lundi 20 mai 2013

De Banaue à Baguio, et de Baguio au Mont Pinatubo, une route entre surprises et rencontres, entre fous rires et contemplation


Il est temps de quitter Banaue, ce havre de paix, pour de nouvelles aventures... Nous kidnappons notre guide Joel pour cette longue journée de trajet en van, et embarquons avec nous son meilleur ami, et accessoirement notre chauffeur pour la journée. Direction la ville de Baguio, que nous rejoignons par la route de la cordillère et qui nous permet d’avoir de belles vues.





Ce que nous ne savions pas, c’est que Joel nous réservait une surprise de taille : nous avons fait halte pour le déjeuner chez ses beaux-parents, où nous attendaient également sa femme et ses enfants, en vacances dans cette maison familiale. Nous avons donc rencontré tout le monde, et partagé leur table en invitées de marque. Un moment très émouvant et extrêmement touchant, bien que je me sente un peu mal à l’aise, bouleversée par tant de gentillesse et de générosité. Au menu ? Frites maison, salade verte, poulet adobo maison – la grande spécialité philippine – et riz bien évidemment, mangues exquises et rires d’enfants. Un très, très joli moment.


Repus, nous reprenons tous les quatre la route pour Baguio, ville gigantesque et polluée qui nous fait – au premier abord – regretter Banaue. D’autant plus que c’est non sans émotion que nous quittons notre guide adoré. Une si belle rencontre…

Nous avons eu tellement peur de tomber dans un moment de déprime que nous sommes parties très vite à l’assaut de la ville. Nous y découvrons le restaurant « Oh my gulay », dans lequel nous nous sentons totalement à l’écart, un peu comme si nous étions transportées dans un décor de Pirates des Caraïbes. Original et calme, super bon et pas cher, ce qui nous va bien. Seul hic : il n’y a pas d’alcool ( ???!!!) et les cuisines ferment super tôt. Nous ne nous laissons pas abattre pour autant et enchaînons les cocktails au très décontracté bar « Rumours », où nous finissons la soirée et devenons vite l’attraction locale : il semblerait en effet qu’Aurel soit le sosie de Céline Dion… MDR.

Et puis tout bien considéré, c’est pas mal Baguio. On y a passé de bons moments, avons découvert un joli marché, nous avons pris notre temps et avions la chance d’être dans un hôtel élégant et bien placé.




L’expérience du séjour : le massage aux pierres chaudes trop chaudes !!! Une torture pour moi, qui aie déjà une température corporelle légèrement supérieure à la moyenne… Sans compter que la masseuse était, comment dire… tonique ! Quand j’ai enfin réussi à me relaxer totalement et à glisser dans un pseudo-sommeil salvateur, Aurel a fait tomber une de ses pierres sur le parquet, ce qui m’a fait exploser : bruyant mais drôle, tellement drôle.

Le coup de gueule de notre passage à Baguio ? Nous avons donné nos affaires à laver à la « laundry », comme tous les ans en ce qui me concerne, et une grande première pour Aurél. Sauf que nous n’avons récupéré qu’une partie de nos fringues, sommes allées réclamer au moins 3 fois, avons du coup presque tout récupéré, ainsi que 3 paires de chaussettes et une serviette qui ne nous appartenaient pas… Et mon soutien-gorge a perdu une baleine au passage, ce qui reste totalement inexpliqué à date. Nous avons donc gueulé, hein, et obtenu un « refund ». Ça ne remplacera pas mon Princesse Tam-Tam, mais c’est pour le principe.

Après Baguio, c’est Angeles qui nous attend, 5 heures de bus pour rejoindre notre nouvelle escale. Dieu merci, le chauffeur n’est pas un grand taré de la clim ! Arrivées à la gare routière de Dau, c’est le drame : il n’y a aucun taxi ! Nous devons nous rabattre sur un tricycle, il s’agit d’une sorte de moto à laquelle est accroché un mini side-car, idéal pour les courts trajets. Idéal en effet, mais il nous faut cette fois y grimper toutes les deux avec nos gros sacs respectifs et nos 2 sacs à dos. Résultat ? Nous étions serrées, bien serrées, une fesse chacune sur la micro-banquette, et impossible de se regarder tellement nous étions dans des positions saugrenues. Bain de pollution garanti, mais quel fou rire !
Déconvenue à l’hôtel même si nous nous en doutions : la ville d’Angeles est réputée pour sa prostitution, et en effet, c’est spécial. Un balai de gros pervers d’Américains au bras des jolies Philippines, bien sûr ça nous dégoûte et ça alimente entre nous les théories les plus abominables.

Nous ne restons de toute façon que quelques heures : demain matin, réveil matinal à 4H pour se rendre au Mont Pinatubo, volcan tristement célèbre pour sa dernière éruption en date - 1991.
Si la balade finale et le lac n’ont pas grand intérêt, c’est le trajet en 4x4 qui est réellement impressionnant. Une heure à traverser un désert de cendres, qui nous rappelle que Dame Nature sait être imprévisible. Longue attente liée à un exercice militaire, poussière de cendre qui s’insinue jusque dans les moindres recoins de notre anatomie (oreilles, narines), chaleur écrasante… tout cela n’aura pas raison de notre motivation ni de notre ravissement devant ce paysage totalement lunaire, irréel et fantastique à la fois.



Aucun commentaire:

Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!