Je suis ce matin un peu stressée par la plongée, mais néanmoins ravie
de retrouver le beau David.
C’est fou comme toutes ces petites choses qui pourraient être gênantes
chez d’autres hommes sont étonnamment charmantes chez lui : cette petite
tâche marron sur sa dent, ses cheveux longs, son accent de vache espagnole –
c’est le cas de le dire puisqu’il est de Galice. Dois-je vraiment vous avouer que
du coup j’ai essayé de me vendre en faisant valoir la moitié de sang hispanique
qui coule dans mes veines ? Mmmh, caliente !!!
Il semble que David soit resté bizarrement insensible à mes charmes.
Il faut reconnaître que l’addition masque + combi moulante + dos courbé par le
poids de l’harnachement n’est sans doute pas l’idéal pour chauffer.
1ère étape : les cours théoriques. Jusque-là, ça va.
2ème étape : les exercices d’entraînement à quelques
mètres du bord. Le stress monte d’un cran quand je constate que je n’en réussis
aucun. Aurél se veut rassurante, heureusement qu’elle est là. Au pire, je
m’agripperai à mon beau plongeur…
3ème étape : quand faut y aller, faut y aller. La
panique me gagne quand David se jette du bateau en arrière et nous invite à faire
de même. Euh… vraiment ? Genre en me laissant entraîner par les 40kgs de
bouteille tu veux dire ? Suis psychologiquement pas prête !
Mon sauveur (Aurél je précise) me dit qu’il est hors de question de
plonger comme ça, qu’on va y aller mollo par l’avant. Ah ah, elle est bien
bonne celle-là, mais ça suppose qu’on doit se retourner sur le bord du bateau
avec les palmes aux pieds et tout le toutim. Balèzes, nous relevons le
défi !
Une fois dans l’eau, je tiens la corde le long de laquelle je dois
descendre comme s’il s’agissait de mon unique attachement à la vie, la vraie.
Je ne vais pas y arriver, je descends un peu, me tape un bon coup de flippe et
remonte, paniquée. Je vais abandonner. Oui. Mais non ! Merde quoi, je suis
là, à l’autre bout du monde, sur l’un des plus beaux spots de plongée au monde,
avec un instructeur monstrueusement beau et ma meilleure amie. Alors
quoi ? Alors j’y vais et je donne tout ! Inutile de vous dire que je
ne regrette pas d’avoir persévéré. Parce qu’une fois sous l’eau… Mais quel
spectacle !
Ce que je retiens :
- Le rythme apaisé de ma respiration.
- De fabuleuses étoiles de mer bleues, géantes.
- Des coraux splendides.
- La sensation d’être dans un autre monde, hors du temps.
- Un banc de minuscules poissons, qui suivaient tous les mêmes
mouvements, comme une danse aquatique.
Ce que je retiens surtout :
- David et moi sommes restés collés sous l’eau pendant 37 merveilleuses
minutes, comme un petit cachalot suivant son mentor, comme un baleineau suivant
le joli dauphin, comme une moule attachée à son rocher.
Sans parler de l’immense joie de l’avoir fait ! Ici plus
qu’ailleurs. Et d’avoir partagé ça avec Aurél bien entendu.
En sortant de l’eau, euphoriques et excitées comme des puces, nous
remontons sur le bateau et discutons avec David, ruisselant de gouttelettes
d’eau, clope au bec, lunettes de soleil, sa peau brune chauffée par les rayons
du soleil, et surtout, oh oui, combi descendue jusqu’aux prémices de son pubis
(à prononcer sans le S merci)… Là, je n’aurais répondu de rien. Bon, sauf qu’on
était 15 sur le bateau et que, en toute franchise, je ne ressemblais à rien.
Une fois de retour sur la terre ferme, nous sommes abasourdies,
décalées, vannées aussi. Horreur – malheur : le beau David ne nous
raccompagne pas au centre de plongée, il repart directement sur le bateau…
Snif, pas de photo souvenir ! Pour une fois qu’Aurél et moi avions reconnu
unanimement que oui, David est un putain de BG (Beau Gosse). Dommage.
Mais je ne lâche rien, depuis, je l’ai stalké, retrouvé sur Facebook
et ai suivi son compte Youtube. Je sais, je suis devenue assez redoutable à ce
petit jeu-là... Il nous a acceptées comme amies (enfin moi d’abordJ), ça nous fait une
belle jambe vous me direz. En même temps, qui peut prétendre avoir un plongeur
espagnol de Boracay ultra-sexy parmi ses amis FBK ? Et toc.
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