À l’approche de ce troisième rendez-vous avec mon
« Pilote », j’ai dû me rendre à l’évidence : soit je le sentais
bien et il se passerait quelque chose, soit je n’étais pas sûre de mon coup et
ce n’était pas la peine de prétendre à un autre rôle que celui de « pote
de musées ».
Alors que je l’attendais sous la pyramide du Louvre, je me suis
trouvée étonnamment sereine et ravie de pouvoir caler un rendez-vous dans un lieu
si magique. J’ai très vite réalisé que je me réjouissais de le revoir, et j’ai
passé une après-midi absolument géniale :
- J’ai appris de nouveaux mots.
- J'ai pu prendre conscience de l’étendue de sa
culture générale (impressionnante).
- J’ai ri. Beaucoup. Souvent. Et de bon cœur.
- J’ai eu envie qu’il m’embrasse. Dès le début.
Sortis de là, nous sommes allés boire un verre puis dîner, en capitalisant
sur cette jolie connivence. Mais au moment du café, c’est le drame : il
est perdu. Parce qu’il a du mal à me cerner, il ne sait pas ce que je veux, ce
que j’attends, s’il me plait physiquement… Je crois que je n’envoie pas les
bons signaux, si tant est que j’en envoie tout court ! Du coup je joue
cartes sur table et je suis bluffée par cette manie qu’il a d’arriver à lire en
moi comme dans un livre ouvert, quand bien même il ne s’en rend pas compte. Il
est perspicace et c’en est presque flippant : je me sens mise à nue
(psychologiquement pour le moment, on est bien d’accord).
Je récapitule depuis le départ et j’avoue ne pas avoir eu de coup de
cœur physique au premier rendez-vous. Mais l’avoir maintenant. Je confesse être
extrêmement méfiante envers la gent masculine : je me suis fait tellement
avoir que j’aime bien tester un peu les spécimens que je fréquente. Et j’ajoute
au passage que s’il veut juste me sauter, il peut passer son chemin, tata
Bridget pas intéressée. Ce à quoi il me répond – je cite – « ne pas en
avoir après mon cul ». Explosion de rire commune, le sujet est clos – pour
le moment seulement.
Quoiqu’il en soit, inutile de vous dire à quel point j’aime pouvoir
aborder des vraies questions avec autant d’honnêteté et si peu de prise de
tête.
Mon « pilote » aura décidément marqué beaucoup, beaucoup de
points aujourd’hui, c’est un fait, et c’est sans compter les baisers que nous
échangeons à la sortie du restaurant… Je suis sous le charme et apaisée :
c’est simple, c’est fluide et naturel. Exactement ce qu’il me faut.
Néanmoins, j’ai une décision importante à prendre en parallèle et je
le sais maintenant : je ne peux décemment pas me lancer, ni donner une véritable
chance à cette relation, ni aller de l’avant, si je continue à voir mon
Sanglier. En même temps, je pourrais faire la bitch et voir les deux en même
temps en attendant de voir quelle tournure ça prend et assurer mes arrières par
la même occasion. En effet, je pourrais, mais ce n’est pas moi.
Je suis une femme entière, j’ai des valeurs, et je ne veux blesser
personne : ni mon Sanglier, qui a de l’affection pour moi, ni mon Pilote,
parce que je ne serais pas sincère avec lui dès le départ, ni moi-même pour des
raisons évidentes. J’ai donc annoncé la grande nouvelle, non sans émotion, à
mon Sanglier. Un cap difficile et un mauvais moment à passer. Comme toujours,
il a été adorable et compréhensif. Je l’avais aussi tenu au courant de toute
l’histoire dès le premier rendez-vous : l’honnêteté reste la base de toute
relation viable, je m’en fais un sacerdoce.
Décollage réussi donc avec mon Pilote, pourquoi s’arrêter là ?
Ben oui, pourquoi ? Je l’ai retrouvé mardi soir, nous avons pris l’apéro
au China (j’adore cet endroit feutré, super romantique) puis avons dîné avant
de prendre un dernier verre dans un chouette bar rue du Faubourg Saint-Antoine.
Mon sentiment ? Je me sens bien avec lui. Très bien même, et surtout
sans pression. Je me sens belle aussi, et sexy, et confiante, et épanouie.
Suite au prochain épisode ? Ce sera samedi ! Et j’ai hâte.
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