J’arrive donc ENFIN à l’aéroport de Richmond, où je
me dois de faire impérativement un détour par la case pipi avant de rejoindre
ma famille américaine : j’ai une envie de pisser qui n’est pas piquée des
hannetons ! Conséquence évidente de l’ingurgitation de quantités
faramineuses de thé et de café. J’en profite pour me brosser les dents avec ma
brossounette de voyage (suis organisée, que voulez-vous !), histoire
d’évacuer cette haleine de chacal - pas du luxe, je peux vous le dire - avant
les grandes retrouvailles… Qui s’annoncent…
Imminentes…
Je sors en effet de là et les aperçois au loin !
K. court vers moi, elle hurle, elle pleure, on saute dans les bras l’une de
l’autre dans un énorme hug comme on n’en avait pas vu depuis 11 ans. Bref, du
lourd.
K. & C. ont beau avoir pris une décennie dans la
vue, ils n’ont pas changé ! C’est stupéfiant, et rassurant en même temps.
Les jumeaux, en revanche, sont bien sûr devenus des ados, en particulier la
petite - je ne peux pas m’empêcher de l’appeler comme ça même si elle fait en
gros la même taille que moi et chausse du 39 ( !).
Plus que 45 min de voiture et je serai officiellement
arrivée à destination. On en profite pour picoler du vin pétillant frais stocké
dans une glacière, et avalé à même des coupes en plastique, dans l’énooorme
Cadillac noire qui leur sert de moyen de locomotion. Je me rappelle soudain
comme tout est tellement plus grand ici.
Je déplore au passage la qualité de mon anglais – qui
a rudement baissé ! – et ça me donne vaguement envie de chialer. J’aime
tellement parler cette langue. Je devrais l’entretenir bien plus que ce que je
fais aujourd’hui. Je devrais vivre dans un pays anglo-saxon en fait. Mon rêve.
Je divague, mais ça ne m’empêche pas de remarquer
qu’à 4, ils ont 4 iPhones ET 4 iPad. Ben oui, on sait jamais. Notez bien que ma
famille américaine n’est pas à plaindre, hein. J’arrive d’ailleurs à Wisteria
Lane. Ou pas. Mais ça y ressemble vachement !
Je découvre alors leur maison, immense et
complètement décorée pour Noël. Ma chambre fait la taille de mon appartement à
peu de choses près.
Je m’excuse et prends une bonne douche réconfortante avant
de descendre devant le salon profiter du feu de cheminée tout en m’enfilant de
longues rasades de ce vin pétillant qui me ravit.
L’excitation me tient
éveillée jusqu’à 23 heures (soit 5H du mat à Paris) alors que je réalise à
peine que je suis ici, 11 ans après. Et que c’est extraordinaire.
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