« Tous mes vœux… » BLA BLA BLA BLA. Tous les ans, c’est
pareil : il faut rédiger ses vœux. Quand il s’agit de remercier les oncles
et tantes d’avoir joué au Père Noël, c’est une chose. Mais quand il faut se
taper les cartes des 360 clients, merci l’arnaque. En tant que directrice de
clientèle qui anticipe et qui surtout souhaite économiser ses gentilles
attentions envers ses clients, je fonctionne systématiquement de la manière
suivante : je collectionne deux ou trois formules-clés que je glane à droite
à gauche (souvent je les pompe de personnes extérieures qui sont, elles,
inspirées) et je les copie-colle. Ni vu, ni connu. Merde quoi, le temps,
c’est de l’argent. Sans compter que comme tout leur est dû, ces charmants
clients ne remercient jamais. Jamais. Alors pas la peine de prendre la peine.
2012 n’échappe pas à la règle, et comme c’est la crise, j’ai vendu à
ma boss de n’écrire qu’une carte par équipe et pas par personne. J’ai été
convaincante (tu m’étonnes) et de ce fait, je n’ai rédigé que… 11 cartes, dont
deux perso. La classe.
Point « vœux » à date :
Cartes de vœux pro : Check.
Cartes de vœux famille : Check.
Cartes de vœux/SMS/Mails perso : Pas Check.
Pour les amis les plus proches, soit ils étaient avec moi le jour J,
soit nous nous sommes appelés / textotés très vite. Pas d’embrouille, tout
roule.
Mais en ce début d’année, j’ai eu envie de me lâcher. D’envoyer des messages
inopinés à des contacts (masculins)… perdus… de vue… et perdus... tout
court !
Par ordre chronologique :
- Texto envoyé au dernier homme qui a daigné poser ses doigts (et le
reste) sur moi : cf mon post « Parfaite Bridget » du 21 août
2011 : http://ilfautsouffrirpouretreblonde.blogspot.com/2011/08/parfaite-bridget.html
Euh, pas de remarque sur ces 5 mois de désert sexuel et sentimental,
merci. Réponse dans l’heure. Il se plaint bien sûr : « Pour mes
rêves, c’est pas gagné ». Un signe qui me fait dire que je n’ai décidément
rien loupé, cette histoire aurait décidément été beaucoup, beaucoup trop
compliquée.
PS : Et moi, mon rêve, c’était d’avoir de tes nouvelles après
notre nuit passée ensemble. Mais bon. Chacun sa merde je suppose.
- Texto envoyé à Thomas : no comment. J’ai longtemps hésité et ça
me faisait plaisir en un sens. Alors voilà, j’ai fini par me lancer un
soir sur un coup de tête. Réponse dans les 48H (le temps de s’en remettre ?) :
sympa et sans effusion. Exactement ce que j’en attendais.
- Mail à X, installé à l’autre bout du monde avec sa… femme. Là encore, no comment. Sa réponse (une partie
de sa réponse en tout cas) : « Ma
résolution cette année est très simple : être heureux. Ne pas se laisser
atteindre par les petits soucis, ne pas tjs chercher ce qu'on a pas, oser,
décomplexer. Bref, enjoy right now ! Life is fucking short. Alors
je te souhaite de profiter de chaque moment de la tienne! » Eh
ben voilà un message positif et plein d’entrain qui me met en joie ! Exactement ce que j’en attendais.
Vous pensez que je suis folle, que c’est de la nostalgie déguisée
? Que, désespérée, de rage et d’ennui, je cherche à remettre le couvert ?
Que nenni !
C’est plutôt comme si je me prouvais que ça ne me fait rien. Que je
peux envoyer des messages à des mecs qui m’ont marquée sans ressentir de
regrets, de haine, de tristesse, ni d’envie particulière. Non, rien qu’un
échange standard en tout bien tout honneur.
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