On n’a qu’une vie…
En ce moment, je me fatigue moi-même. Je m’épuise. Je suis sans cesse
par monts et par vaux. Je me couche beaucoup plus tard qu’à l’accoutumée (Et
pour cause ! Voir ci-dessous…), je constate au réveil mes cernes se matérialiser
(ah la trentaine). Je ne m’arrête jamais. Y compris le week-end.
Et en même temps j’ai l’impression de vivre à fond. J’aime cette
sensation d’hyperactivité :
- Je continue mes séances de gym suédoise 2 à 3 fois par semaine.
- Je me fais plein de ciné (La dame de fer, The Descendants, Extremely
Loud And Incredibly Close, A l’aveugle).
- J’ai organisé le voyage en Thaïlande à distance avec Aurél, on est
au taquet et bien que ça demande un certain investissement temps, j’ose croire
que le jeu en vaut la chandelle et que nous allons avoir des vacances de rêve…
On s’est fait très très plaisir pour être tout à fait franche. Parce qu’on le
vaut bien.
- Il a fallu que je me trouve en urgence absolue une tenue pour le
mariage d’amis qui a lieu à mon retour de Thaïlande. Croyez-moi, pas facile,
mais je suis ravie de mon choix (vous en saurez plus dans les prochains
épisodes).
- N’oublions pas qu’entre tout ça, j’ai aussi un job à plein temps
avec 2 personnes à manager et des clients revêches.
- Je continue à suivre mes séries/émissions préférées : Dr House,
Gossip Girl, Glee, Top Chef, Grey’s anatomy.
- Je multiplie les sorties OVS (1 à 2 par semaine) en espérant y
rencontrer quelqu’un/quelques-uns ( !)
On n’a qu’une vie…
C’est ce que j’ai envie de murmurer à l’oreille de ce garçon rencontré
via OVS et qui me plaît… beaucoup. (ndlr : Appelons-le « l’homme-millefeuille »,
rapport à son métier.)
Or, je me retiens de le faire parce que j’ai la sensation que je lui
plais un peu (note d’espoir ?) mais que ce n’est pas le bon timing. Ah, le
timing, un concept créé pour me nuire, mais qui prend tout son sens quand la
personne concernée est en cours de divorce, et qu’il a déjà deux mini-lui à 32
ans. Ouais, pas gagné.
Et pourtant… On s’entend super bien, il est extrêmement prévenant avec
moi, je ne sais pas comment l’expliquer – sans doute que parfois ça ne
s’explique pas et c’est une bonne chose - mais je sens qu’il y a un feeling
entre nous.
Remettons-nous dans le contexte – point millefeuille :
-
Nous nous sommes rencontrés lors de ma première
soirée OVS, mais avons peu échangé à ce moment-là même si j’avais déjà l’œil
qui fraisait. Je l’avais repéré de suite, you know me.
Il est grand, il est
brun, il est mince, il est charmant.
-
A la seconde soirée, nous nous sommes
incontestablement rapprochés : nous avons beaucoup discuté, nous avons
beaucoup ri, bonne ambiance, et de mon côté une folle envie de le séduire.
-
J’aime battre le fer pendant qu’il est chaud,
alors je lui avais envoyé un mail – en tout bien tout honneur bien sûr – pour
savoir s’il venait à la troisième soirée, mais il s’est décommandé. Non sans
m’avoir au préalable prévenue…
-
Quatrième soirée : Cette fois c’est moi qui
n’étais pas motivée et puis finalement, je me suis inscrite quelques jours
avant la sortie, alors que toute la bande était déjà au taquet. Et là, ô
surprise, il propose de m’emmener (nous sommes voisins). Je m’emballe, et
l’euphorie retombe direct quand 2 jours plus tard il me demande si on emmène
aussi une autre personne qui habite à Suresnes… Cette autre personne est en
fait une fille avec qui j’ai bien sympathisé et qui a compris - ou plus
précisément je lui ai bien fait comprendre - que j’avais moyennement envie
qu’elle vienne. Je peux être tellement calculatrice parfois, ça me fait peur.
Le jour-dit, nous étions
tous les deux à l’heure, et sa voiture était… rutilante, noire, propre, avec
des éclairages sous les pieds (!!!) et dégageait une certaine sexualité/virilité/animalité.
Je me suis dit que ça ne pouvait être qu’un signe du destin (vous savez à quel
point je prends soin de ma tite Clio). A moins que ce ne soit qu’une
manifestation de mes hormones en ébullition.
