Et si on parlait de moi – après tout c’est mon blog hein ?
Il y
a bientôt une semaine maintenant que j’ai rejoint ma famille américaine et que
je partage avec eux « the american way of life ». Mon hôte, la pauvre
K. s’excusait hier de ne pas m’emmener en boîte ou de ne pas avoir pu prévoir
de faire de trucs extraordinaires avec moi.
En
réalité, ce n’est pas ce que j’attends de ces vacances, bien au
contraire : je suis ravie d’être en immersion totale. D’autant plus que ça
me laisse beaucoup de temps pour faire ce que je n’ai pas pu faire depuis des
mois : me poser, me reposer, lire tranquillement, écrire sereinement…
Prendre le temps de prendre le temps en quelque sorte.
A
vrai dire, je passe aussi une bonne partie de mon temps à… picoler !
Beaucoup. Beaucoup trop. Et beaucoup trop tôt. Rien comparé à K., qui sirote sa
première coupe de Champagne (vin pétillant plutôt, faut pas charrier) dès la
sortie de la douche. Je tiens tout de même jusqu’au déj avant mon 1er
verre de vin blanc. Je me sens – un peu – coupable évidemment, mais bon. Ce
sont mes vacances, je profite. Fuck la vie, fuck les lipides. On verra à mon
retour. J’assumerai – ou pas.
Le
bon côté, c’est que l’alcool désinhibe et que mon anglais est décidément plus
« fluent » quand j’ai un ptit coup dans le pif.
Je
n’ai pourtant pas à aller jusque-là : tout le monde est si adorable avec
moi ici, si curieux et souriant. J’ai vraiment la sensation de faire partie de
cette famille.
C’est
génial d’être ici, c’est comme un retour aux sources, je me sens bien, reposée,
cool. No stress, pas d’impératifs. Ça fait du bien des vacances comme ça.
Et si on parlait un peu de bouffe ?
Ben
oui, merde quoi, c’est important. Contrairement à toutes les idées reçues,
p***** on mange bien ! Enfin bon, encore une fois, ma famille américaine
n’est pas à plaindre et fait clairement attention à ce que chacun ingurgite.
Donc pas d’excès, mais des sandwiches de ouf pour le déjeuner, accompagnés de
soupes « to die for » (crabe & maïs, poulet & crème…).
Les
petits-déjeuners en particulier envoient du pâté : ils m’ont emmené un
matin dans leur restaurant préféré, où la serveuse m’a demandé comment je
voulais mes œufs. Je lui réponds : « fried », mais ce n’était
pas la question. Elle me demandait comment je voulais la cuisson du
jaune ! Truc de dingue. Mes pancakes étaient préparés à base de maïs et
arrosés de « honey butter », de quoi mourir de plaisir. Point de café
ou de thé pour faire couler le tout, mais un bloody mary bien épicé, bien
frais.
J’ai
aussi découvert, en top 3 de mon séjour :
3.
La « chicken pot pie », sorte de tourte au poulet, avec des petits
légumes (carottes, petits pois) et le tout enrobé de sauce « gravy ».
Yummy !
2.
« Cheesecake on a stick », un cheesecake enrobé de chocolat au lait,
avec incrustations de noisettes ou de noix, je ne suis pas sûre, mais c’est un
peu crunchy. Le tout présenté sur un stick, comme un bâtonnet de glace. C’est
TELLEMENT bon que c’en est jouissif.
1.
« Pumpkin pie », la fameuse tarte à la citrouille. Accompagnée de
Chantilly c’est un régal. Pas trop sucrée, elle est parfaite. Je le jure ici
devant vous : c’est mon prochain challenge culinaire ! Ici ils
achètent la purée toute prête en boîte de conserve. Moi je la ferai avec mes
ptites mains, foi de Bridget.
Et si on parlait de sport ?
Je
n’aurai jamais vu autant de matches de football américain : quelle
ferveur ! Un peu comme le foot chez nous finalement : on se retrouve
devant la télé, en famille ou entre amis. Ces matches durent une éternité
(genre 3 heures sans parler de l’ « over time »), ce qui est
finalement un calvaire pour moi, parce que les règles sont tout simplement
incompréhensibles.
Et si on parlait de Noël ?
Oh
my God ! C’est comme si les américains avaient créé Noël. C’est absolument
incroyable : les boutiques regorgent de décorations, plus ou moins
distinguées je vous l’accorde, tout le monde décore sa maison intérieur et
extérieur, les gens écoutent des chants de Noël non stop, portent des T-Shirts
ou des sweats de Noël, ont des sapins qui vont jusqu’au plafond... En gros, ils
passent de Halloween à Thanskgiving à Christmas. Ils n’arrêtent jamais !
Tout est bon pour dépenser bien évidemment, les US ne seraient pas les US autrement.
J’espère au moins qu’ils se souviennent de l’origine de ces fêtes et de ce
qu’elles représentent, mais rien n’est moins sûr…
Et si on parlait de ce qui se passe à
l’autre bout de la planète ?
En
attendant j’ai laissé F. tout seul à Paris, livré à lui-même le pauvre petit J
Mais
c’est précisément pour ça aussi que c’est bien de partir à l’autre bout du
monde en solitaire : la distance permet de réaliser que le manque est là.