lundi 26 septembre 2011

Saturday night fever chez Maman et Papa Bridget

Alors que je feuillette le Cosmopolitain du mois de juillet affalée dans mon canapé, c’est l’explosion de rire. L’article sur lequel je suis tombée me laisse sans voix, tout simplement parce que j’aurais pu l’écrire : ce passage, c’est un petit bout de ma vie.
Le titre : « A deux, est-ce que c’est mieux ? », que j’imaginais être un nouvel éloge de la vie en couple. Je ne sais pas si l’auteur est célib, mais elle me met un peu de baume au cœur. La dernière rubrique de l’article est la suivante :

« Rendre visite à mes parents.
Version mono : Je jette ma valise dans ma chambre d’ado, celle avec les posters de Boyzone et de Worlds Apart, et je pars en virée shopping avec ma mère. Le soir, mon père débouche un petit rouge qu’il gardait et après le dîner on se vautre devant une émission de variétés les jambes écartées en se tapant le bidon – on a bien mangé. Je porte des chaussons trop grands prêtés par maman. Des mules en fait. »

Bien plus funky que la version duo ! Je lâche un gros pouffement de dinde (célibataire) sur mon canapé Ikea et décide de conserver ledit article pour le faire lire à mes chers géniteurs lors de ma prochaine virée dans la banlieue nord de notre capitale :

- J’arrive et je me manifeste (bruyamment) pour que mon père range ma voiture dans le garage et m’aide à monter ma valise. Un seul regard me permet d’évaluer son humeur – après tout on se côtoie depuis 30 ans.
- Petite valise que je pose dans mon ex-ex-chambre, celle qui a du papier peint rose avec des petits oiseaux.
- Et je monte dans mon ex-chambre (tout court), là où trône une grande affiche de Bridget au mur (pour de vrai) et les CD des Backstreet Boys, Worlds Apart, 3T, GSquad, MN8 et tutti quanti dans la tour prévue à cet effet.
- Chez nous, le shopping c’est le lendemain matin à la fraîche parce que… y a moins de monde et qu’on est des lève-tôt.
- Passons aux choses sérieuses : quand je suis là, c’est apéro ! Papa débouche un bon Bourgogne choisi préalablement et avec soin dans sa cave. Il est en général excellent, charpenté, et de préférence rouge, et je picole toujours un peu plus que mes parents (réunis), raison pour laquelle je n’échappe jamais au « mais quelle pochtronne ! ». Maman sort le trio gagnant : chips – olives – Apéricubes et on s’assoit en tailleur autour de la table basse dans le salon, en regardant un truc débile à la télé. Tout pour ne pas parler de vrais sujets de fond en somme.
- Puis on passe à table – mais Maman et moi n’avons clairement plus faim. C’est de la pure gourmandise. Papa, lui, est un estomac sur pattes, donc il crève la dalle (alors qu’il a mangé des chips en cachette avant qu’elles arrivent, ce qui nous fait systématiquement ouvrir deux sachets plutôt qu’un…). Au dîner ce soir (Mamounette cuisine bien, y a pas à dire) : dos de cabillaud et poêlée carottes-courgettes. Un délice bien sûr mais « el padre » trouve le moyen de se plaindre : le poisson ça pue et les légumes c’est toujours moins bon qu’un bon plat de pâtes/pommes de terre. Mouais, en attendant, les assiettes sont vides.
- Le repas terminé, les filles débarrassent (trop compliqué/contraignant pour le Daddy qui lui se barre en douce) et tout le monde passe par la case pyjama, parce que dans la famille de Bridget, on ne conçoit pas de passer sa soirée autrement qu’en pyjama. On aime le confort, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Il y en a 3 qui m’attendent dans le tiroir de mon ancienne commode, « parce que ce sera toujours chez toi ici ». Ils sont de fait fraîchement lavés et repassés, et tous plus ringards les uns que les autres.
- C’est là, précisément, que nous aurions pu être pris en photo pour illustrer le fameux : « Après le dîner on se vautre devant une émission de variétés les jambes écartées en se tapant le bidon – on a bien mangé. Je porte des chaussons trop grands prêtés par maman. Des mules en fait. ». Avec un seul bémol, pas de mules chez maman Bridget, mais plutôt des contretypes Isotoner (pas sûre que ce soit mieux).
- Et avec un net changement par rapport à d’habitude puisque c’est le moment que je choisis pour leur lire l’article et que finalement, « après le dîner on se vautre devant une émission de variétés les jambes écartées en se tapant le bidon – on a bien mangé. Je porte des chaussons trop grands prêtés par maman. Des mules en fait ».
- Oui, certes. Mais ce soir, grâce à Cosmo, on rit, on rit, on rit.

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!