Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) :
Épreuve n°7 : Prendre du recul sur une première "date".
Épreuve n°7 : Prendre du recul sur une première "date".
Previously on « Il faut souffrir pour être blonde »… : Enragée après des échanges de SMS infructueux avec P., je relance l’Homme Mille-Feuille... Bonne pioche : resto calé à 20H30 !
19H05. J’ai attendu la dernière minute pour ne pas me porter la poisse. Mais là, il faut que je me magne un peu : direction la salle de bain pour une séance de pré-« date » en bonne et due forme. Le vernis est parfait, c’est déjà ça. Je passe à l’étape douche, rasage, shampooing, après-shampooing, crème capillaire anti-frisottis, maquillage. Et séchage de cheveux à la brosse ronde, histoire de discipliner le tout. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais j’ai du mal à modérer mes tremblements, ce qui ne facilite pas la gestion du trait de crayon et l’application du mascara.
19H31. Texto de l’Homme Mille-Feuille. Je panique à l’idée qu’une fois de plus, je sois plantée au dernier moment. Que nenni ! : « J’y vais en scoot, tu veux que je t’amène ? ».
Horreur-malheur : j’ai toujours refusé de monter sur un de ces engins, et bien que l’idée de me coller à lui sur un petit bolide me transcende, celle d’enfiler un casque et de flipper ma race me fait passer toute autre envie. Help ! Je prends le joker suivant : texto à des amis – Aurél et Nono – alias Dr Love – à la rescousse. Mon message désespéré : « Il propose de m’emmener en scoot ! Qu’est-ce que je dis ??? ».
Les réponses ne tardent pas : « Ben dis oui ! » et autre « Oui, bien évidemment ! ». Il faut se rendre à l’évidence, je ne vais pas y couper. Je me lance donc : « Avec plaisir ! ». Ben oui, tu parles ! Déjà que j’étais au comble du stress, mais là, c’est vraiment la cata. Mais bon, ce n’est pas une raison pour laisser tomber le brushing, que je peaufine à mort : la première impression est toujours importante, c’est comme pour un entretien d’embauche ou un rdv client.
Il a dû malgré tout ressentir une certaine pointe de fébrilité puisque je reçois le message suivant :
« Devant la boulangerie 20H20 ? Attention, t’es prête à être décoiffée ? lol »
« Je laisse tomber le brushing alors ? :) Rigole pas, suis jamais montée sur un scoot ! Grande première ! »
« mdr »
Ouais, c’est ça, ben ris tout seul ! Je prends du recul en me disant qu’au moins, je suis drôle, c’est déjà ça.
20H15. Je quitte l’appartement, je suis cramoisie à force d’être restée 4 plombes sous le sèche-cheveux. Putain de merde, j’ai 2 minutes d’avance ! Que j’utilise à bon escient pour me donner une contenance. Ou essayer de me donner une contenance, nuance. Il est PILE à l’heure, casque sous le coude. Allez, Bridget, donne tout ! Je cache mon anxiété sous une pluie de blagues pourries et hop, j’enfile le casque. Il est trop gentil, il me l’attache (c’est pas homologué pour les blondes ces machins) et me rassure : il ira tout doux. Bon, finalement, je trouve ça bien sympa, et j’ai même pas peur !!!
Et puis les Suresnois – très nombreux entre 20H20 et 20H30 - étaient contents du spectacle hier soir : ils ont tout vu puisque je n’avais pas changé l’option vestimentaire, à savoir petite robe courte – bottes à talons !
20H30. I’M ALIVE !!!
20H32. Il a réservé. So cute.
20H35. Une margarita svp, je l’ai bien méritée.
19H05. J’ai attendu la dernière minute pour ne pas me porter la poisse. Mais là, il faut que je me magne un peu : direction la salle de bain pour une séance de pré-« date » en bonne et due forme. Le vernis est parfait, c’est déjà ça. Je passe à l’étape douche, rasage, shampooing, après-shampooing, crème capillaire anti-frisottis, maquillage. Et séchage de cheveux à la brosse ronde, histoire de discipliner le tout. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais j’ai du mal à modérer mes tremblements, ce qui ne facilite pas la gestion du trait de crayon et l’application du mascara.
