lundi 24 janvier 2011

Déjeuner sous haute tension (sexuelle ?)

Ça avance, ça avance. Je pose des jalons pour que 2011 ne soit pas une année « sans ». Puisqu’il paraît que c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, je décide de recycler les ex (tendance). Enfin, un ex en particulier : Big (son surnom, oui, comme dans Sex and the City, et cela n’a rien avoir avec la taille, j’aime autant préciser).
Je vous raconte l’histoire ? Toute l’histoire ? Allez, go.

Chapitre 1

J’ai rencontré Big en stage (il y a bien longtemps donc, quand j’étais jeune et insouciante). Il était plus vieux que moi (+ 5 ans), un beau parleur ma foi, et il réussissait bien, très bien même. J’ai vite réalisé à l’époque qu’il ne se passait pas 2 minutes dans ma journée sans que je pense à lui.
J’ai ainsi compris que j’étais amoureuse de lui. Folle de lui. Sans parler de cette attirance physique incroyable, indescriptible.

Il est de mon devoir de vous indiquer ici que JR était en couple depuis… 7 ans je crois. Je n’ai pas l’impression que cela le dérangeait beaucoup de « flirter » par ailleurs. Je sais pertinemment que je n’étais pas sa seule conquête à ce moment-là, mais qu’importe, mon choix était fait : Big serait le premier. Un point c’est tout. Et j’ai tout fait pour arriver à mes fins. Je ne l’ai jamais regretté.

Je crois que je me souviendrai toute ma vie de notre premier baiser. J’étais à mon bureau – juste à côté du sien – et tous les autres consultants étaient tous en RDV extérieur. Je ne l’entends même pas se lever lorsque je sens ses lèvres dans mon cou. Extrêmement excitant… Mon siège se tourne, je suis face à lui. Il se met à genoux devant moi puis me murmure : « tu vois comme je peux être doux » (comme si j’en doutais !). C’est là. Un baiser d’anthologie. Je ne m’en suis jamais remise.

Chapitre 2

« Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis » : c’est le résumé de notre relation, comme tant d’autres. J’ai en effet passé 2 ans à attendre. A l’attendre. Sagement. Qu’il se sépare, qu’il soit prêt à ce que je sois un peu plus qu’un PQO (Plan Q Occasionnel). Je n’ai jamais caché mes sentiments, je crois que quelque part il était touché, ou flatté, ou les deux. Et un jour j’ai jubilé : sa copine et lui se sont séparés. Ou plutôt il s’est fait larguer (marrant comme les mecs n’assument pas dans ces cas-là). J’étais toujours là, il me faisait comprendre des choses (des sentiments naissants ?) sans que ça aille plus loin que du sexe ou des mots. J’en ai souffert.

Jusqu’au jour où j’ai rencontré T, qui a occulté tout le reste. J’ai donc appelé Big en lui disant que notre « histoire » était tout simplement finie. Over. Parce que j’avais rencontré l’homme de ma vie (grande romantique/grande rêveuse/grande conne que je suis). Et hop, je n’ai plus jamais eu de nouvelles. Chapitre 2 clos.

Chapitre 3

Puis, comme par enchantement, Big a repris contact avec moi peu après la rupture avec T (il y a un peu plus de 3 ans donc). Très sympa, il voulait me revoir pour déjeuner (et pour que je l’absolve ?). J’ai passé un très bon moment, je l’admets.
Mais comment oublier ces années pendant lesquelles je ne rêvais que du couple qu’on aurait pu former, alors que lui ne pensait qu’à nos parties de jambes en l’air (du moins c’est ce que je crois mais il m’est arrivé parfois d’en douter) ?
Deux déjeuners. C’est ce qui lui a suffi pour revenir à la charge et me proposer un 12h-14h dans un hôtel du genre vite fait bien fait, puis je remonte mon pantalon puis retourne bosser. Et moi dans tout ça ? J’espérais ne pas être réduite à faire la pute de service. D’autant plus qu’il est fiancé et que dans la situation et l’état d’esprit dans lesquels je me trouve (larguée pour une autre donc), je n’arrive pas à me défaire de l’image de cette fille : « En voilà une autre qui se fait bien avoir ». C’est triste. C’est sans fin.

Ce n’est pas l’envie qui me manquait pourtant : encore une fois c’est tout simplement extrêmement charnel entre nous. Le souci avec JR, c’est qu’il est dangereux : ce n’est pas tant lui qui me faisait peur, c’était moi. Retomber amoureuse de lui aurait été comme revenir 5 ans en arrière, avec le risque de souffrir à nouveau. Je crois qu’en terme de souffrance, j’avais assez donné. I needed a break.
Alors pour me venger de ces deux années de jeunesse, de candeur et d’amour unilatéral, je décide de le faire marcher un peu. Chaud – froid. Un jour je le rejette, un jour je l’excite. Ça lui fait les pieds finalement. J’ai surtout l’impression que ça ne fait que le stimuler davantage. Et il n’aura pas ce pour quoi il est venu me (re)chercher.

Epilogue

Je déjeune avec lui ce midi. C’est moi qui l’ai relancé cette fois-ci, et je l’assume. Déjeuner sous haute tension (sexuelle ?). J’aimerais bien. A moins qu’il ait pris 20 kilos et qu’il soit devenu un pou, mais j’en doute.
Depuis nos derniers déjeuners il y a 3 ans, j’ai changé, je le sais. Je pense que je suis plus forte, que je sais là où s’arrête la réalité et là où commence le rêve. En l’occurrence, mon objectif est très clair et une fois de plus, je vais tout faire pour y arriver. Sans brûler les étapes parce que Big reste un mec malgré tout, il ne faudrait pas non plus qu’il pense que c’est acquis.
Quoi qu’il en soit, je cherche la facilité, je le reconnais : je n’ai aucun doute sur le fait que physiquement, l’attirance sera toujours là, nous nous connaissons, et c’était très franchement un super coup, ce qui ne gâche rien ;-) Et cette fois, marié ou pas, je n’aurai plus de barrière. C’est dégueulasse ? En effet, j’ai l’impression d’être Carie qui se tape son Big marié à une autre dans Sex and the City, alors que ses copines, extrêmement déçues mais lucides, lui font remarquer qu’elle ne peut pas être « L’Autre ». Pas faux.
Et en même temps, marre des freins psychologiques et sociaux, dans mon cas, la faim justifie les moyens ;-)

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!