jeudi 28 novembre 2013

L’American Dream by Bridget


Et si on parlait de moi – après tout c’est mon blog hein ?
Il y a bientôt une semaine maintenant que j’ai rejoint ma famille américaine et que je partage avec eux « the american way of life ». Mon hôte, la pauvre K. s’excusait hier de ne pas m’emmener en boîte ou de ne pas avoir pu prévoir de faire de trucs extraordinaires avec moi.
En réalité, ce n’est pas ce que j’attends de ces vacances, bien au contraire : je suis ravie d’être en immersion totale. D’autant plus que ça me laisse beaucoup de temps pour faire ce que je n’ai pas pu faire depuis des mois : me poser, me reposer, lire tranquillement, écrire sereinement… Prendre le temps de prendre le temps en quelque sorte.

A vrai dire, je passe aussi une bonne partie de mon temps à… picoler ! Beaucoup. Beaucoup trop. Et beaucoup trop tôt. Rien comparé à K., qui sirote sa première coupe de Champagne (vin pétillant plutôt, faut pas charrier) dès la sortie de la douche. Je tiens tout de même jusqu’au déj avant mon 1er verre de vin blanc. Je me sens – un peu – coupable évidemment, mais bon. Ce sont mes vacances, je profite. Fuck la vie, fuck les lipides. On verra à mon retour. J’assumerai – ou pas.
Le bon côté, c’est que l’alcool désinhibe et que mon anglais est décidément plus « fluent » quand j’ai un ptit coup dans le pif.

Je n’ai pourtant pas à aller jusque-là : tout le monde est si adorable avec moi ici, si curieux et souriant. J’ai vraiment la sensation de faire partie de cette famille.
C’est génial d’être ici, c’est comme un retour aux sources, je me sens bien, reposée, cool. No stress, pas d’impératifs. Ça fait du bien des vacances comme ça.

Et si on parlait un peu de bouffe ?
Ben oui, merde quoi, c’est important. Contrairement à toutes les idées reçues, p***** on mange bien ! Enfin bon, encore une fois, ma famille américaine n’est pas à plaindre et fait clairement attention à ce que chacun ingurgite. Donc pas d’excès, mais des sandwiches de ouf pour le déjeuner, accompagnés de soupes « to die for » (crabe & maïs, poulet & crème…).
Les petits-déjeuners en particulier envoient du pâté : ils m’ont emmené un matin dans leur restaurant préféré, où la serveuse m’a demandé comment je voulais mes œufs. Je lui réponds : « fried », mais ce n’était pas la question. Elle me demandait comment je voulais la cuisson du jaune ! Truc de dingue. Mes pancakes étaient préparés à base de maïs et arrosés de « honey butter », de quoi mourir de plaisir. Point de café ou de thé pour faire couler le tout, mais un bloody mary bien épicé, bien frais.

J’ai aussi découvert, en top 3 de mon séjour :
3. La « chicken pot pie », sorte de tourte au poulet, avec des petits légumes (carottes, petits pois) et le tout enrobé de sauce « gravy ». Yummy !
2. « Cheesecake on a stick », un cheesecake enrobé de chocolat au lait, avec incrustations de noisettes ou de noix, je ne suis pas sûre, mais c’est un peu crunchy. Le tout présenté sur un stick, comme un bâtonnet de glace. C’est TELLEMENT bon que c’en est jouissif.
1. « Pumpkin pie », la fameuse tarte à la citrouille. Accompagnée de Chantilly c’est un régal. Pas trop sucrée, elle est parfaite. Je le jure ici devant vous : c’est mon prochain challenge culinaire ! Ici ils achètent la purée toute prête en boîte de conserve. Moi je la ferai avec mes ptites mains, foi de Bridget.

Et si on parlait de sport ?
Je n’aurai jamais vu autant de matches de football américain : quelle ferveur ! Un peu comme le foot chez nous finalement : on se retrouve devant la télé, en famille ou entre amis. Ces matches durent une éternité (genre 3 heures sans parler de l’ « over time »), ce qui est finalement un calvaire pour moi, parce que les règles sont tout simplement incompréhensibles.


