mardi 8 novembre 2011

The right to shoes !

Samedi, 15H, rendez-vous avec ma copine devant la boutique historique de Louboutin, 19 rue Jean-Jacques Rousseau, Paris 1er.
Elle arrive quelques minutes après moi, ce qui me permet de commencer à lécher les vitrines (presque pour de vrai).
Nous attendons très sagement devant la porte que le vigile veuille bien nous ouvrir. L’hystérie, ce sera à l’intérieur.
Grosse moquette rouge et des chaussures présentées comme des œuvres d’art, aucun doute possible, nous sommes dans l’antre du roi de la chaussure / the king of the shoes.
« J'aime que les femmes voient mes chaussures comme de beaux objets, une sorte de bijou hors mode, doué d'un univers propre. Le soulier n'est pas un accessoire, c'est un attribut. » a dit ce cher Christian. Alors hop hop hop, à la recherche de L’attribut.
J’inspecte les petites étagères une à une, hors de question que je sorte de là sans avoir essayé toutes les pompes, et surtout les plus farfelues parce que ce sont les plus immettables, et ça c’est bon. Ce qui est bon aussi, c’est de savoir que ce n’est pas moi qui passe à la caisse. Héhé, merci les amis ! Un cadeau pareil, c’est presque une œuvre de charité, je vous l’assure.
Alors, alors… Noir, rouge, bleu, nude ? Ouvertes devant, bottines, pointues ? 8, 10, 12, 14, 16 cm ? Talons aiguilles, crayons, larges, compensés ? Oh my God, il y a presque autant de critères que pour choisir un mec, me connaissant, c’est pas gagné ! L’avantage, c’est que j’ai plus facilement un coup de cœur pour des stilettos que pour un homme…

Une heure entière d’essayages, à me prendre en photo, à me regarder sous toutes les coutures, à me répéter sans cesse « t’es chez Louboutin ma fille, profite ! », à demander à ma copine ce qu’elle en pense et à me dire qu’à ce tarif-là, on devrait toutes les 2 avoir droit à une coupette de Ruinart rosé et des scones à la confiture bio. À discrétion. Mais bon, étant donné le peu d’amabilité de la vendeuse, je vais éviter de faire une blague, je ne voudrais pas me faire mettre à la porte, et encore moins avec un coup de pied au cul vu la hauteur et la finesse des talons exposés (aïe).

Il n’empêche que quand on lâche quelques (inestimables) centaines d’euros dans des semelles rouges, on aimerait bien :
- Qu’on nous propose un chausse-pied.
- Qu’on aille me chercher la bonne taille que je veux sans faire la moue.
- Qu’on me chouchoute, qu’on me glorifie, qu’on me porte aux nues, qu’on m’encense.
- Qu’on me baise les pieds, littéralement. Et ceux de ma copine aussi, parce qu’elle me supporte et parce qu’elle s’est occupée de la cagnotte. Na.
- Qu’on me serve du « Bonjour Mademoiselle », « Bien sûr Mademoiselle », « Tout ce que vous voudrez Mademoiselle ». Et avec le sourire stp.
Bon, en l’occurrence, le seul sourire qu’elle m’a décroché, c’est quand je me suis barrée, avec mon sac porté fièrement et gardé jalousement.

J’ai en effet longuement hésité entre des « classiques », escarpins noirs vernis, bouts ronds, talons de 12, et une paire plus originale mais tout à fait mettable, noires aussi (parce que ça va avec tout et que ça ne se démodera jamais). Pendant que je me tortillai devant la glace et devant les vitres (pour que tout le monde sache), j’ai tanné un peu ma copine pour qu’elle essaie elle-aussi des paires, après tout, c’était le moment ou jamais de se faire plaisir. La pauvre me sort son regard de « chat potté » et me dit « Non, je peux pas ». Quoi ? Mais t’es folle, lâche-toi ! « Non, je peux pas. Je risque de craquer ». Ok, je ne dis plus rien, tu marques un point. Et je ne voudrais pas la contrarier non plus, c’est elle qui a la CB…
… Qu’elle finira par dégainer puisque je sors (finalement) avec ça – et dans le budget, oui oui oui ! :

3 commentaires:

Unknown a dit…

Magnifique shoeas = )

Unknown a dit…

Magnifique shoeas = )

Dorothee a dit…

aaaahhhhh woooowwwwww!!!!!
:-)

Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!