Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) :
Épreuve n°8 : Survivre.
Ah ah, je vous sens au taquet. Vous voulez tout savoir ? C’est par ici que ça se passe :
Étape 1 : Vendredi soir
Épreuve n°8 : Survivre.
Ah ah, je vous sens au taquet. Vous voulez tout savoir ? C’est par ici que ça se passe :
Étape 1 : Vendredi soir
Rendez-vous comme convenu pour restau + ciné. Je suis très à l’aise sur le scoot, comme si de rien n’était. Il me propose de dîner dans un petit endroit sympa près des Champs. Comme j’aiiiime que les mecs prennent les choses en main, je ne proteste pas, bien au contraire. Et quelle ne fut pas ma surprise… Nous allions en fait dans son restau ! Grande classe, les lieux rien que pour nous, la petite musique d’ambiance qui va bien et bien sûr mon cerveau de blonde moulinant, je me dis que ce n’est pas anodin qu’il me fasse connaître son univers, si important pour lui. Je suis donc flattée et je ne peux m’empêcher de penser que… ça sent bon !
Direction le film : l’univers de Tim Burton à fond, bien drôle et complètement déjanté. Clairement pas le film de la décennie mais bon. Il a adoré et j’ai adoré qu’il adore donc tout va bien.
À peine sortis de la salle, il me propose de boire un verre. Comme si j’allais refuser ! Nous retournons vers Suresnes, petit clin d’œil : c’est précisément dans ce bar que nous nous sommes rencontrés la première fois via OVS.
Nous y restons jusqu’à 1H30, à aborder des sujets plus intimes les uns que les autres : nos rencontres depuis nos ruptures respectives, ce que nous attendons d’une relation, si je veux des enfants ( ?!), nos rapports avec nos parents… Je suis rassurée de pouvoir lui parler librement et d’assumer mon côté cash sans que ça pose de problème.
Il me raccompagne à la porte de mon immeuble et, descendus du scooter, me tape la bise... Trop, c’en est trop ! Je ne pars pas et lui jette un : « Et maintenant on fait quoi ? On se revoit ? On ne se revoit pas ? ». Il me prend la main : « Bien sûr qu’on se revoie… » et m’embrasse.
- Soupir de soulagement et de plaisir. –
Ça dure quoi… 5 minutes ? On discute 1 minute, on se roule des palots 4 minutes et nous convenons de dîner samedi soir ensemble. Chez moi.
État d’esprit du soir : après un mignon petit échange de textos, je me couche à 2H, excitée par la soirée et la tournure qu’elle a prise, et en même temps un peu en panique à l’idée d’accueillir un chef à dîner. Forcément, ça fout un peu la pression.
4h. Je ne dors toujours pas, mais mon menu est établi !
Étape 2 : Samedi
9H30, état d’esprit du matin : crevée mais heureuse, et ravie que le dîner corresponde avec ma séance épilation de la veille. Décidément, tout se goupille bien sur ce coup. Je ne m’enflamme pas, je suis stressée certes, mais je le sens bien. Message (à son initiative, et ça c’est cool) pour me demander si j’ai bien dormi, caler l’heure du rendez-vous le soir et me dire qu’il a hâte… Moi aussi bien évidemment.
Je n’ai pas trop le temps de réfléchir : j’ai un déjeuner avec mes amis – qui me trouvent rayonnante - puis je dois gérer les courses et la préparation du repas.
16H45 : Je passe en cuisine, musique à fond les ballons, il ne va pas falloir chômer. Au menu ce soir : apéritif + dos de cabillaud au pesto (maison, rien n’est trop beau) cuit sur un lit de citron vert et jaune, accompagné de tomates cerises. J’ai aussi fait des petites pommes de terre grenaille rôties au four.
Dessert n°1 : minestrone de fruits frais au basilic - les fruits sont tous coupés en petits cubes de 5 mm max, inutile de vous dire que c’est long à exécuter. Heureusement que j’aime cuisiner et faire plaisir.
Dessert n°2 : Ben si tout se passe bien… Je ne vous fais pas de dessin !
21H. Il arrive, on s’embrasse, un peu gênés au début, puis de plus en plus à l’aise et détendus. J’ai sorti les Louboutin pour l’occasion, c’est pour dire. Il adore mon appart et il me répète de nombreuses fois être extrêmement touché parce que j’ai préparé à dîner pour lui : « Personne n’avait jamais pris le temps de cuisiner pour moi ». Il est sincère, je suis sur mon petit nuage, d’autant plus que… c’est bon ! Ah ah, il ne s’y attendait pas à celle-là, et il apprécie. Et j’apprécie qu’il apprécie of course.
Le repas est ponctué d’intermèdes enflammés, bref, il n’y a pas que dans le four qu’il fait très chaud…
De fil en aiguille, nous passons à la vitesse supérieure, et… enfin vous savez quoi. Je dois avouer en toute transparence que comme toutes les premières fois, ce n’est pas à marquer d’une pierre blanche. Je dois me détendre un peu, ça aidera. Le temps d’apprendre à se connaître, et je suis sûre que ça va très bien se passer.
Ce que je retiens surtout, c’est qu’il est à l’écoute. Très doux et extrêmement respectueux. Ça fait du bien de savoir qu’il reste des mecs comme ça, ça me réconcilie avec la gent masculine. De la tendresse, voilà ce qui me manquait le plus. Je fais quelques réserves.
Étape 3 : Dimanche
Réveil coquin. Je lui offre un café puis il s’éclipse chez lui pour bosser. Bisous sur le pas de la porte : « on s’appelle ».
Et ben voilà ! Elle est pas belle la vie ? C’est simple, ce n’est sans doute pas l’homme parfait, mais y a pas de mal à se faire du bien et à passer de bons moments ensemble, Dieu seul sait où ça nous mènera, mais je suis curieuse de nature alors j’ai envie de tenter le coup.
14H55. Je suis en pleine vaisselle et je reçois un texto de lui. Déjà ? J’ai le sourire aux lèvres. La chute n’en est que plus fatale (je vous fais grâce des nombreuses fautes d’orthographe) :
« Étant donné que l’on a décidé d’être franc l’un envers l’autre, je ne veux pas te donner de faux espoirs. Je n’ai malheureusement pas éprouvé de plaisir quand on faisait l’amour et t’apprécie beaucoup mais j’ai besoin de me sentir à l’aise sans me poser de questions. Tu me diras que par texto c’est pas correct et je le conçois mais je pense que tu l’avais senti. Je te souhaite d’être heureuse car t’es une chouette nana. »
…
Je lis la sentence en diagonale et, prise d’un sursaut de désespoir et de haine mêlés, l’appelle. Cash, comme il dit si bien.
…
Je lis la sentence en diagonale et, prise d’un sursaut de désespoir et de haine mêlés, l’appelle. Cash, comme il dit si bien.
Ses répliques ?
« T’es vraiment une fille géniale. »
« Ne te remets surtout pas en cause. »
« C’est juste qu’il n’y a pas eu l’étincelle. »
« Je préfère te le dire maintenant plutôt que de te donner de l’espoir ».
Mes répliques ?
Le silence.
La désillusion.
L’incompréhension.
La colère.
La résignation.
2 commentaires:
quelle classe il a ce garçon!!
magnifique ! il a le même phrasé que les filles qui plaquent leur mec sans leur dire clairement.
T'es sûre que c'était un garçon ?
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