Et si on parlait de Noël ?
Oh my God ! C’est comme si les américains avaient créé Noël. C’est absolument incroyable : les boutiques regorgent de décorations, plus ou moins distinguées je vous l’accorde, tout le monde décore sa maison intérieur et extérieur, les gens écoutent des chants de Noël non stop, portent des T-Shirts ou des sweats de Noël, ont des sapins qui vont jusqu’au plafond... En gros, ils passent de Halloween à Thanskgiving à Christmas. Ils n’arrêtent jamais ! Tout est bon pour dépenser bien évidemment, les US ne seraient pas les US autrement. J’espère au moins qu’ils se souviennent de l’origine de ces fêtes et de ce qu’elles représentent, mais rien n’est moins sûr…

Et si on parlait de ce qui se passe à l’autre bout de la planète ?
En attendant j’ai laissé F. tout seul à Paris, livré à lui-même le pauvre petit J

Mais c’est précisément pour ça aussi que c’est bien de partir à l’autre bout du monde en solitaire : la distance permet de réaliser que le manque est là.

lundi 25 novembre 2013

Retrouvailles américaines

J’arrive donc ENFIN à l’aéroport de Richmond, où je me dois de faire impérativement un détour par la case pipi avant de rejoindre ma famille américaine : j’ai une envie de pisser qui n’est pas piquée des hannetons ! Conséquence évidente de l’ingurgitation de quantités faramineuses de thé et de café. J’en profite pour me brosser les dents avec ma brossounette de voyage (suis organisée, que voulez-vous !), histoire d’évacuer cette haleine de chacal - pas du luxe, je peux vous le dire - avant les grandes retrouvailles… Qui s’annoncent…

Imminentes…
Je sors en effet de là et les aperçois au loin ! K. court vers moi, elle hurle, elle pleure, on saute dans les bras l’une de l’autre dans un énorme hug comme on n’en avait pas vu depuis 11 ans. Bref, du lourd.
K. & C. ont beau avoir pris une décennie dans la vue, ils n’ont pas changé ! C’est stupéfiant, et rassurant en même temps. Les jumeaux, en revanche, sont bien sûr devenus des ados, en particulier la petite - je ne peux pas m’empêcher de l’appeler comme ça même si elle fait en gros la même taille que moi et chausse du 39 ( !).

Plus que 45 min de voiture et je serai officiellement arrivée à destination. On en profite pour picoler du vin pétillant frais stocké dans une glacière, et avalé à même des coupes en plastique, dans l’énooorme Cadillac noire qui leur sert de moyen de locomotion. Je me rappelle soudain comme tout est tellement plus grand ici.

Je déplore au passage la qualité de mon anglais – qui a rudement baissé ! – et ça me donne vaguement envie de chialer. J’aime tellement parler cette langue. Je devrais l’entretenir bien plus que ce que je fais aujourd’hui. Je devrais vivre dans un pays anglo-saxon en fait. Mon rêve.

Je divague, mais ça ne m’empêche pas de remarquer qu’à 4, ils ont 4 iPhones ET 4 iPad. Ben oui, on sait jamais. Notez bien que ma famille américaine n’est pas à plaindre, hein. J’arrive d’ailleurs à Wisteria Lane. Ou pas. Mais ça y ressemble vachement !

Je découvre alors leur maison, immense et complètement décorée pour Noël. Ma chambre fait la taille de mon appartement à peu de choses près.
Je m’excuse et prends une bonne douche réconfortante avant de descendre devant le salon profiter du feu de cheminée tout en m’enfilant de longues rasades de ce vin pétillant qui me ravit. 


L’excitation me tient éveillée jusqu’à 23 heures (soit 5H du mat à Paris) alors que je réalise à peine que je suis ici, 11 ans après. Et que c’est extraordinaire.

vendredi 22 novembre 2013

Getting to Williamsburg, VA : le jour le plus long

Jeudi 21 Novembre

Décollage prévu à 11H20 de Charles de Gaulle. Petit coup de flippe quand je constate que oui, comme d’hab, c’est le caca sur la route, et qu’il aurait peut-être fallu compter plus large pour faire Suresnes-Roissy un jeudi matin à 8H. Heureusement, mon chauffeur de Wecab est hyper sympa et on discute voyages et foot pendant le trajet. Grand fan d’Arsène Wenger (ndlr pour les novices : entraîneur de l’équipe d’Arsenal, un grand monsieur dans tous les sens du terme), alors forcément ça nous faisait un point en commun. Oui je sais, je vous fais peur quand je parle comme ça.