19H31. Texto de l’Homme Mille-Feuille. Je panique à l’idée qu’une fois de plus, je sois plantée au dernier moment. Que nenni ! : « J’y vais en scoot, tu veux que je t’amène ? ».
Horreur-malheur : j’ai toujours refusé de monter sur un de ces engins, et bien que l’idée de me coller à lui sur un petit bolide me transcende, celle d’enfiler un casque et de flipper ma race me fait passer toute autre envie. Help ! Je prends le joker suivant : texto à des amis – Aurél et Nono – alias Dr Love – à la rescousse. Mon message désespéré : « Il propose de m’emmener en scoot ! Qu’est-ce que je dis ??? ».
Les réponses ne tardent pas : « Ben dis oui ! » et autre « Oui, bien évidemment ! ». Il faut se rendre à l’évidence, je ne vais pas y couper. Je me lance donc : « Avec plaisir ! ». Ben oui, tu parles ! Déjà que j’étais au comble du stress, mais là, c’est vraiment la cata. Mais bon, ce n’est pas une raison pour laisser tomber le brushing, que je peaufine à mort : la première impression est toujours importante, c’est comme pour un entretien d’embauche ou un rdv client.
Il a dû malgré tout ressentir une certaine pointe de fébrilité puisque je reçois le message suivant :
« Devant la boulangerie 20H20 ? Attention, t’es prête à être décoiffée ? lol »
« Je laisse tomber le brushing alors ? :) Rigole pas, suis jamais montée sur un scoot ! Grande première ! »
« mdr »
Ouais, c’est ça, ben ris tout seul ! Je prends du recul en me disant qu’au moins, je suis drôle, c’est déjà ça.
20H15. Je quitte l’appartement, je suis cramoisie à force d’être restée 4 plombes sous le sèche-cheveux. Putain de merde, j’ai 2 minutes d’avance ! Que j’utilise à bon escient pour me donner une contenance. Ou essayer de me donner une contenance, nuance. Il est PILE à l’heure, casque sous le coude. Allez, Bridget, donne tout ! Je cache mon anxiété sous une pluie de blagues pourries et hop, j’enfile le casque. Il est trop gentil, il me l’attache (c’est pas homologué pour les blondes ces machins) et me rassure : il ira tout doux. Bon, finalement, je trouve ça bien sympa, et j’ai même pas peur !!!
Et puis les Suresnois – très nombreux entre 20H20 et 20H30 - étaient contents du spectacle hier soir : ils ont tout vu puisque je n’avais pas changé l’option vestimentaire, à savoir petite robe courte – bottes à talons !
20H30. I’M ALIVE !!!
20H32. Il a réservé. So cute.
20H35. Une margarita svp, je l’ai bien méritée.
On commence la conversation par mes vacances en Thaïlande et mon boulot. On enchaîne avec l’ouverture de son restaurant. On parle d’OVS bien sûr, de ces gens croisés depuis le début de l’aventure, de ce qu’il y a à faire près de chez nous (nous sommes voisins). La famille y passe, et notamment nos sœurs respectives. Autres sujets de conversation : la bouffe et l’alcool ! (Les vrais plaisirs de la vie, quoi, et j’en connais d’autres mon chou :))
On dîne, on prend une demie bouteille de rouge – Brouilly - il me regarde picoler.
Les langues se délient (tu m’étonnes, je suis torchée !), je lui pose des questions sur son divorce. Il me raconte toute l’histoire avec beaucoup de détachement et d’honnêteté. Il a l’air guéri.
Il me dit que je lui donne l’impression d’être une fille hyper indépendante qui a confiance en elle. Je rougis et tourne mes couverts 43 fois dans chaque sens. Je suis troublée et je suis obligée de nier avec toute la sincérité dont je peux faire preuve : le seul domaine dans lequel je sois sûre de moi, c’est le boulot. Basta cosi. Le reste, c’est une autre histoire.
Je crois qu’il a compris qu’il va falloir creuser un peu et il se lance. Du coup, je me sens en confiance, je déballe tout. Tout : Thomas, la séparation, la dépression, la mort de mon grand-père, le retour chez mes parents, mes mauvais choix en terme de mecs, l’achat de mon appart, mes tribulations professionnelles, mon problème récurrent avec les garçons. Tout.
