprécier le peu d’affluence et en profiter pour admirer d’autant plus longtemps les œuvres de Velázquez.
Se faire voler son capuccino par une touriste peu attentive.
Réaliser autour d’un capuccino tout neuf que Guernica est exposé au musée de la Reine Sofia et que… certes, ce n’est pas prévu… mais ce n’est pas loin…
Se dire qu’on s’en tape que ce ne soit pas prévu après tout !
Marcher. Marcher. Marcher. Parce que c’est beau de voir la ville s’éclairer.
Manger peu, mais boire beaucoup.
Rentrer à pied un peu « borracha » en hurlant des coquineries absolument scandaleuses, et voir Aurél littéralement pliée de rire.
Apprécier tous les moments passés ensemble, entre filles, entre amies, entre confidentes.

mardi 13 novembre 2012

Madrid – Vendredi 2 novembre 2012.


Instantanés…
Faire une pause salvatrice au Parque del Buen Retiro, et y apprécier les couleurs automnales.
Aller de bar en bar pour siroter des verres de Vino Tinto.
Réaliser que la ville se métamorphose le soir vs l’ambiance de la journée, surtout Chueca et Malasaña.
Découvrir au détour du marché San Antón un bar à tapas et y repasser pour craquer.
Commander en Espagnol. Et se faire comprendre.
S’extasier en dégustant d’excellentes « croquetas de bacalao ».
Se demander où sont cachés les beaux mecs dans cette ville ?! Pour finalement en conclure qu’on n’est pas mal loties chez nous, bien au contraire !
Rentrer à l’hôtel pour une sieste inopinée.
Essayer de vraies chaussures de pouffes – cloutées de préférence - chez Zara et en rire.
Commencer la journée par un « chocolate y churros », à la « chocolatería de San Gines », en terrasse !
Oublier tous ses problèmes. Et ça, ça n’a pas de prix.

dimanche 11 novembre 2012

Madrid - Jeudi 1er novembre 2012.

Instantanés…

Visiter Madrid sous un ciel limpide.
Se faire courser par le Chat Potté pour une photo volée.
Avaler moult tapas en terrasse, autour d’un bon verre de vino tinto.
Rentrer au hasard dans un bookshop et dénicher un petit trésor de boutique-café-bar-librairie.
Se faire offrir un digeo par des serveurs gays dans le quartier de Malasaña.
Se moquer ouvertement de 2 Frenchies/Bordelais hyper suffisants et finir par immortaliser l’instant par une photo.
Savourer un moment de calme et de plénitude dans la salle de prières de la cathédrale de l’Almudena.
Prendre un café Plaza Mayor. En terrasse. Au soleil. En petit pull et lunettes.
Se laisser séduire par le dédale de ruelles et en oublier l’itinéraire d’origine.
S’émerveiller devant le Palacio Real.
Profiter du moment.





Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!