samedi 8 mai 2010

La réac... craque.


Je suis officiellement devenue réac. La preuve en mots :

1. Je m’offusque des tenues affriolantes des gamines que je croise : non mais franchement, moi, je n’ai jamais porté des jupes/shorts/gilets ( !) si courts. Bon, et pour cause, j’aurais été affreuse ;-) Et je n’ai pas eu le droit de me maquiller avant 18 ans. Et je ne citerai pas ici (ou tout du moins pas maintenant) l’âge de ma première relation sexuelle.
C’est exactement ce genre de conversation que j’ai eu hier soir dans le bus avec une dame – qui avait l’âge d’être ma mère – et qui partageait ce point de vue. « Ah les jeunes aujourd’hui… » « Nous, on était bien élevées, on savait ce que c’était le respect »… Et tutti quanti.
2. Je râle parce que la médiathèque est fermée 2 samedis de suite.
3. J’en ai marre des gens qui mettent la musique à fond dans leur voiture parce que ça me dérange la nuit. J’habite en effet au-dessus d’un croisement et accessoirement d’un feu tricolore.
4. Je rouspète parce qu’il y a une pendaison de crémaillère à mon étage et que ça risque de perturber mon sommeil.
5. Et je dénonce les gens qui prennent leur ascenseur avec leur chien qui pue le mouillé.

Et oui, je vous avais prévenus, je suis devenue une vieille conne de réac. Une vieille fille, disons-le. Ou taisons-nous.

Parce que sérieusement, qu’est-ce qui se passe là ?

Je vais éclairer votre lanterne et la mienne par la même occasion. Il se passe que ça fait un bail que je n’ai pas eu d’homme dans ma vie. Dans mon lit. Dans mes bras. Et dans le reste (lol).
La question c’est pourquoi ? Pourquoi ?
Parce que j’ai peur. Je flippe. Je me pisse dessus.
J’ai trop souffert. Je me blinde, je ne me laisse pas approcher, mais plus encore, je n’approche personne. Je me mure dans ma solitude parce que je m’y sens comme dans un refuge. Parce que je sais que là où je suis aujourd’hui, je n’aurai pas mal.
Je me suis entourée des bonnes personnes, réconciliée avec mes problèmes en tout genre. J’ai acheté un appartement, puis une voiture. J’ai changé de boulot. Il ne reste plus qu’un point vous voyez. Je le vois aussi, je vous rassure.
Il y a des jours où j’ai envie d’aller de l’avant : je m’inscris sur Meetic, je tente un regard chaud-bouillant à un mec dans l’ascenseur, et basta. C’est presque déjà trop pour moi. Le lendemain, je trouve toutes les excuses pour ne pas aller sur Internet voir si j’ai reçu des messages, et je regarde mes chaussures en montant au 5ème étage. Alors que je devrais plutôt m’employer à monter… au 7ème ciel !
Malheureusement, il y a des blessures qui sont compliquées à guérir. Qui ne guérissent pas.

Je garde la foi malgré tout. Je trouverai bien un jour ce putain de prince charmant dont on me rabâche les oreilles. Quoi ? Son cheval est en panne au bord de l’autoroute ? Il a malencontreusement avalé son chapeau ridicule, celui avec la plume blanche ? Il a oublié son GPS à la maison ?
En tout cas, il a intérêt à ne pas me faire de mal le bougre ! Et à bien passer l’éponge autour du lavabo avant de se coucher. Ou ça va chier !


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Cherchez Bridget

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!