Oh, zut alors, le périph
était bouché, on a donc discuté pendant des heures avant d’arriver. Il m’a même
proposé de passer un week-end dégustation de ses millefeuilles pour son
nouveau restaurant… J’ai quand même pris ça pour un appel du pied, conforté par
un second appel du pied quand il paie mon entrée dans le bar/restaurant/boîte.
Je me suis dit que dans un avenir proche, ce serait peut-être moi le
millefeuille ?!
Soirée pendant laquelle
mes copines OVS me rabâchent qu’il n’arrête pas de me regarder, et merde quoi, moi aussi je le vois
bien ! Mais rien, rien de rien, rien de rien de rien.
En même temps, je lui
propose de lui offrir un verre et il refuse ( ?).
Il me raccompagne jusque
chez moi après la soirée, mais là encore rien, rien de rien, rien de rien de
rien.
Je pourrais me jeter à
l’eau, me direz-vous, puisqu’on n’a
qu’une vie. Terriblement vrai dans l’absolu, mais je sens qu’il ne faut pas
le bousculer l’animal.
-
Cinquième et dernière soirée à date vendredi
dernier. Pour la première fois, c’est moi qui ait organisé un
dîner/verre/club près de chez moi. Il est le premier inscrit et le fait bien
remarquer. Une fois arrivé, je vois bien qu’il cherche un moyen de me parler,
de se rapprocher de moi, et inversement (surtout depuis que je sais qu’il a un
ENORME tatouage caché sur l’épaule héhé). Je lui propose de nous mettre à
l’écart pour boire un verre… tous les deux. Résultat : nous voilà en
grande discussion au bar autour d’un gin fizz… qu’il m’offre. Classe. Jusqu’à
ce que nous soyons littéralement interrompus par un autre membre du groupe que
j’aurais volontairement buté. Fin de la conversation donc et RAS jusqu’à la fin
de la soirée (et pourtant j’avais tout donné avec mon décolleté très décolleté !!!).
Et surtout RAS depuis, no news.
-
LE bémol, celui qui m’inquiète pour de
vrai : il ne me pose JAMAIS de questions sur moi. JAMAIS !!! Est-ce
parce que je reste discrète voire un peu mystérieuse dans ce groupe OVS, et
qu’il ne veut pas s’immiscer dans ma vie privée (s’il savait) ? Est-ce
tout simplement parce qu’il s’en tape ??? Un signe de son manque d’intérêt
pour ma propre histoire alors qu’il me raconte tant de choses sur lui ? La
preuve qu’il me voit comme une amie, point à la ligne ?
Là est la question, le fond du problème : pourquoi ? (Je
sais, c’est une question récurrente chez moi.) Et oui, pourquoi est-ce que le
seul mec qui me tape dans l’œil se traîne un paquet de casseroles ? Alors
qu’il y en a un autre (ndlr : Appelons-le « l’homme-geek »,
rapport à son métier.) qui me fait – très clairement – comprendre qu’il me
kiffe, et que ce garçon, aussi gentil et sympathique soit-il, ne m’intéresse
pas du tout ??? La vie est tellement mal faite. En même temps, hein, je ne
peux pas me forcer, ce serait contre nature. Il n’est absolument pas
repoussant, c’est simplement qu’il me laisse de marbre et que je vois en lui un
potentiel ami, rien de plus.
Alors voilà où j’en suis aujourd’hui. Un peu dans le brouillard,
certes, mais l’objectif initialement visé est rempli : oui, j’ai ouvert le
cercle de connaissances, et oui, je rencontre plein de nouvelles personnes. Ça va
bien finir par se concrétiser au bout d’un moment, que ce soit l’homme-millefeuille,
l’homme-geek ou un autre, là n’est pas la question. Ce qui est le plus agréable
dans ce contexte, c’est de rencontrer des gens qui n’ont aucun a priori sur
moi, aucun antécédent. Ils sont vierges de moi comme je suis vierge d’eux. C’est
extrêmement plaisant de se rencontrer dans ces conditions. Les cartes sont
redistribuées et je suis parfois surprise de l’image que je renvoie auprès de
ce nouveau groupe.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que je fais ce qu’il faut. Après,
mordra, mordra pas, au moins j’en profite, je me sens bien, je me sens vivante…
et jeune ! Après tout, merde quoi,
on n’a qu’une vie !!!