vendredi 28 mai 2010

Un jeudi soir à Paris...


Message à l’attention de la blogosphère : Bridget a eu une « date » hier soir.
Il s’agit là d’une annonce officielle, et très sérieuse. J’imagine vos moues dubitatives, évidemment, ça ne m’arrive pas tous les jours, il était donc temps.
Je vais commencer par planter le décor rapidement pour que vous soyez bien familiarisés avec le contexte.

En effet, ma phase Meetic n’a pas bien duré longtemps : marre des mecs qui ne cherchent que des plans cul et de ceux qui feraient mieux de ne pas mettre leur photo.
Mais Bridget ne lâche rien et force le destin via Facebook. Au bout d’un moment, il faut bien se donner les moyens de ses ambitions ! L’application « are you interested » est parfaite pour ça : les profils défilent, on aime ou pas. On « matche » ou pas. Bref, facile.

Je repère un profil qui me plaît bien et me dis que je ne suis pas à une tentative près, donc je balance le mail d’approche. Et l’animal mord à l’hameçon. Youpi ! Quelques échanges plus tard, je remarque que nous avons des points en commun, jubile de recevoir des mails sans faute d’orthographe, et apprécie qu’il ne m’ait pas demandé de m’allonger.
Et surtout il me propose d’aller voir un verre et choisit le quartier. J’adore les hommes qui prennent les choses en main.

Je passe ma journée à tout faire pour quitter à l’heure car il est hors de question de ne pas y aller. Hors de question. Dans mon sac à main, l’indispensable trousse de secours : poudre pour le visage, brosse à cheveux, brosse à dents, pastilles à la menthe. Quoi ? Rien de pire qu’une haleine de fennec.
Je file donc à l’heure, mais stressée. Après tout, il y a de quoi s’inquiéter : je n’ai vu qu’une photo, et on sait à quel point c’est peu révélateur…
Je sors du métro et ai la sensation que tout le monde ici attend quelqu’un. Flippant. Je repère un petit mec affreux qui a l’air tout excité, et commence sérieusement à me demander ce que je fais là… c’est la première fois que j’ai une « blind date » après tout. J’échafaude un plan dans ma tête et me dis que je vais lui envoyer un texto : si le moche tripatouille son téléphone à ce moment-là, je prends mes jambes à mon cou et rentre chez moi me goinfrer d’Oréos.

Au moment où j’accède à mon téléphone, il vibre. Il est là… Je me retourne, je ferme les yeux et croise les doigts et… bonne pioche ! Il est mignon.
Euh, il est même carrément mignon en fait. Ouf.
Petit(s) verre(s) de Pouilly au Flore, et nous entamons une grande conversation qui va durer jusque… presque minuit ! Je ne vois pas le temps passer, et c’est un bon moment. Vraiment.

Incroyable, mais rien n’a été rédhibitoire. Rien qui ne me fasse dire que ça ne pourrait pas le faire. Bien au contraire.

Nous nous quittons chastement sur une simple bise, tout à fait logique pour un premier rdv.

Et c’est là que les ennuis commencent. Comme je ne peux pas garder ma langue, la terre entière est vite au courant et les conseils fusent. Bons ou mauvais, je ne sais pas moi ! Help !!! Il semble en effet que tout soit extrêmement codé de nos jours :
- Ne pas répondre trop tôt, sinon tu montres que tu es au taquet. Alors qu’il faut se faire attendre.
- Ne pas répondre trop tard non plus, ou tu insinues que finalement tu ne sais pas trop s’il te plaît ou pas.
- Répondre par texto et surtout pas par mail, ce dernier mettant trop de distance après un rdv.
- Être laconique, ne pas trop en dire.
- Trouver une accroche et bien construire l’enchaînement du message.
- Finir sur une question sous-entendue pour qu’il y réponde.
Bref, il faut un manuel. Et là, je l’avoue, je suis perdue. Après tout, je veux juste dire que j’ai passé une bonne soirée et que je remettrais bien ça. Rien de plus. Rien de moins.
Ce n’est pourtant pas compliqué, mais avec toutes ces recommandations, j’y passe des heures : je fais des brouillons, enregistre plusieurs essais dans mon téléphone, passe des coups de fil à mes amis.
Et puis merde, je le balance ce texto, je n’en peux plus. Maintenant, je vais dormir avec mon téléphone sous l’oreiller et l’emmener avec moi pendant mes pauses pipi, guettant le message salvateur.
Et surtout, surtout ne pas m’emballer… ;-)

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!