vendredi 4 novembre 2011

Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) - Épreuve N°3

Le parcours du combattant de la parfaite célibataire (blonde de surcroît) :
Épreuve n°3 : Survivre à mes 30 ans.


Quand on est jeune, on se dit souvent : « Quand j’aurai 30 ans… » et on se fait toute une idée de ce à quoi ressemblera notre vie : un « vrai » boulot qui nous stimule, une vie sentimentale et familiale qui nous comble, une sérénité face à son corps, face à la vie, face à ses finances.

Bon, ça c’est les clichés et le « monde idéal » tel… qu’il n’existe pas ! (ou vous me donnerez la recette, merci.)

Non, je vais vous dire la vérité vraie : ça ne se passe pas comme ça. Tout d’abord, les 30 ans arrivent sans même que l’on s’en rende compte : mais où sont passées ces putains d’années qui défilent ? Sais pas. Et ça va pas aller en s’arrangeant. Même à la télé on nous monte le bourrichon avec la dernière crème anti-rides à la mode : « À partir de 30 ans, votre peau récupère moins bien… ». Sympa. Bref, tu finis par avoir l’impression que 30 ans est le passage vers le côté obscur de la force, et tu t’en fais une montagne.
Enfin, moi oui. Pourquoi ? Parce que que tu le veuilles ou non, la trentaine t’incite à faire le point. C’est l’heure du bilan et quelque chose te dit que tu n’as pas réalisé tous tes rêves, loin de là. Et qu’il serait temps de se presser un peu… ne serait-ce que parce que les rides s’installent, même que c’est la marque de la dame très très riche, et très très vieille qui l’a dit.

Le 26 octobre 2011. La date fatidique, celle que j’ai appréhendée et redoutée pendant des mois. Si vous avez lu mon article précédent, vous le savez déjà : tout s’est bien passé (je surveille mes rides tous les matins malgré tout).

Ce n’était que le premier pas. J’avais en effet prévu une petite soirée dans mon humble demeure pour marquer le coup. 23 amis dans mes 40 mètres carrés… Un challenge.
Puisque nous étions 23, j’avais fait à manger pour 80. Logique. Il m’en est resté tellement que le prochain qui me propose une part de cake, c’est simple, je le bute.
À part ça, j’avais décidé de sortir le grand jeu : malgré l’absence manifeste de targets à ma propre soirée, j’avais décrété qu’il fallait envoyer du pâté. D’où la petite robe noire à dentelle soigneusement décolletée devant ET derrière, le genre de robe qui t’impose… d’oublier ton soutif dans le placard. J’aurais au moins découvert qu’à 30 ans, on assume davantage et ce n’est pas rien de se sentir bien dans son corps (merci, ô merci à mes 3 cours hebdomadaires de Gym Suédoise, maintenant je sais pourquoi j’en chie, et je constate que ça en vaut la peine, ce qui va me motiver pour persévérer).

Je m’étais lancée dans la préparation d’un punch maison, une grande première. Liquidé le punch. Et bien traître. Je voulais prouver qu’à 30 ans, on tient mieux l’alcool. C’est chose faite (même si une fois de plus quelques passages de la soirée m’échappent mais me reviennent par flash et que j’avais bien la tête qui tournait en me couchant et que je répétais 50 fois la même chose et que j’avais la bouche pâteuse au réveil…).

Entourée de tous ces gens que j’aime, je me suis sentie vivante, heureuse, et j’ai pensé que c’était ça aussi avoir 30 ans : vivre des moments très intenses et s’en rendre compte. J’adore et je partage cette citation de Sylvain Tesson : « Être heureux, c’est savoir qu’on l’est ». C’était mon cas samedi dernier.

Et encore, je n’ai pas encore parlé de LA surprise de la soirée : mon cadeau ! Ah ils ont assuré, ils ont été parfaits : après avoir soufflé les bougies déposées sur deux fondants de chez Blé Sucré (ma boulangerie parisienne préférée, Square Trousseau dans le 12ème – tout est un délice, allez-y les yeux fermés et la bouche grande ouverte) mon amie me tend une boîte, format d’un livre à peu de choses près. Je m’exclame : « Ah, c’est pas des Louboutin…» tout en me disant intérieurement : « Oh merde, qu’est-ce qu’ils m’ont fait les animaux ? Qu’est-ce que ça peut être que ce machin au format inconnu ? Si c’est un bouquin, je les vire avec un bon coup de pied au cul et je me siffle toutes les bouteilles de Champagne toute seule. Na. ».
Il fallait que je sache. Boîte transparente, ouverte. Papier de soie noir, ôté. Ruban balancé derrière la télé dans un mouvement de panique. Enveloppe ? J’y devine un logo que je connais bien. Je me liquéfie et porte ma main à ma bouche. Je suis tellement émue, tellement touchée. Je déchire l’enveloppe et le trésor est là : un bon cadeau pour des… Louboutin ! Je pleure. À chaudes larmes. J’ai des amis en or (et bientôt des pieds en or aussi !!!). Ah ça c’est sûr, 30 ans et des Louboutin, c’est comme 50 ans et une Rolex, c’est le plus beau cadeau que l’on pouvait me faire. C’est un rêve qui se réalise.
Alors oui, Messieurs, je vous sens sceptiques et je vois que vous ne comprenez pas bien le schmilblick : une paire de Louboutin, c’est un peu comme si on vous offrait une Maserati. C’est comme si je me transformais en Carrie Bradshaw. Je me sens une grande privilégiée et… toutes mes copines/collègues seront jalouses, ah ah ah ! Sans compter que juchée sur minimum 12 cm de talons aiguille, je serai une autre femme. Ne serait-ce que parce que je ferai 1m70 et que je verrai donc le monde autrement !!!

Il ne me manque plus qu’à trouver un homme pour me faire l’amour. Nue, juste avec mes semelles rouges, je pourrai prendre… mon pied ! Et si je ne trouve pas, tant pis, je vivrai une histoire d’amour passionnée avec Christian. Na.

Comme le dirait très justement cette chère Carrie :
“Men I may not know, but shoes, shoes I know” !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"The fact is sometimes it's hard to walk in a single woman's shoes.
That's why we need really special ones now and then to make the walk a little more fun."
- Carrie Bradshaw

Anonyme a dit…

Bonjour,
J’organise actuellement le Grand Prix des blogueuses ELLE 2011, et j’aime beaucoup votre blog.
Celui-ci fait partie de ma short list. Aussi, j’aurais besoin de vos nom, prénom et adresse mail afin de finaliser rapidement ma sélection.
Merci pour votre réponse,

Flo / Community Manager @ELLE
florence.chartier@lagardere-active.com

BritBrit Chérie a dit…

Et comme le dirait l'autre "God save my shoes"

Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!