1. C’est quand on s’y attend le moins…
Ok,
on en a déjà parlé, cette rengaine, je l’ai entendue des milliers de fois sans
y croire une seconde. J’en ai d’ailleurs déjà parlé ici même, sur mon blog.
Comme
on dit, il n’y a que les cons (connes) qui ne changent pas d’avis ! La
preuve : jeudi 15 août, dégoûtée de ne pas avoir pu me dégoter de plan de
dernière minute pour passer un week-end loin – de préférence - et pas cher – si
possible - , je propose un pique-nique au parc de St Cloud, sous le soleil, entre
potes restés dans le coin eux aussi. Se greffent à ce pique-nique une amie
d’amie et par extension deux autres amis à cette dernière. Vous
suivez ? J
En gros, le cercle s’élargit.
J’étais
bien dans ma peau (plan Q de la veille oblige) et heureuse de partager cette
belle journée avec mes amis et mon petit filleul adoré. Alors une rencontre fortuite…
Voilà qui me tombe dessus totalement par hasard je l’avoue.
Dans
l’absolu, pas mon type physiquement, mais F. me séduit. Pourquoi ? Ben tiens,
en vlà une bonne question… Il est maladroit, ça me touche. Il a l’air d’être un
mec bien, ça m’interpelle. Il aime les enfants, il n’y a qu’à voir son attitude
envers mon filleul. Il est éduqué. Il est passionné par son boulot. Il m’aide à
chasser les guêpes. Il me caresse la malléole l’air de rien après m’avoir donné
un petit coup dans la jambe en changeant de position sur notre plaid de
pique-nique – chaud les amis, chaud. Et puis entre nous, pas mon type, pas mon
type : comme si j’avais vraiment un style !
2. Transformer l’essai
Avoir
un bon feeling, c’est une chose, valider que c’est réciproque, c’en est une
autre. D’autant plus que je suis bien connue pour faire des plans sur la
comète. Alors le fait qu’il soit resté alors que ses potes étaient tous partis,
est-ce un signe ? Me demander si je peux le rapprocher de la station de
métro en voiture, est-ce positif ? Est-ce que j’ai bien compris ce qu’il a
dit en descendant de ma Clio : en somme, que ça lui ferait plaisir de me
revoir ?
Mais
surtout, surtout, comment faire pour reprendre contact et répondre à toutes ces
questions ?... Une seule issue : Facebook mon ami ! Comme je suis la personne la plus impatiente
de l’univers, je décide :
- De
regarder toutes les 2 secondes pour portable pour savoir si j’ai des news. Je
n’en ai pas. Toujours pas. Non, pas de news.
- De
me fixer un ultimatum : 4 jours. Jusqu’à dimanche. Sinon, je passe à
l’attaque, histoire d’en avoir le cœur net.
Résultat
des courses : j’arrive dépitée au bureau le lundi matin et j’expose la
situation à ma collègue qui me décroche : « non mais attends,
demande-le en ami Facebook, franchement qu’est-ce que ça te
coûte ? ». En effet. J’obéis. Et je fais bien, puisqu’il accepte mon
invitation, et commence par ailleurs une conversation messenger (ndlr :
euh, on faisait comment quand y avait pas Facebook ?!).
F.
est un fonceur et j’aime ça : il n’hésite pas bien longtemps avant de me proposer
un rencard… Et je mets encore moins de temps à consentir à le revoir, d’autant
plus qu’il me propose d’aller voir une expo (Roy Lichtenstein à Beaubourg) + de
réserver un restau (ce sera – je cite – « une surprise »). Bref, F.
marque déjà des points.
3. Le premier rendez-vous
C’est
donc le jeudi 22 août que nous nous retrouvons pour une date. Il m’aura bien
fallu ces 4 jours de transition pour savoir comment j’allais m’habiller.
Attention
messieurs, point « meufs » en vue : aucun doute, je lui ai plu au
pique-nique, alors que... Inutile de vous dire que pour un jour férié – pique-nique
entre amis, j’étais en short en jean, T-shirt gris à petites manches légèrement
bouffantes et Tropéziennes… Rien de bien transcendant ma foi. Heureusement,
j’étais légèrement maquillée et totalement rasée (c’est un prérequis en toutes
circonstances en ce qui me concerne).
