vendredi 22 février 2013

Gagner au babyfoot, ou comment éprouver sa virilité sur son lieu de travail.


Avant, chaque département au sein de l’agence dans laquelle je travaille avait ses propres locaux, et pendant les pauses déjeuners, nous nous dispatchions entre virée shopping, recherche du sandwich idéal, pause Internet, bavardage et autres gossips sur la grande table de réunion transformée en cantine conviviale le temps d’un repas.

Mais ça… c’était avant !


En effet, nous avons déménagé courant janvier, et nous voilà dans des locaux flambant neufs de l’ouest parisien. Je peux ENFIN profiter d’un grand bureau avec une porte, des fenêtres, et plein d’espace. Le midi, nous nous retrouvons à la cafét pour déjeuner. Je sais, dit comme ça, ça fait un peu AB productions, Hélène et les garçons et compagnie. Il ne manquerait plus que le garage pour les répèts avec José et Cricri d’amour.
Dans cette cafét donc, il y en a pour tous les goûts : des tables hautes pour 3, des tables à 4, de grandes tables en bois pour familles nombreuses, et même des canapés et poufs en peau de vache (ou de cheval, je ne suis plus sûre de rien ces derniers temps).

Mais surtout, surtout, notre vénérée direction nous a installé… un baby-foot !

Les premiers jours, personne n’osait l’étrenner, ce nouveau joujou rien que pour nous. Ça n’aura pas duré longtemps, et il y a désormais les abonnés du midi, dont je fais partie. En toute honnêteté, je n’avais pas joué au babyfoot depuis… la nuit des temps ? (Oh mon Dieu !!! Il y a quoi, 20 ans ?!)
Oui, je dois avouer que ça me déstresse un peu avant de repartir m’asseoir à mon poste. Ça me vide la tête, c’est sympa.

J’aimerais bien que tout le monde le prenne comme ça d’ailleurs. J’ai en effet remarqué que pour certains collaborateurs - de sexe masculin, cela va sans dire - perdre au baby-foot est tout simplement inimaginable, inconcevable, impensable. Il faut triompher, vaincre, conquérir. Montrer sa supériorité, asseoir sa suprématie, exprimer sa virilité. Et s’il pouvait y avoir des parterres de jolies filles pour admirer le tout, ce serait parfait.

Cette nouvelle lubie peut engendrer des situations assez cocasses. Mais elle nous permet d’en apprendre plus sur nos homologues masculins. Et ce n’est pas beau à voir, mais ça on s’en doutait :

-  Il y a celui qui veut t’apprendre à jouer en te donnant quelques conseils bien sentis genre : « Arrête la balle et cale tes joueurs comme-ci ou comme-ça ». Pour te choper ? Dans certains cas, pourquoi pas ? – cf le petit blondinet de la compta :-)
-  On retrouve également celui qui fait des coups venus de nulle part, qui fait rebondir la balle jusque sur le sol, qui frappe comme si ça vie en dépendait. Bref, celui qui a envie d’en mettre plein la vue.
-  Et mon préféré, celui qui devient carrément désagréable – situation vécue pour de vrai dans la vraie vie et je cite vraiment : « Ah ben c’est sûr que si je dois marquer tous les points… » et autres « Tu pourrais contrôler un peu la balle ?! ».

Dieu merci, il reste quelques irréductibles mâles qui ne se prennent pas au sérieux et acceptent gentiment de jouer avec moi. Ok, il n’y en a que deux, dont un avec qui j’ai déjà couché dans une vie antérieure donc ça ne compte pas.

Du coup, j’ai peur. Peur qu’ils nous installent un billard ou un flipper, qu’ils créent un terrain de pétanque dans la cour intérieure... Ou pire ! Qu’ils lancent un tournoi officiel intra-agence.

Le plus pathétique dans tout ça ? C’est sans doute que nous, les filles, sommes toutes autour du baby parce que l’air de rien… c’est là que sont les hommes !

Le baby, the place to be !!!

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Cherchez Bridget

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!