Je suis finalement pile à l’heure à l’aéroport, et j’effectue mon premier vol dans un avion… vide ! Ils sont même obligés de nous répartir en fonction de nos poids pour faciliter le décollage. Pas rassurant cela étant. Lorsque je découvre ma place initiale, je fulmine. Oui, parce que je suis assise derrière une famille, couple + 2 petites filles, dont l’une braille déjà à tout péter alors qu’on est encore à l’arrêt et que je n’ai même pas encore bouclé ma ceinture.

Dès que le signal s’éteint, je bouge mon fion. Incroyable, trop cool cet avion vide, du coup je change de place pour être plus à l'avant de l’appareil, avec mon hublot et personne pour me faire chier, ni devant ni derrière ni à côté :)
Je profite de ce moment de grâce pour :
pondre 3 articles
+ regarder 3 épisodes de Glee dans le désordre, dont un qui me fait chialer
+ 1 épisode de Sex And The City où Carrie plante Aidan devant une grande fontaine + lire mon super polar prêté par une collègue (Maxime Chattam – Maléfices)
+ pioncer 2 fois.
Tout ça en 8H45 : peanuts par rapport à nos trajets habituels avec Aurél, mais c’est moins fun quand on est seule !



En revanche, plus de 5H de transit à Philadelphie ça tue. Et les changements de température, je vous dis même pas. Je ne quitte plus ma petite écharpe, en mode Mamie en puissance.
Heureusement, free Wifi à dispo ! Et surtout 1H30 pour le contrôle des passeports + le check des bagages, ce qui réduit considérablement le temps d’attente.

Avant de quitter Philadelphie, je tente de dîner chez « Local », une taverne trop sympa où on commande à partir d’un iPad déposé sur ta table. Lumière tamisée et verres de vin généreux, tout ce qu’il me faut. Je m’installe, la serveuse m’explique le concept et me montre le terminal de paiement. Horreur, malheur : je lui demande de régler en cash. Pas possible. Elle s’excuse. Je déguerpis.
Du coup, je dîne « Au bon pain ». Ironie du sort, vous en conviendrez J Mais la salade césar est bonne. J’enchaîne avec un cappuccino « to go », histoire de tenir le choc jusqu’au coucher – que je commande chez « Colombe », sans déconner ! On me propose 50 sortes de lait (mais pourquoi tant de haine ???) et des aromatisations en veux-tu en voilà. Mais je veux juste un cappuccino moi ! En mode café + lait « normal » + mousse. Voyez ?


Je décolle ensuite à 18H50 heure locale pour 1 petite heure de vol et hop, ma famille américaine doit déjà m'attendre à l’arrivée ! Vivement la douche chaude et le lit moelleux, je vous le dis moi !

Une bien jolie histoire

Je vous écris aujourd’hui depuis Philadelphia, USA, la ville du fromage à tartiner J Ma destination finale ? Williamsburg, Virginia. Une petite ville (enfin, à échelle américaine of course), jolie et paisible, non loin de Richmond, côte est, au sud de Washington pour que vous situiez. Je vous rassure, je n’ai pas fait tourner ma vieille mappemonde en fermant les yeux, pointé mon doigt sur la carte, et ainsi décidé de cette destination.



Oh que non, il y a une très jolie histoire autour de ce voyage, et tout a commencé…

En 1999 !
Voyage linguistique via le CE de mon Père. Je choisis la côte Est des Etats-Unis et tombe dans une famille géniale : Kirsten m’accueille comme sa propre fille et me trimbale partout. Carl est en voyage, elle est seule avec son chien Goldie, et ils n’arrivent pas à avoir d’enfants. Ils ont une maison splendide et me choient à mort. Evidemment, j’y prends goût J
Ils m’emmènent faire du bateau dans sa famille à lui, on passe des vacances tous ensemble à la mer, à Corolla, pendant que mes petits amis prennent leurs cours d’anglais, elle m’emmène au restaurant (mon 1er jap), me fait manger les meilleures glaces de ma vie et me fait découvrir deux CD qui sont depuis devenus des incontournables de ma playlist (BO « Quand Harry rencontre Sally » par Monsieur Harry Connick Jr, vu 2 fois en concert depuis et la BO « The Commitments »).  Bref, elle est méga-cool.
Depuis ce voyage, ils sont devenus « ma famille américaine ».