Pour
ce premier rendez-vous, j’hésitai grave : ma robe rose en lin décolletée
dans le dos, ou une tenue plus casual-chic sortie de bureau : T-shirt
blanc et jupette noire. J’opte pour la première, je passe 3 heures à me
préparer le matin (obligée de caler le réveil bien plus tôt qu’à l’ordinaire).
J’enfile la robe et je me checke dans la glace. Et là, c’est le drame : je
me trouve moche. Agacée, je change mon fusil d’épaule et passe la tenue –
seconde option. Je re-checke : mieux, beaucoup mieux. J’emporte tout de même
ma petite robe au bureau, juste au cas où je n’aurais pas l’aval de mes
collègues. Et les chaussures qui vont avec. Ah oui, et je prends aussi une
paire de chaussure de rechange en fonction de mes changements d’humeur
potentiels. Ainsi qu’un T-Shirt blanc en cas d’éclaboussure inappropriée à
l’heure de déjeuner. Je glisse aussi dans mon sac une trousse avec le
nécessaire pour une retouche de dernière minute avant le grand départ. Bon, finalement,
je débarque au bureau avec une valise et je me bénis de travailler dans une
agence qui m’a filé une place de parking. C’est certain, c’est plus simple à
gérer.
Il
se trouve que finalement, mes collègues cautionnent ma tenue alors je ne change
rien et je file, un peu stressée quand même par l’enjeu. Pourtant, j’ai
l’habitude des premiers rendez-vous (!!!) mais celui-ci me semble plus
important que d’ordinaire.
Je
pratique quelques exercices de respiration (vive la sophrologie) dans le métro,
je choppe un Tic-Tac menthe fraîche, j’applique une touche de gloss sur mes
lèvres et hop, roule ma poule, Bridget est dans la place.
F.
est à l’heure (1 point), habillé comme il faut (1 point) et a déjà en sa
possession les billets d’entrée (1 point). Ça commence pas mal. L’expo me
laisse assez insensible, je l’avoue mais on se marre bien et je voulais la voir
de toute façon. Je sens néanmoins qu’il regarde sa montre (très jolie montre, 1
point supplémentaire), il a réservé. On y va : je lui propose de s’arrêter
quelques secondes pour profiter de cette si jolie vue qu’offre le dernier étage
du centre Pompidou, et hop, il se retourne et entre chez Georges, ce restau à
la vue fabuleuse, et on ne peut plus romantique.
Moi :
« Mais qu’est-ce que tu fais ? »
F. :
« Ben j’ai réservé. »
Moi :
Silence. « T’es un grand malade ! »
En
même temps, j’ai envie de chialer de bonheur, de rouler un palot à l’hôtesse
(recrutée pour son physique d’anorexique j’imagine) et de sautiller sur place
en bénissant le Ciel : OH… MON… DIEU… Je plais suffisamment à un mec pour
qu’il ait envie de me dérouler le tapis rouge et me sortir le grand
jeu ???!!! Tout ça rien que pour moi ? Je n’y croyais plus,
sérieusement. J’apprécie et en même temps me sens un peu mal à l’aise. La
soirée se passe pourtant très bien, il commande pour moi (j’adoore qu’on
commande pour moi, mon côté vieille France), on apprend à se connaître. Sur des
roulettes quoi. A minuit, il est temps de quitter les lieux, au risque que mon
carrosse se transforme en citrouille.
4. La chute.
Direction
Pont de Neuilly en métro, il fait un détour pour rester avec moi le plus longtemps
possible et pendant ce trajet sur la ligne 1, je pose une nouvelle
question :
Moi :
« Alors, on se revoit quand ? »
F. :
« Ça veut dire que j’ai passé le premier rendez-vous ?! »
Moi :
« Ben oui... »
F. :
Gros blanc.
Moi :
Stressée. « Attends, peut-être que moi je n’ai pas passé le premier
rendez-vous. Ce n’était pas une évidence après tout. »
F. :
Se penche vers moi… Et m’embrasse. « Et ça, c’est pas une
évidence ? »
Euh,
ben si en fait, on dirait bien.
C’était
il y a un mois. Tout juste. Jour pour jour. Et là, j’écris de chez lui pendant
qu’il nous prépare à dîner…
Il
ne me reste plus qu’à vous raconter ce mois dans les moindres détails (ou
presque). Suite au prochain numéro alors. Ça aussi c’est une évidence J
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire