19H31
J’attends. Place du Marché St Honoré.
Ma « date » de la semaine : G.
4 textos pour me préciser qu’il sera en retard. Pas de problème, cela me permet de continuer à jeter un coup d’œil amouraché à mon carrosse, garé pas loin.
Après 23 minutes d’attente, je vois un mec qui arrive… en courant. Oups, je suppose que c’est lui tout en espérant secrètement que ce ne soit pas le cas : le retard fait complètement partie de la culture française, tant que je suis prévenue et qu’on ne me pose pas de lapin, tout va bien.
Complètement essoufflé (32 ans, ça pèse, que voulez-vous que je vous dise !), Mister G se confond en excuses.
J’en profite pour détailler discrètement l’animal qui se tient devant moi :
- Propre sur lui,
- N’a pas menti sur son profil : conforme à sa photo,
- Pas super grand mais comme tout le monde le sait, cela n’a jamais été un problème.
Mais quelque chose cloche…
Ça y est, j’y suis : il est efféminé. C’est un sac que je vois là sur ton épaule mon gars ? Hum. Laissons les a priori de côté, je ne vais pas le juger sur la présence du baise-en-ville, je dois arrêter de chipoter maintenant.
Bon, on ne va pas non plus y passer la soirée, je prends donc les choses en main et décide de choisir la terrasse.
3 heures non-stop (de parlote bien sûr, pour le reste, qui vivra verra) qui me font oublier la fameuse pochette et le sprint du début.
Parce que G est extrêmement intéressant et cultivé. Qu’il sort de l’école du Louvre – thèse en histoire de l’art… Qu’il est insatiable dès qu’il s’agit de cinéma, de théâtre, de peinture, de cuisine, ou de romans. Qu’il me fait rire. Qu’il est pour la parité absolue (c’est bizarre, c’est toujours la phrase qui vient au moment de l’addition). Qu’il me raccompagne à ma Clio et m’appelle Cendrillon.
En même temps, il aime le rugby et les chaussures, ce qui m’inquiète moins que le fait qu’il n’ait pas le permis et se foute des belles caisses ( !!!) et du foot ( !!!!). Sûr, ça change. Je reste méfiante malgré tout, je sens qu'il y a baleine sous gravillons.
Nous convenons – ensemble – que, oui, nous avons passé un bon moment. Et que sur cette bonne base, pourquoi ne pas se revoir ?
En effet, pourquoi pas ?
Je commence à me connaître, et je sais que physiquement ça risque de coincer mais qu’importe : je décide de laisser sa chance à G.
Et puis il faut que je me rattrape après cette phrase mythique lâchée au beau milieu de notre rencard : « C’est une soirée en –ETTE ». Bravo Bridget ! Je faisais référence à la cuisine – paupiettes et autres andouillettes – mais j’aurais tout de même pu m’abstenir.
J’attends. Place du Marché St Honoré.
Ma « date » de la semaine : G.
4 textos pour me préciser qu’il sera en retard. Pas de problème, cela me permet de continuer à jeter un coup d’œil amouraché à mon carrosse, garé pas loin.
Après 23 minutes d’attente, je vois un mec qui arrive… en courant. Oups, je suppose que c’est lui tout en espérant secrètement que ce ne soit pas le cas : le retard fait complètement partie de la culture française, tant que je suis prévenue et qu’on ne me pose pas de lapin, tout va bien.
Complètement essoufflé (32 ans, ça pèse, que voulez-vous que je vous dise !), Mister G se confond en excuses.
J’en profite pour détailler discrètement l’animal qui se tient devant moi :
- Propre sur lui,
- N’a pas menti sur son profil : conforme à sa photo,
- Pas super grand mais comme tout le monde le sait, cela n’a jamais été un problème.
Mais quelque chose cloche…
Ça y est, j’y suis : il est efféminé. C’est un sac que je vois là sur ton épaule mon gars ? Hum. Laissons les a priori de côté, je ne vais pas le juger sur la présence du baise-en-ville, je dois arrêter de chipoter maintenant.
Bon, on ne va pas non plus y passer la soirée, je prends donc les choses en main et décide de choisir la terrasse.
3 heures non-stop (de parlote bien sûr, pour le reste, qui vivra verra) qui me font oublier la fameuse pochette et le sprint du début.
Parce que G est extrêmement intéressant et cultivé. Qu’il sort de l’école du Louvre – thèse en histoire de l’art… Qu’il est insatiable dès qu’il s’agit de cinéma, de théâtre, de peinture, de cuisine, ou de romans. Qu’il me fait rire. Qu’il est pour la parité absolue (c’est bizarre, c’est toujours la phrase qui vient au moment de l’addition). Qu’il me raccompagne à ma Clio et m’appelle Cendrillon.
En même temps, il aime le rugby et les chaussures, ce qui m’inquiète moins que le fait qu’il n’ait pas le permis et se foute des belles caisses ( !!!) et du foot ( !!!!). Sûr, ça change. Je reste méfiante malgré tout, je sens qu'il y a baleine sous gravillons.
Nous convenons – ensemble – que, oui, nous avons passé un bon moment. Et que sur cette bonne base, pourquoi ne pas se revoir ?
En effet, pourquoi pas ?
Je commence à me connaître, et je sais que physiquement ça risque de coincer mais qu’importe : je décide de laisser sa chance à G.
Et puis il faut que je me rattrape après cette phrase mythique lâchée au beau milieu de notre rencard : « C’est une soirée en –ETTE ». Bravo Bridget ! Je faisais référence à la cuisine – paupiettes et autres andouillettes – mais j’aurais tout de même pu m’abstenir.
1 commentaire:
Alors c'est comme ça...?? Je quitte quelques jours Paris et j'ai tous ces posts à rattraper ?
Moi, je le trouve pas si mal ce G. !! Laissons lui sa chance !!
Bizzz ma blonde !! ;-)
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