L’aventure se poursuit en 2000 :
Me voilà en stage à Myrtle Beach, South Carolina, dans un parc d’attractions. Une fois ma mission terminée, je prends un Greyhound (bus américain, une institution ici), direction la Virginie. Et je termine mon séjour avec Kirsten.

Et en 2002 :
La nouvelle tombe et elle est de taille : Kirsten est enceinte ! Première FIV réussie, ce seront des jumeaux : Kaallie et Jack. Ils me font alors une proposition que j’aurais rêvé de pouvoir accepter mais, engagée dans mes études, que je ne pouvais que refuser. Ils m’ont en effet demandé d’être jeune fille au pair !
Mais voilà, comme je ne lâchais déjà rien à l’époque, j’ai proposé de venir 2 mois à temps plein pour les aider. J’ai donc passé mon été à gérer 2 petits choux de 8 mois – c’était crevant mais inoubliable, sans parler des progrès considérables en anglais étant donnée mon immersion totale dans la vie américaine.
Je les ai donc rejoint à Williamsburg avant d’aller au New Hamshire (une splendeur) puis de redescendre en North Carolina, pour finir à Williamsburg. La boucle était bouclée.

Depuis, nous échangions quelques mails. Plus ou moins régulièrement je l’avoue. Mais elle me demandait toujours quand je viendrais leur rendre une petite visite. Je bottais en touche en retournant la question : et une petite visite sur Paris alors ?

NOW ! En 2013 – décidément une grande année en ce qui me concerne :
Moment de désespoir sans doute, je décide que je ne finirai pas l’année sans avoir pris quelques vacances bien méritées. Destination inconnue, je réfléchis à mes amis à l’étranger et aux possibilités qui s’offrent à moi… Et finalement je me dis que c’est maintenant ou jamais. L’appel des USA a été plus fort.
Ils sont ravis de ma venue et m’attendent sans doute déjà à l’aéroport de Richmond. Moi, je suis partagée entre excitation absolue et stress de retrouver « ma famille » que je n’ai pas vue depuis 11 ans. Avec la fatigue par là-dessus et mon manque de pratique de cette langue que j’affectionne pourtant tellement, ça promet d’envoyer ! Sans compter que les bébés que je gardais ont aujourd’hui… 12 ans !

Plus le temps de faire marche arrière : man avion décolle dans 50 minutes très précisément. Il faudra s’habituer à mon « French accent ». A prendre ou à laisser J

vendredi 25 octobre 2013

Demain, j’aurai 32 ans

Oh mon Dieu, 32 balais… Je vais parler comme les ptits vieux, mais force est de constater que le temps passe. Vite. De plus en plus vite.
 

Demain, j’aurai donc 32 ans, mais ça, c’est demain.
 
Parce qu’avant demain, il y a ce soir : F. m’emmène en effet dîner pour fêter ça. Vendredi, ou la soirée de toutes les surprises : le lieu (vers Louvre-Rivoli)  & le cadeau (il paraîtrait même qu’il y en a 2 J). Je me laisse guider, j’ai confiance. Bien évidemment, j’ai quand même fait une petite recherche Google histoire de savoir où nous allons… Pas vraiment concluant : je ne suis sûre de rien, et j’adore ça !

Tout ce que je sais, c’est qu’il faut que je sois sapée – dilemme garde-robe depuis que j‘ai appris que lui-même devait repasser chez lui enfiler un costume ! Du coup, je dégaine ma robe noire en dentelle et suis allée chez le coiffeur hier. J’ai même mis des sous-vêtements propres, qui vivra verra.

Bizarrement, je me sens toujours un peu triste à l’approche de mon anniversaire, un mix entre nostalgie et excitation. Cette année n’échappe malheureusement pas à la règle. Pourtant, si on m’avait dit il y quelques mois encore que je serais en couple « pour de vrai » le jour de mes 32 ans, je ne l’aurais pas cru… Comme quoi, il ne faut jamais lâcher l’affaire.

C’est bien pour cette raison que je vais profiter de ma soirée, me faire chouchouter et picoler. Et finalement rentrer accompagnée et m’endormir dans ses bras après qu’il m’ait sauvagement fait l’amour.

Après tout, à 32 ans moins 1 jour, je peux tout assumer, non ? J

mardi 22 octobre 2013

Et de 3. Chez lui.

