Je vous avais dit que je ne lâchais rien ? La preuve :
samedi matin, 11H, début du cours de gym à Neuilly. J’étais la première, avant
même l’arrivée de la prof, pour récupérer mes biens. C’est donc chose faite !
A l’ouverture du cagibi, j’ai pu immédiatement reconnaître mon petit tas de
fringues, plus ou moins délicatement posé sur une chaise, avec au premier-plan,
bien en évidence, mon soutien-gorge… Grande classe.
A part qu’elles sentaient bien le renfermé, j’ai accompli ma mission, ce
qui m’a procuré une grande sensation de bien-être, je l’avoue humblement. Du
coup, j’ai tout donné !
A part ça, rien de spécial. Je suis ravie de voir l’été poindre son
nez : les gens sont plus détendus, j’ai pu sortir mes jambes, mes bras, mes
pieds, mes lunettes de soleil, mes petites jupettes et mes chaussures ouvertes.
Messieurs, est-ce que vous réalisez le travail supplémentaire que
représente le passage aux températures estivales ?
Je suis sûre que non, mais vous pouvez compter sur moi pour vous en
faire la liste.
D’abord, nous devons nous épiler tout le temps : aisselles +
jambes découvertes = investissement temps et/ou argent – de manière plus ou
moins conséquente en fonction de la pilosité et du recours impératif – ou non –
à une esthéticienne renommée.
Dans ce cas spécifiquement, être une vraie blonde est un atout : moins
de poils, ils sont même souvent invisibles, donc moins de travail et moins de
frais engendrés.
Et le vernis, vous y avez pensé au vernis ? On ne montre pas ses
petits petons moches, oh que non, ils doivent être au top les petits : râpés,
hydratés, limés et peints donc.
Bref, pas facile d’être blonde, on le sait, et pas facile d’être une
fille tout court… Imaginez les deux combinés !
Ah si, j’ai eu un coup de mou en début de semaine, conséquence inévitable
du « mille-feuille gate », mais aussi clairement lié à une succession
d’évènements dont je vais de ce pas vous faire part :
Bad Trip n°1 :
Dimanche soir, après quelques épisodes de Bones enregistrés
dans la semaine (j’ai Free, j’ai tout compris), j’avance la lecture de mon ELLE
et je tombe sur l’article suivant : « 40 ans, pas d’enfants, le baby
boules ». Extraits choisis, rien que pour vous :
« Des femmes qui rêvent d’être mères et ont peur
de ne pas l’être. »
« Un beau jour, la fameuse horloge biologique,
qui tintait depuis longtemps, sonne. »
« Quand on parle enfants, les gens me regardent
avec pitié. »
« De plus en plus de femmes célibataires sans
enfants : elles sont en haut de la hiérarchie sociale, citadines,
diplômées, actives, peuvent se payer le luxe d’être accomplies sans mari et sans
enfants. »
C’en en trop ! Loin d’avoir égayé ma soirée
comme à l’accoutumée, ELLE me l’a pourrie. Impossible de m’endormir, la larme à
l’œil, je me dis que certes, j’ai 30 ans, pas encore 40, mais j’ai l’impression
que mes 20 ans, c’était hier, alors mes 40, quelque part… c’est demain !!!
Bad Trip n°2 :
Ma sœur a passé son week-end
au mariage de ses meilleurs amis où elle était la seule célibataire. Vous m’entendez
bien là ? La seule ! Sur 120 personnes. Je compatis. Elle me raconte
tout ça et je sens qu’elle est elle-même en very bad trip (un gène défectueux
peut-être ?). A distance, pas facile de gérer. Je lui dis la vérité – en tant
que grande sœur, c’est mon devoir : la descente aux enfers n’est qu’un
passage, le moral va et vient, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, le côté
obscur de la force dirons-nous. Mais la roue tourne et dans peu de temps, sans
explications, l’optimisme reprendra le dessus. Le sourire aussi. Il ne faut pas
toujours chercher à comprendre pourquoi, il faut accepter ces humeurs
changeantes et faire avec.
Cela étant, je ne peux
m’empêcher de me faire la réflexion suivante : je conçois que ce soit dur
d’être entourée de couples et d’assister à un mariage seule, pour l’avoir vécu très
récemment.
Oui, cette situation te
fait automatiquement remonter tous les traumatismes possibles et imaginables :
la solitude, la projection dans ta vie de femme/de couple, les enfants, le
mariage, l’amour, le sexe…
Mais elle n’est
célibataire que depuis quelques jours, semaines, mois si l’on considère sa plus
longue relation... Comparons maintenant avec son aînée (moi si vous suivez
toujours) : des années et des années de frustration et de désert affectif.
Bad Trip n°3 :
Quand je me réjouis pour les
gens que j’aime, je ne mens jamais, je suis réellement, sincèrement,
foncièrement heureuse pour eux. J’ai donc reçu une très bonne nouvelle ce mardi,
de quelqu’un qui m’est très cher et qui se reconnaîtra.
J’en ai pleuré : j’ai pleuré de joie parce que s’il y a bien en
ce bas monde une personne qui mérite le meilleur, il est premier sur la liste.
J’en ai re-pleuré : j’ai pleuré d’envie derrière mes Ray-ban®,
sur le quai de la gare, en m’apitoyant lamentablement sur mon propre sort.
Parce que les gens avancent dans leurs vies personnelles respectives, ils
rencontrent l’âme sœur, ils font des projets, ils s’installent, ils tombent amoureux,
se fiancent, se marient, fondent un foyer. Je sais que je ne suis pas à
plaindre : je suis en bonne santé, j’ai une famille aimante, des amis
formidables, j’ai un super boulot que j’aime, des responsabilités, une vie
sociale remplie, un appartement et une Clio campus.com.
Cette dualité entre le bonheur que je partage et la réalité de ma
morne solitude est difficile à gérer.
Fort heureusement, cette petite phase descendante a été de courte
durée. Et oui, une fois de plus, je ne cesse de vous le dire, la vie reprend le
dessus. Dans certaines circonstances plus facilement et plus rapidement que
dans d’autres cas, on est bien d’accord. Mais comme je suis en mode « positive
attitude » depuis la Thaïlande, je ne veux pas qu’il en soit autrement.
-Un déjeuner en terrasse entre copines à refaire
le monde.
-Un échange de mails diablement intéressant avec
un lecteur assidu du blog.
-Le retour de Mister Big, qui trouve mon blog « très
sympa et pétillant » (ben oui, un peu comme moi quoi !) et qui s’insurge
que je ne fasse pas allusion à mes – je cite – « premiers jeux sexuels
concrets » avec lui. Héhé, rigole pas chéri, ça m’a donné des idées d’articles…
-Les
sorties OVS qui reprennent : je me suis mis un méchant coup de pied au cul
pour me relancer. J’étais sur la bonne voie après tout, je me suis donc
inscrite à de prochaines sorties et en ai créé d’autres pour multiplier les
plaisirs… et les rencontres bien sûr.
-Des projets pour le blog, dont je vous parlerai
en temps voulu.
-Plein de week-ends « en Province » à
venir : Annecy-Cluses, Bretagne, Royan, Aix-en-Provence, Mâcon.
… Autant de jolis moments qui me redonnent le sourire et me rappellent
qu’il faut en profiter, qu’il faut s’amuser et que la vie continue !