mercredi 27 juillet 2011

Nos retrouvailles

Mains sur le volant. Boule au ventre. Cœur prêt à exploser. Je ne peux plus faire marche arrière. Je l’ai voulue cette rencontre. Je viens de me garer et nous sommes dans les temps. Une fois de plus, je partage cette aventure avec Aurél, qui a la gentillesse de respecter mon silence.

J’entends les premières notes de « Rolling into deep » d’Adele et je m’octroie ces quelques minutes de solennité avant de me lancer. Je chante pour me calmer. Fort. Et faux.

Dernier check up de rigueur dans le rétro intérieur. Ça ira.

Je descends de la voiture et j’ai cette sensation folle que mon cerveau et mon corps sont déconnectés. Je ne peux plus réfléchir, il est temps d’aller de l’avant, au sens propre comme au sens figuré.

Je rentre dans le bar et bien sûr il est déjà là. Thomas. L’homme que j’ai le plus aimé. Sans doute aussi celui qui m’a le plus aimée. L’homme qui m’a fait le plus de mal. Celui que j’ai le plus haï.

Ce que je ressens ? Je ne le sais pas moi-même. Tout se mêle et je suis perdue et en même temps étonnement maîtresse de la situation. La conversation est fluide. Les sujets divers et variés, complètement anodins. Ça me va bien.

Bien sûr je me souviens de ce qui m’a plu en lui. De toutes ces petites choses que j’ai aimées. Adorées. Vénérées. Mais je n’oublie pas. Je me souviens de ce vieil adage : « L’erreur est humaine. Le pardon est divin. ». Je suis loin d’être Dieu. Avec le recul pourtant je comprends mieux et je sens que ces retrouvailles me sont bénéfiques. Elles me libèrent d’un poids et me font grandir. Je suis fière de me tenir debout dans ce bar, face à mes démons, face à ces fantômes qui me hantent, face à lui.

Avec le temps j’ai mieux réussi à faire la part des choses entre ces superbes années passées ensemble, et les derniers mois cauchemardesques de notre relation.

Nous nous quittons en excellents termes, comme soulagés. De quoi ? De pouvoir supporter d’être assis l’un en face de l’autre sans en souffrir par exemple ? De pouvoir s’adresser la parole sans un mot plus haut que l’autre ? Sans larmes et sans regrets finalement.

Un échange de texto en fin de journée a le mérite de bien conclure nos retrouvailles :

- « Ça m’a fait plaisir de te voir. Bonne soirée. »

- « Plaisir partagé, à bientôt. Bonne soirée. »

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Cherchez Bridget

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!