Le troisième rendez-vous est plein de promesses : je vais chez lui ! Ah ah, c’est parfait, ce sera l’occasion de voir s’il n’y a pas des photos d’ex cachées dans les placards et des vieux slips qui pourrissent sous le canapé. Notez bien que ça risque d’être compliqué de me contorsionner pour vérifier le dessous des meubles pendant le dîner. Mais bon, je ne recule devant rien.



Je l’appelle alors que j’approche dangereusement de chez lui. Il doit descendre pour m’ouvrir : « J’arrête la cuisson, j’arrive ».
???!!! Alors celle-là, je ne m’y attendais pas, on ne me l’avait jamais faite. La dernière fois qu’un garçon m’a invitée chez lui, il a dégainé une pizza surgelée Monoprix et un vieux pinard qui traînait… Mais justement, ça me donne le sourire. Trop chou, non ?

En réalité, je ne suis pas très inquiète de toute façon, j’ai bien raison puisque je constate que chez lui ben… c’est comme chez moi. Enfin, en mode mec quoi : moins de rouge, plus de taupe – la couleur pas l’animal – et un écran télé dont la taille m’affole. Je manque de défaillir parce que c’est bien rangé. Et propre ! (Ou presque parce que je l ‘assume, mes critères sont extrêmement hauts à ce niveau-là, psychorigidité oblige.) Son côté militaire ça, c’est certain. Et je suis époustouflée : la table est mise, bougies et vin qui décante dans une carafe sur la table dressée. Oh mon Dieu, depuis quand est-ce qu’un garçon a envie de faire tant d’efforts pour moi ? Je jubile intérieurement. J’ai peur aussi.

Et je ne suis pas au bout de mes - bonnes - surprises : il me demande ce que je veux boire et me propose du Champagne, qu’il a préalablement mis au frais. Une jolie coupe de Ruinart Rosé pour commencer, je sens que ça va être chaud. Enfin j’espère. Un fond jazzy agrémente le tout. On danse, on profite, RAS. Evidemment, on la finira cette bouteille.

En entrée : une assiette de foie gras, avec tartines de pain tout juste grillé, petite salade et confit d’oignons maison. Je me demande à quelle heure il est sorti du bureau le pauvre ! Heureusement qu’il est son propre patron, ça aide.
J’hésite lorsqu’il me verse un verre de Côtes de Nuits… Là, on a 2 options : soit je picole et je dors sur place, soit je compte rentrer en voiture et j’ai déjà eu mon quota d’alcool. Lorsque je lui soumets le choix, il n’hésite pas et me propose de rester… Tant mieux, parce qu’on boit bien ici ! J Ce qui n’est pas plus mal, parce que oui, il y a des sujets de conversation qui pointent le bout de leur nez, et ça va me faciliter un peu la tâche : les ex, le blog, nos familles respectives… Autant de terrains minés qui pourtant ne nous minent pas.
Les ex : des histoires similaires, avec peut-être plus de relations courtes de mon côté.
Le blog : il s’en fout. Enfin non, bien sûr il ne s’en fout pas, il ne veut pas le lire. Quelque part, ça me rassure, et je lui fais promettre que s’il change d’avis on en parlera avant. Notez bien que je n’ai rien à cacher et qu’il sait ce qu’il y a à savoir bien sûr.
Me voici donc soulagée.

Le plat : magret de canard avec carottes glacées, haricots verts et ce fameux confit d’oignons maison.
Le dessert : il n’y en aura pas, je suis repue. Il avait pourtant acheté des pots Ben & Jerry’s parce qu’il savait que ce sont mes préférés. Il ne cesse de marquer des points, je dois bien l’avouer.

La nuit sera à la fois tendre, brûlante et l’occasion de confessions multiples. Elle restera aussi magique et… platonique. Pour des raisons techniques (merci Dame Nature !) et aussi parce que nous n’avons pas envie de brusquer les choses. Incroyable, non ? Il paraîtrait même que je suis « magnifique ». Je n’ai pas envie de dormir, j’ai envie de pleurer de bonheur.

Je réalise au matin que je n'ai plus 20 ans et qu'une courte nuit marque légèrement le visage, mais que je rayonne malgr tout, allez savoir pourquoi ! Lorsque je sors de la douche, mon petit-déjeuner m'attend : thé & tartines, jus d'orange & confitures, tout est prêt. Parfait. tellement parfait que je voudrais ne jamais avoir à partir.

Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!