mardi 31 janvier 2012

VDM


C’est bien connu et nous partageons toutes et tous ce point : le lundi est par définition une journée sans : reprise du boulot, obligés de se lever tôt après un week-end de grasses mat’ (en gardant en tête que ça va être comme ça pendant 5 jours). Le lundi, c’est pourri. Basta.
Et parfois il y a des signes, de ceux qui nous indiquent qu’au-delà du « standard pourri », ce lundi va être… vraiment merdique !
Preuve en est hier :

Je décide de prendre ma bagnole et je trouve une superbe place, à quelques mètres de mon bureau. Youpi, même pas besoin de créneau, sympa de m’épargner à 8H30. Vite fait, bien fait, je sors de ma petite Clio adorée, et prends le chemin du bagne. On m’interpelle :
« Madame, Madame ! »
1.    C’est Mademoiselle, connasse ! - je le pense très fort mais j’ai un minimum d’éducation alors je le garde pour moi. )
2.      Me fais pas chier dès l’aube, j’ai un métier, moi.
Elle : « C’est inadmissible ce que vous venez de faire ! »
(En prenant un air méchant de Cruella dans son manteau de fourrure, elle me fait même les yeux noirs – pas difficile avec la tonne de khôl qu’elle a osé se mettre ! Elle ne sait pas qu’à partir de 45 ans, faut y aller mollo sur le make-up pour ne pas ressembler à… ça ?)
Moi : ??!!
Elle : « Vous venez de me voler la place, alors que j’ai fait demi-tour en plein milieu de la rue pour la prendre, j’étais devant avec mon clignotant ! »
(Rectificatif de l’auteur de cet article : en effet, elle n’était pas loin, sauf que je l’ai vue la première cette satanée place, et que j’y étais déjà quand elle est arrivée avec sa Fiat 500 dernier modèle, vous savez, blanche avec les rayures aux couleurs du drapeau italien.)
Moi : « Oh, je suis désolée madame, je ne vous avais pas vue. »
(Tête de vierge blonde effarouchée perdue et innocente.)
Elle : « Vous rigolez ? »
(Note de moi-même : bien sûr que je rigole, qu’est-ce que tu crois ma grosse ? Que c’est facile de dégoter une place dans le 17ème à quelques mètres de mon taf, sans avoir à faire de créneau, et que j’ai tellement la tête dans le cul que je ne t’aurais pas vue ?! Mais oui, je t’avais vue, je t’ai juste… ignorée ! Et ouais.)
Moi : « Non, je suis désolée, je ne vous ai vraiment pas vue... »
(Devenue experte en mensonges éhontés depuis que j’ai commencé à travailler dans la relation client, c’est une déformation professionnelle en quelque sorte. Complètement indépendant de ma volonté, ça va de soi.)
Elle : (Se casse.)
Moi : (Oh putain, elle est capable de me taper, ou pire (!) de rayer ma caisse.  Bien sûr, j’ai fait le tour du propriétaire sur la pause déj, ouf, aucun dégât.)

Bon, la journée commençait mal, y a pas à dire.

Au boulot : reprise du rythme infernal, je relis la to-do list que je fais tous les vendredis soirs en partant et je me bénis de le faire parce qu’autrement, j’oublierais les ¾ des tâches à accomplir.
10H10 : Mail de la cliente. Traditionnel déballage de demandes, des lignes et des lignes de points à débriefer aux équipes créatives. Génial. En même temps, tellement habituel que j’envisage d’imprimer tranquillement le message et décortiquer un peu le tout avant de me lancer. Mais là, ô stupeur, j’explose de rire ! Ma tendre et bien-aimée cliente souhaiterait avoir le retravail pour… 11H !
Mais bien sûr, et tu veux pas 100 balles et un Mars aussi ? Je rêve de pouvoir lui répondre la chose suivante : « Cliente, il est 10H10… ». Et non. Je dois faire le tout pour 11H pétantes, en courant dans tous les sens (le pire, c’est que je suis sûre qu’elle a beaucoup plus de marge que ça, mais que voulez-vous, je suis fournisseur), et en reportant ce que j’avais prévu de terminer. J’y arrive évidemment (ai-je le choix ?) et je me dis que décidément, la semaine commence bien mal. Et qu’il est sérieusement  temps d’organiser un « vis ma vie » avec mes clientes.

Fin de journée. Première arrivée ce matin, je ferme l’agence ce soir. Super ! Dans le genre j’ai pas de vie, je fais fort aujourd’hui. Je retourne à ma voiture et là, bim, non pas une, mais DEUX prunes ! Je ronchonne, je sais que c’est le jeu, mais je ronchonne quand même.

19H11 : Je me gare en bas de chez mon amie A. Soirée filles pour fêter sa promotion. On bitche (bien évidemment, ce ne serait pas une soirée filles sinon !), on parle de nos tenues pour le prochain mariage, chacune raconte ses dernières péripéties histoire qu’on se mette à la page et qu’on échange, tout simplement. Le tout en dégustant quelques petits verres de rouge…
Peut-être que la journée avait mal commencé, mais elle se termine très, très bien, en mode Sex And The City. Effacés les mauvais souvenirs de ce lundi de merde, ce qui compte, c’est ce qui se passe maintenant. Ce qui compte, c’est de me coucher… avec le sourire !



1 commentaire:

Flore a dit…

Pour la place de parking j'ai une solution : plus de voiture :p

En tout cas bon courage ;)

Cherchez Bridget

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!