Il n’imaginait pas ça, mais je crois que ça le rassure : je ne suis pas une machine, je cache bien mon jeu en revanche. Je lui montre qui je suis vraiment, ce qui n’était pas arrivé depuis… Pfuit… Un certain rdv avec un certain monsieur X il y a un an et demi. J’ai tellement de mal à montrer mes blessures.
23H25. Il m’invite, il insiste, j’accepte. Il est temps de rentrer, mais je pourrais rester des heures là, assise en face de lui, à l’écouter et à lui raconter ma vie. Plus de stress pour le scoot, j’enfile et j’attache mon casque en deux-deux. Quelques grammes d’alcool dans le sang, ça fait voir les choses différemment.
23H35. Il me dépose en bas de chez moi, me remercie pour la soirée. Bise de rigueur.
23H37. Le temps de rejoindre mon appart adoré et je reçois (déjà ?) un texto de lui : « Merci pour cette petite soirée très sympa ;-) » - smiley clin d’œil, la classe. Je réponds… la même chose en somme et je double la mise parce que je suis joueuse : « Je propose qu’on remette ça très vite ! ». « Ça marche, bonne nuit ».
J’aurais - presque – envie de dire :trop cool, canon, si seulement, il est trop mignon plein de trucs positifs… Mais je ne dis rien, non, non, je ne dis rien, parce que ça ne mène nulle part. Une amie m’a envoyé hier un petit mémo que je trouve fort utile et que je vais partager avec vous : NO PROJECTION, NO DECEPTION. C’est dit.
Suite au prochain épisode ?
On dîne, on prend une demie bouteille de rouge – Brouilly - il me regarde picoler.
Les langues se délient (tu m’étonnes, je suis torchée !), je lui pose des questions sur son divorce. Il me raconte toute l’histoire avec beaucoup de détachement et d’honnêteté. Il a l’air guéri.
Il me dit que je lui donne l’impression d’être une fille hyper indépendante qui a confiance en elle. Je rougis et tourne mes couverts 43 fois dans chaque sens. Je suis troublée et je suis obligée de nier avec toute la sincérité dont je peux faire preuve : le seul domaine dans lequel je sois sûre de moi, c’est le boulot. Basta cosi. Le reste, c’est une autre histoire.
Je crois qu’il a compris qu’il va falloir creuser un peu et il se lance. Du coup, je me sens en confiance, je déballe tout. Tout : Thomas, la séparation, la dépression, la mort de mon grand-père, le retour chez mes parents, mes mauvais choix en terme de mecs, l’achat de mon appart, mes tribulations professionnelles, mon problème récurrent avec les garçons. Tout.
Il n’imaginait pas ça, mais je crois que ça le rassure : je ne suis pas une machine, je cache bien mon jeu en revanche. Je lui montre qui je suis vraiment, ce qui n’était pas arrivé depuis… Pfuit… Un certain rdv avec un certain monsieur X il y a un an et demi. J’ai tellement de mal à montrer mes blessures.
23H25. Il m’invite, il insiste, j’accepte. Il est temps de rentrer, mais je pourrais rester des heures là, assise en face de lui, à l’écouter et à lui raconter ma vie. Plus de stress pour le scoot, j’enfile et j’attache mon casque en deux-deux. Quelques grammes d’alcool dans le sang, ça fait voir les choses différemment.
23H35. Il me dépose en bas de chez moi, me remercie pour la soirée. Bise de rigueur.
23H37. Le temps de rejoindre mon appart adoré et je reçois (déjà ?) un texto de lui : « Merci pour cette petite soirée très sympa ;-) » - smiley clin d’œil, la classe. Je réponds… la même chose en somme et je double la mise parce que je suis joueuse : « Je propose qu’on remette ça très vite ! ». « Ça marche, bonne nuit ».
J’aurais - presque – envie de dire :
Suite au prochain épisode ?
2 commentaires:
Un mec qui met des "smiley clin d'oeil" dans ces textos ne peut être que super bien ;)
ouiiii, vite la suite !! :)
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