samedi 29 juin 2013

J’ai rencontré quelqu’un.


3 semaines. Pendant 3 semaines, j’ai pu – avec moult précautions – utiliser cette jolie formule, qui inaugure un changement de situation amoureuse.



En même temps, quand on y pense, elle est étonnante cette expression : après tout, des gens, on en rencontre plein, tout le temps. Mais je ne savais pas si j’avais le droit d’aller plus loin, je ne savais pas si je pouvais me revendiquer comme étant – enfin ! - « en couple ». Je marchais sur des œufs, alors c’est ce qui m’a semblé le plus juste sur l’instant.

En réalité, 3 semaines, c’est la plus longue relation qu’il m’ait été donné de partager depuis 5 ans ! Exception faite du Sanglier, bien évidemment.

Ce quelqu’un, c’est un homme – jusque là… - rencontré via mon blog. Allez, je vous fais toute l’histoire : en avril, alors que je me la coulais douce aux Philippines (ce que ça me manque p****** !!!), je reçois un message sur mon blog. Le genre de message que j’aime bien : court mais accrocheur, il a aimé un de mes articles plus qu’un autre et m’avoue ne pas avoir pu lâcher le blog. Je suis touchée, comme toujours quand on apprécie mes mots. A mon retour, je n’ai pas oublié, je le remercie et laisse au passage mon adresse mail liée au blog.

(Tiens, d’ailleurs, pour celles ou ceux qui voudraient m’écrire directement, ça pourrait servir : ilfautsouffrirpouretreblonde@gmail.com)

Bref, nous commençons par mail un jeu de questions-réponses réjouissant, exaltant, stimulant. Puis se pose rapidement la question d’une « vraie rencontre » ; et oui, dans un cas comme dans l’autre, trop facile de se réfugier derrière ses mots, n’est-ce pas ?

Evidemment, je fais une recherche approfondie de l’animal, histoire de ne pas me retrouver violée dans une ruelle sombre de notre capitale bien-aimée. A priori clean. Me voilà rassurée.

Le jour J, tout se passe à merveille. Nous parlons beaucoup. Le temps passe vite, trop vite. Après une après-midi de balades et d’histoires, nous buvons un verre en terrasse lorsque je me rends compte que… j’ai envie. J’ai envie qu’il m’embrasse, j’ai envie qu’il me prenne dans ses bras, j’ai envie quoi, merde alors. Comme toujours dans ces cas-là, mon cerveau ne me guide plus, je fonce, je ne sais pas faire autrement je crois. Alors même que nous partons à la recherche d’un restaurant, je le lui avoue très simplement : « j’ai une envie furieuse que tu m’embrasses ». Ce sera chose faite. Non sans être étonné par tant de franchise je crois. Le reste de la soirée est tout aussi parfait que l’après-midi. Mon cerveau m’ayant définitivement quittée, je lui propose de passer la nuit chez moi. Femme de petite vertu que je suis. Ou plus précisément, je me dis que, comme les précédents, tout ce qui l’intéresse, c’est… de me sauter ; alors autant éviter de m’attacher et de souffrir, et gagnons du temps puisque de toute façon je me ferai – une fois de plus - jeter dès le lendemain.

Une nuit qui se voudra tendre, exquise, surprenante.

Ensuite, ça se gâte. Mes démons intérieurs reprennent le dessus, mon cerveau récupère sa place initiale et je doute.
Je doute de moi bien sûr : suis-je à la hauteur ? Est-ce que je n’ai pas trop mis la pression, même indépendamment de ma volonté ?
Je doute de lui : il ne cherchait qu’un coup d’un soir, maintenant qu’il a eu ce qu’il voulait, il ne reprendra jamais contact. Il a peut-être déjà quelqu’un dans sa vie.

Pas de nouvelles pendant quelques jours, et ça y est, je me dis que la malédiction ne m’a pas quittée. Qu’elle me poursuit cette salope et que je vivrai toute ma vie de rencontres éphémères qui n’étancheront jamais ma soif de tendresse. Et encore moins ma faim d’amour.

Je me suis trompée. Il a rappelé. On s’est revus. Et c’était cool, vraiment cool. Pour la première fois de ma vie, je n’ai pas du tout mis la pression, je l’ai laissé venir tranquillement, à son rythme. Et ça marchait. Notre dernière fois, il m’a invitée chez lui, jolie étape. Je me laissais porter, j’étais ravie…

… Et bizarrement jamais sereine. J’avais peur. Peur de moi. De ces démons qui me bouffent, de mon manque – cruel – de confiance en moi. De mes sentiments.

Sentiments qui n’auront pas eu le temps de se développer de toute façon, puisque, subitement, je me suis trouvée sans nouvelles pendant 2 semaines. Deux interminables semaines pendant lesquelles j’avais déjà intégré que c’était fini. Jusqu’à oser prendre mon téléphone pour obtenir des réponses à mes questions : « est-ce que tu as envie de me revoir ? », ou mieux encore « est-ce que tu as envie d’être attendu ? ».

En réalité, et je ne peux pas lui en vouloir, ce n’est pas le bon moment pour lui. Il a des problèmes personnels à régler.  Des deuils à surmonter. Il traverse une mauvaise passe et n’est pas prêt à gérer une relation, quelle qu’elle soit. Je comprends totalement et suis triste pour lui.
Je suis aussi soulagée de savoir que je n’y suis pour rien, mais déçue malgré tout. Déçue qu’il ne m’ait pas tenue au courant. Déçue qu’il ne daigne pas m’appeler pour m’expliquer la situation. Déçue qu’il me sous-estime finalement.

Oui, j’ai rencontré quelqu’un. Mais j’ai encore une fois cette sensation de ne pas avoir été au bon endroit, au bon moment. Et c’est dommage.

D’un autre côté, je sens que j’avance, je progresse, je lutte contre moi-même et c’est bien. Chaque fois, je le sais, j’apprends. Et c’est beau. 

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Cherchez Bridget

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!