mercredi 3 août 2011

I believe I can fly...

Les 30 ans approchent…Tic-Tac… Tic-Tac…

Aurél profite de mon aller-retour express à Annecy sur un petit week-end pour m’offrir avec un peu d’avance mon tout premier cadeau : un vol en parapente ! J’en rêve depuis la Nouvelle-Zélande et mon vœu est exaucé. Youpi !

J’ai hâte et quelques kilomètres avant l’arrivée, mon acolyte me pose la question qui s’impose :

- « Ça va, t’as pas peur ?

- Moi ? Peur ?! Pffff… »

Mouais, mouais, je fais pas trop la maline non plus lorsqu’on se gare. Cela étant, l’excitation monte aussi d’un cran alors que je vois les parapentes atterrir devant moi.

Je m’attendais bien à une activité anti-sexy à souhait, du coup, j’ai quand même soigné un peu ma tenue et mixé les bons basiques obligatoires (jean, petites baskets de ville) avec la veste coupe-vent multi-poches gentiment prêtée par la Maman d’Aurél. Bien sûr pas à ma taille, mes mains sont bloquées au milieu des manches, elle m’arrive mi-mollets, et garde le souvenir poilu du chat de la famille…

Je compense donc en moulant mon 90C dans un débardeur négligemment décolleté qui laisse suggérer la dentelle de mon nouveau Princesse Tam-Tam. Et tac.

Direction la navette pour rejoindre le spot de saut : le col de la Forclaz. Quatre participants à bord : un couple + nous deux + quatre monos. L’annonce du départ se fait sans détour :

- « 25 minutes de route en lacets, les malades potentiels montent devant ».

J’en fais partie et j’aimerais bien garder mon petit-déjeuner, merci. D’autant plus que je me dis qu’on ne sait jamais, le chauffeur pourrait être mignon…

Bingo !!! Il a un petit air de Tom Cruise : je crois que l’adrénaline commence à poindre un peu plus, à moins que ce ne soient mes tétons… Ou les deux ! Si seulement il pouvait louper le levier de vitesse et poser malencontreusement sa main sur ma cuisse... Et pourvu que je ne sois pas malade : lui vomir dessus, ça la foutrait mal, non ?

On arrive enfin en haut, l’estomac toujours en place. On se pèle et je peux vous dire que je suis bien contente d’avoir la fameuse veste. En sortant de la navette, Fabien se jette sur moi : nous ferons le vol ensemble. Nettement moins sexy que le chauffeur mais pas mal non plus, et sans aucun doute le plus drôle de la bande. J’imagine qu’il m’a choisie parce que je suis moi-même drôle et qu’il a senti en moi le parfait binôme, mais Aurél me confiera ensuite que c’est sans doute plutôt un problème de taille : Fabien est petit. Chacune sa version des faits J

- « Tu voles avec moi ma poulette.

- Ça roule mon poulet. »

On se marre bien. Il a trouvé à qui parler. Une fois harnachée, casque sur les bouclettes, il a l’air au taquet. 1.2.3… La voile est levée, il m’ordonne de courir !!! Bon, l’avantage, c’est que je n’ai clairement pas le temps de réfléchir que je vole déjà !

Ma première réplique :

- « C’est jouissiiiiiiiiiiiiif !!! Et je ne dis pas ça souvent ! »

Et pour cause : nous surplombons le lac d’Annecy, eau turquoise, panorama splendide, temps dégagé. Les conditions idéales pour prendre son pied. Fabien profite du fait que je m’éclate pour me sortir le grand jeu : on frôle la cime des arbres, il me fait vivre quelques chutes sensationnelles avant de remonter dans les airs, on tourne et retourne sur nous-mêmes. Euh ouais, c’est super mais on va se calmer là, parce qu’on court à la catastrophe : j’ai le bide en vrac moi.

Il a compris sans que j’aie à le dire (quel beau tandem) et on passe à la phase photos souvenirs, et on continue à survoler le lac, et on papote…

Il m’enlève mon casque pour que mes photos Facebook envoient du pâté J et me propose soudainement de « manœuvrer l’engin ».

Hum, Fabien a vite senti que j’aime prendre les choses en main. Ni une, ni deux, il me laisse les commandes de la voile. C’est trop génial : cette impression de liberté est grisante. Je me sens bien, mon cerveau est vide et mes poumons sont pleins. Je respire le bonheur et l’air pur. J’y resterais des heures, mais ce ne seront « que » 20 minutes d’extase.

Je ne peux pas atterrir comme ça, il faut que je remercie mon binôme :

- « Fabien, ça fait bien longtemps qu’un homme ne m’a pas donné autant de plaisir. »

Il a l’air content l’animal… Il aura donc une bise en prime et quant à moi, je reçois un certificat de vol avec un petit dessin de mon mono :

- « Alors, heureuse ? »

La réponse ? OH OUI, ENCOOOOOORE !!!

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Cherchez Bridget

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!