Il
déchaîne les passions, il crée la surprise, il provoque le dégoût.
Le
moins que l’on puisse dire, c’est que mon tatouage ne laisse personne
indifférent…
J’ai
en effet été confrontée à toutes les réactions possibles et imaginables :
Il y
a tout d’abord ceux qui sont admiratifs :
« Tu l’as fait, t’es trop
forte ! ». Ils ont peur de la douleur et ne pourraient jamais se
faire tatouer – ils n’en ont pas forcément envie d’ailleurs - ils applaudissent
donc ma témérité.
J’ai
aussi rencontré quelques envieux, et
surtout envieuses, qui n’osent pas sauter le pas, mais qui en rêvent en secret.
Je leur donne envie de se lancer, et ça me fait plaisir.
Le
tattoo fait poser bien des questions : la ribambelle de curieux n’a pas tardé à se
manifester : pourquoi un mot et pourquoi ce mot, pourquoi cet endroit,
qu’est-ce qui m’a décidé… Ils veulent tout savoir.
La surprise a été de taille pour un grand
nombre de mes proches : amis, famille, collègues… Je n’avais prévenu
personne ou presque. Disons qu’un tout petit groupe de privilégiés avait eu la
primeur de l’information. Du coup, l’étonnement total : « Toi, la petite blondinette, avec un
tatouage ?! ». Forcément, quand on n’est pas préparé, c’est la stupeur absolue. D’autant plus que – je
l’avoue – je ne suis pas le genre de fille qu’on imagine avec un tattoo, c’est
certain. En même temps, ce n’est pas non plus une tête de loup sur l’épaule
hein, faut dédramatiser.
Il y
a les sceptiques. Ceux-là, je les
kiffe bien. J’ai un collègue qui ne m’a pas cru. Très drôle. J’ai dû repasser
plusieurs jours après lui avoir montré pour la première fois, histoire qu’il
constate officiellement le caractère permanent de l’inscription… Il m’a
regardée, l’air dubitatif : « Mais tu vas vieillir ! ».
Euh, oui, merci pour l’info cher ami. Heureusement que je n’ai pas un dauphin
sur l’aine alors.
J’ai
un collègue trop chou, dont les yeux sont sortis de leurs orbites :
« Mais qu’est-ce qu’ils vont dire tes parents ???!!! ». Mon ptit
gars, j’ai 31 ans, mes parents ne me diront rien, je te rassure. Et pour
cause :
Mon père : « Qu’est-ce que t’as sur le poignet ? Un
tatouage ?! » Puis il part dans un fou rire. MDR quoi.
Ma mère : « T’as écrit quoi ? Alive ? Vivante ? C’est
joli ! » Elle adore.
Et
que dire de la flopée d’amis qui ne cautionnent pas, mais alors pas du tout. Je
les mets dans deux cases différentes.
En
effet, certains osent exprimer leur rejet
absolu : « Moi, ce qui me
dérange, c’est le côté permanent du tatouage » ou « J’aime pas la typo que t’as choisie » ou « Toi qui travaille dans une agence de
design, t’aurais pu choisir une autre typo ». Ok. Au moins c’est franc
et honnête, j’aime ça.
Et
puis d’autres préfèrent se murer dans un silence gêné qui en dit long, très
long. Qui en dit plus que n’importe quel mot à vrai dire :
1. Moi,
excitée comme une puce : « T’as
vu mon tatouage ? »
Réponse :
« Hum, mmmh… »
2. « Alors, quoi de neuf Bridget
? »
« Ben un tatouage ! »
« Ah oui, j’ai vu ça… » - Et
hop, on change de conversation.
Pas
de problème avec ça, je ne suis pas là pour faire l’unanimité, se faire tatouer
est – en ce qui me concerne – une démarche purement personnelle. Après, il est
vrai que j’ai choisi un endroit qui se voit, non pas pour le balancer en
permanence à la tronche de mes proches, mais pour ne pas l’oublier.
Un
tatouage. Une attitude. Une unicité. Et une multitude de réactions. J’adore. Je
me sens d’autant plus vivante… Alive quoi !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire