vendredi 3 février 2012

Ça pique !


Exit les élections présidentielles, le naufrage du Costa Concordia, l’agence de notation, la chandeleur, le triple A, la TVA et le reste. On ne parle plus que de ça : la vague de froid polaire qui a envahi la France.
Ce matin, tandis que le vent glacial fouette mon visage, j’examine les personnes qui plient sous le poids des températures hivernales, et je me dis que ça y est, j’ai moi aussi tous les symptômes de la blonde qui se pèle les miches :
- Petit nez tout rouge, qui goutte constamment, ce qui implique un  nombre incalculable de mouchoirs usagés, glissés dans toutes les poches possibles et imaginables : poches du sac à main, poches du manteau, poches du jean, poches du sac de sport, toutes les poches quoi.
- Yeux brillants, humidifiés par le vent du nord. Mais éclairés par ce joli soleil qui aide à faire passer la sensation tenace de se trouver sur la banquise.
- Cheveux raidis, électriques. Aux chiottes les anglaises à la Rabbi Jacob, welcome les tiges.
- J’ai ressorti ma doudoune-sarcophage marron. Elle est moche, clairement. Même moi je le sais. En revanche, je n’ai pas froid. Et la bonne nouvelle, c’est que si je me ramasse, je rebondis. Fini le sexy à mort, voilà la mort du sexy.
- Mes petites mains sont complètement gercées, j’ai toujours un tube de cold cream à proximité. Même combat pour la peau sèche de crocodile : ça gratte !
- Je suis emmitouflée dans des gants en peau (En peau de quoi, d’ailleurs ? Je ne préfère pas le savoir !) et dans l’écharpe en vraie laine tricotée par ma Mamie. Je suis une VIP de l’écharpe. Je me rappelle ce qu’elle nous disait toujours à ma sœur et à moi quand nous étions enfants : « Serrez-vous le kiki ! ». Leçon retenue, merci Mamie.
- Je rentre la tête dans les épaules, je suis toute crispée.
- Je superpose collants et chaussettes dans mes bottes.
- J’ai une envie irrépressible de pisser. De pisser. De pisser.
- Mes douleurs de petite vieille se réveillent : le poignet, cassé il y a 3 ans, et le doigt bien sûr, déchiqueté il y a… ouh… plus de 20 ans. Mais il reste excessivement sensible.
- Je passe des heures à choisir LA tenue qui me tiendra suffisamment chaud sans ressembler à un bibendum.
- Je mange chaud ET gras, gras ET chaud, pour compenser la déperdition de chaleur. Crêpes au Nutella et alcool à volonté, telle est ma devise.

Dernier symptôme, et pas des moindres : je me lève tous les matins en me disant que je voudrais pouvoir rester chez moi sous la couette avec un bon bouquin, ou emmitouflée dans un plaid Ikea devant ma télé, une tasse de tisane à la main…
Malheureusement, je suis là, à demander aux gens comment ils vont, et à entendre inlassablement la même réponse… : « Fraîchement ! ». Ben ouais, je te le confirme : « Fraîchement ! »

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Cherchez Bridget

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!