Quelle pauvre conne je suis… Ce n’est pas ce que vous vous dites tous ? Peut-être pas, mais c’est ce que je me dis moi. A propos de moi-même. A ce stade, ce n’est pas du dénigrement mais plutôt du réalisme. En toute objectivité.
Je vais vous faire un récap rapido histoire que vous ne soyez pas largués.
En effet, il y a une semaine, j’ai bien pris mon courage à deux mains pour appeler le lécheur d’épaule. Vers 18h. Messagerie. J’ai donc raccroché (j’avais bien noté toutes les recommandations de mes amis au préalable pour ne pas faire d’impair bien sûr).
Et ai passé la soirée pendue à mon iPhone. Rien.
J’ai fini en larmes dans ma salle de bain. Minable. Pitoyable. Et désespérée. Un seul écho dans ma tête : personne ne veut de moi et ne voudra jamais de moi. Je me ferai rejeter par tous les hommes que je rencontre jusqu’à la fin de mes jours, voire au-delà. Yeux bouffis, visage déconfit, je rejoins mon lit en me disant clairement que la nuit va être courte pour des raisons qui sont ma foi bien éloignées de ce que la petite coquine qui sommeille en moi aurait pu espérer.
Et là, quoi donc ? Un texto ??? Pendant que je pleurais toutes les larmes de mon corps sur le bord de ma baignoire ?! Hourra. Non, mon gars, je ne suis pas couchée… Il m’appelle donc le soir même et nous convenons d’un verre le lendemain. Il me tiendra au courant dans la journée pour fixer le lieu et l’heure de rendez-vous. Finalement, la nuit fut donc excellente ;-)
Le mardi m’a semblé bien long jusqu’au soir. D’autant plus que je n’ai pas eu de nouvelles... Je rentre chez moi après ma journée de boulot me disant bien que ça pue tout ça.
20H30. Voilà l’heure à laquelle il me donne enfin de ses nouvelles. Mais j’étais prête. Parce que je suis comme ça. Conne. Disponible quoi qu’il en soit. Trop gentille. Je fonce donc à Odéon (vachement à côté de chez moi bien sûr, mais il faut ce qu’il faut).
Je ne le regrette pas puisque je passe une soirée charmante. Ce qui me semble être réciproque. Nous avons des points en commun, il est gentil. On rigole bien. Il m’invite. Et me raccompagne jusqu’à ma voiture (pour se faire déposer je précise) en me proposant en chemin de dîner ensemble ce week-end. Exactement au même moment où je lui dis que j’ai passé un très bon moment. Comme dans les films, c’était trop chou. Pas de bisous, ce fut extrêmement chaste. Trop ? Que oui ! En même temps cela ne fait que contribuer à faire monter la pression. J’adore ! Je ne me couche pas sans envoyer « le » texto de rigueur, dans le délai imparti ( !!!).
Pas de news de la semaine. Je ne m’inquiète pas, j’ai cru comprendre que c’était à moi de revenir vers lui. Ce que je fais le vendredi aprèm en proposant de se retrouver pour ce fameux dîner en tête-à-tête. Quoi ? J’ai faim moi ! ;-)
Résultat des courses : une réponse négative quelques heures plus tard parce qu’il a quelque chose de prévu. Ça, je le conçois totalement. Ce que je conçois moins, en revanche, c’est le très froid « On remet ça bientôt. » Euh, « bientôt » point. Pas d’interrogation, pas d’exclamation ?! Un point c’est tout ? Mouais. Je n’exulte pas, c’est le moins que l’on puisse dire. Tant pis, ce sera soirée Rabbit. ;-) Comme il me demande malgré tout comment je vais, je me fends d’un texto laconique dans la soirée.
Et depuis… Rien. Le néant. Quand je pense que j’ai failli ne pas aller voir mes parents ce week-end « au cas où » il appellerait.
Ce que je peux être conne. Vraiment. Il n’en a rien à foutre. Ni lui ni les autres. Et vous savez ce qui est le plus blessant dans tout ça ? Le plus dur à accepter ? Au-delà de l’ego qui en prend toujours un coup bien sûr, je sais que le problème, c’est moi. Je suis ridicule à vouloir me plonger trop vite dans des histoires ridicules. A espérer vivre quelque chose avec un mec rencontré à une soirée où on était tous les deux passablement bourrés.
La vérité ? Je n’arrive pas à prendre de recul. Je fais des plans sur la comète beaucoup trop vite et j’essaie ensuite de le cacher. Ajoutez à cela que je suis la fille la plus impatiente de l’univers, shake it, et non, ce qui sort de là n’est pas joli joli.
Est-ce que j’ai dit ou fait quelque chose pendant ce verre qui aurait pu le dissuader finalement de me recontacter ? Il s’est rendu compte une fois sobre que physiquement ça ne le fait pas ? Ou depuis, il a croisé une autre petite blonde à son boulot pour qui il a craqué ? L
Ok, je broie du noir et là on atteint des sommets. Ce que ressens en ce moment cher lecteur, cher ami, c’est que je n’y arriverai jamais.