mercredi 16 novembre 2011

Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) - Épreuve N°4

Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) :
Épreuve n°4 : Survivre à la mort de mon bip-bip de parking.


Jeudi matin, dans le parking de mon immeuble.
8H

Je suis sur le départ pour aller chercher ma petite collègue – voisine - enceinte – mission covoiturage - pour aller au boulot.
Alors ça c’est le concept de base, mais je suis coincée devant la porte : mon bip-bip a décidé de faire des siennes.

J’enrage mais comme c’est l’heure de pointe, un voisin finit par m’ouvrir. J’ai perdu 5 minutes précieuses sur un emploi du temps réglé comme du papier à musique, ma pauvre petite collègue enceinte m’attend dans le froid, ma réunion planning débute à 9H15 et c’est le bordel niveau circulation. GRRRRR.
Dans la journée, j’oublie ce petit désagrément, mais le soir, re-belote ! Ouf, un scooter se pointe très vite et je profite de la gentillesse de son conducteur pour lancer la conversation et sympathiser. Même pas mignon le voisin donc on s’arrêtera là, dommage, d’autant plus qu’on habite au même étage. C’est peut-être le mec de la voisine frustrée avec son chien qui a une tête toute moche ? Sais pas, mais c’est une enquête à mener.
Le soir même, j’ai réfléchi (oui, ça m’arrive) à ce problème de bip-bip et me suis dit que ça devait être tout simplement la pile qui m’a lâchée ! Youpi, pas trop compliqué, même pour une blonde.
Je fonce chez Casino, juste à côté de chez moi dès le lendemain matin pour aller acheter des nouvelles piles. (Enfin pas trop tôt non plus, je chôme aujourd’hui et j’ai bien le droit d’en profiter !) Je remercie au passage la société de consommation qui fait que mon supermarché de quartier reste ouvert un jour férié. Puis je maudis cette même société qui :
- Me fait payer 6,50€ pour deux petites pilounettes de m*****.
- Place toujours les produits trop hauts dans le rayon, ce qui me fera déranger deux personnes en moins de 5 minutes (puisque je me suis trompée sur les caractéristiques le premier coup). C’est clairement de la discrimination envers les personnes qui font moins d’1m60 (sans mes Louboutin, je précise).

Vendredi matin, dans le parking de mon immeuble.
11H

Pile remplacée, je suis au taquet car je dois aller rejoindre ma copine Aurél, qui est sur Paris pour un grand salon.
J’oriente mon bip-bip dans l’axe. Pas moyen.
Réaction n°1 : Je pète un câble, insulte ce p****** de boîtier de m******, sors de la voiture en mode hystérique/furie. Genre je vais tout balancer et retourner me coucher. Na.
Réaction n°2 : Je vais chialer. Je veux voir ma copine.

Réaction n°3 : L’appel à l’aide. Voilà justement le voisin qui était assis à ma gauche à la dernière réunion de copropriété, il était très sympa (et très papa). Cool. En même temps, 5H dans une salle à se peler les miches et à entendre les histoires de fuites d’eau et de comptes de l’immeuble, il fallait bien que ça me rapporte quelque chose un jour. Adorable, il me propose de me passer son bip-bip. Je ne peux pas accepter. Il me suggère donc de dégrader le matos : forcer la porte du parking. Puis il part faire ses courses avec son mini-lui en poussette.
Ok, Bridget n’a pas dit son dernier mot : je retrousse les manches, et tente d’ouvrir la porte manuellement. Constat :
- Il va falloir continuer la gym. Sérieusement.
- « Manuellement » ? C’est dans le dictionnaire ce mot ?
- Je vais prendre les transports si je veux voir ma copine Aurél, mon entreprise est vouée à l’échec. Il faut se rendre à l’évidence, c’est une journée « sans ».
De rage, je retourne à ma place (en marche arrière, oui monsieur).

Alors que je descends de ma Clio, qu’entends-je ? Le doux bruit du Karcher ? Mais oui, un autre voisin se fait une séance « L’éléphant Bleu » - combo: scooter + voiture familiale. Youpi, youpi, youpi !!!
Je ne lâche rien. Jamais. Je l’aborde.
 
En tout bien tout honneur of course. En même temps, pas de risque d’aller plus loin, c’est clair.
Bref. J’adore sa première réplique – je cite :
Lui : Alors Mademoiselle, on va prendre les problèmes dans l’ordre.
Moi : Euh… Ok.
Lui : Est-ce que vous avez mis la pile dans le bon sens ?
Moi : ???!!! (Eh ça va, blonde certes, mais va pas falloir abuser mon gars, sinon je te fais une séance de thalassothérapie gratuite avec le Karcher de l’immeuble, pigé ?)
Il a quand même voulu vérifier le con.
J’espère qu’à ce moment précis chers lecteurs, vous ne doutez pas de moi… Bien sûr qu’elle était dans le bon sens ! Shame on you.
Comme j’avais besoin de lui, j’ai pas trop fait la maline non plus, et il m’a gentiment ouvert après avoir constaté comme moi que mon boîtier était vraiment, vraiment mort. Dead.

Dans la journée, étant par monts et par vaux, pas de problème de garage. Et le soir, ma pauvre titine a passé la nuit dehors : je suis rentrée à minuit, pas trop de passage à ce moment-là.

Samedi matin, dans l’entrée de mon immeuble.
10H

Je suis tellement contente de voir mon gardien que je suis à deux doigts de lui sauter dans les bras. Euh, réflexion faite, peut-être pas.
Bonne nouvelle : il est là, il lui reste… 1 seul et unique bip-bip. Tout beau, tout neuf, dans son étui d’origine. La vie est belle, y a pas à dire.

J’ai donc passé – avec plus ou moins de succès – l’épreuve n°4 : Survivre à la mort de mon bip-bip de parking. Cette petite aventure m’aura quand même coûté :
6,50 € de piles + 55 € pour le nouveau bip-bip + deux crises de nerfs + une conversation avec 3 de mes voisins (soit un ratio supérieur à ces deux dernières années cumulées).
En même temps, vous prouver qu’une blonde peut changer une pile, ça n’avait pas de prix !

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!