Je suppose que vous brûlez
d’avoir un point à date sur ma situation sentimentale…
Parce que vous le valez
bien :
Je continue à voir mon Sanglier. Une fois par semaine -
dans le meilleur des cas - c’est déjà bien. Enfin, je me comprends, disons plus
simplement que je m’en accommode. Moins fréquemment en revanche, c’est
nettement plus difficile à gérer. Parce qu’il me manque. Oui, j’ai refusé
d’accepter l’évidence alors qu’elle était là depuis le début : j’ai des
sentiments pour Lui. Je ne peux pas le nier, je ne peux que l’accepter et vivre
avec.
Alors je continue à profiter de tout ce qu’il m’apporte de
beau et j’occulte le reste. Je profite, et croyez-moi, coquine que je suis, je
profite bien !
En revanche, j’ai une sérieuse tendance à me trouver
particulièrement insupportable : plus j’avance dans cette
« relation », plus je me rends compte de mon besoin maladif d’être
rassurée. L’homme qui partagera ma vie – si tant est que je le trouve un jour !
– aura du pain sur la planche : je ressens la nécessité constante de me
sentir valorisée, aimée, désirée. Cet homme devra clairement me donner
confiance en moi et me faire sentir unique… Bon courage !
Au-delà de ça, je suis également extrêmement méfiante et je
doute. Je doute de moi, je doute de Lui. Je doute tout le temps de Sa franchise
et de Sa sincérité. J’ai peur en fait. J’ai peur de Le perdre. Du coup, je me
remets tout le temps en cause : quelques heures sans texto et je crains de
ne plus jamais Le voir. Un peu de distance dans nos échanges et je me dis qu’Il
en a déjà marre de moi.
Avec un peu de recul, j’aurais tendance à penser qu’il
s’agit là d’un petit souvenir laissé par Mr T, à n’en pas douter.
En même temps, la situation dans laquelle je me trouve
aujourd’hui est compliquée, on est bien d’accord.
Raison pour laquelle je reste totalement lucide : un jour
ou l’autre, je risque de ne plus me contenter d’une nuit par semaine. Il m’en
faudra plus. Alors je suis toujours en chasse pour ainsi dire.
La nouvelle année a été l’occasion de me relancer sur le
marché du célibat. J’ai donc lancé une sortie via le site de rencontres Voyons
Nous, et j’ai reçu 9 réponses positives à ma proposition… Pas loin du carton
plein, inutile de préciser que je n’étais pas peu fière !
J’ai pris un risque en choisissant le garçon dont je ne distinguais
pratiquement rien sur la photo, mais qui a su m’intriguer avec un profil bien
écrit, de l’humour, et sans fautes d’orthographe de surcroît.
Voici le contexte dans lequel j’ai rencontré il y a
maintenant presque 2 semaines, un jeune homme charmant et extrêmement érudit.
Appelons-le… « le pilote » - rapport à son activité professionnelle
du moment ! Je kiffe ces surnoms, ça me fait grave triper.
Beau garçon, mais pas forcément mon style, j’ai su
rapidement faire abstraction de ma non-attirance toute relative au fur et à
mesure de la conversation. Et encore plus quand à la fin du verre il me dit ne
pas comprendre : il me trouve jolie et intéressante, comment diable se
fait-il que je sois seule ? Ah ben en voilà une bonne question ! Inutile
de vous préciser qu’avant d’envoyer une répartie bien sentie, il a fallu que je
gère mon visage cramoisi. Je ne sais pas si c’était sincère ou s’il fait le
coup à toutes les filles qu’il croise, mais ça marche, bonne technique pour
marquer des points ça ! Surtout quand il enchaîne en me disant qu’il
aimerait beaucoup me revoir, et qu’il valide cette motivation par un texto parfaitement
rédigé le lendemain…
« Le pilote » pilote donc plutôt bien jusque-là,
nous allons donc nous revoir. Malheureusement, les circonstances faisant qu’il
partait en vacances juste après notre rencard, il aura fallu patienter un peu.
Je vous rassure, il vient de rentrer donc la seconde « date »
ne devrait pas tarder, et je serai alors en mesure de vous en dire plus.
Bien que je me sente un peu schizophrène, tout ceci est la
preuve flagrante que le cercle vertueux n’a rien d’un mythe : on séduit
davantage quand on a quelqu’un dans sa vie. Pour la simple et bonne raison que
l’on se sent mieux dans sa peau, confiant et valorisé, qu’on a moins à prouver
aussi. Plus de détachement et plus libre finalement, contre toute attente.
Faut-il alors être aimé pour s’aimer ? Et s’aimer
pour plaire ? …