samedi 26 février 2011

Last Night


J’ai profité d’un moment de calme et d’un après-midi pluvieux pour me faire un film en solo. Mon choix : « Last Night », réalisé par Massy Tadjedin, avec Keira Knightley, Sam Worthington, Guillaume Canet, Eva Mendes.
Synopsis pour ceux qui n’ont pas suivi l’actualité cinématographique :
Joanna (Keira K.) et Michael (Sam W.) vivent à New York. Aucun nuage, aucun doute n’est jamais venu assombrir leur union, jusqu’à ce que chacun d’eux soit tenté, la même nuit… Pendant que Michael est en déplacement professionnel avec Laura, (Eva M.) jeune femme aussi attirante qu’énigmatique, Joanna recroise Alex (Guillaume C.), l’autre grand amour de sa vie. Les 36 heures qui suivent vont obliger chacun à faire des choix… Source : Allociné

Superbe Keira Knightley, extrêmement touchante, et sexy Guillaume Canet, sincère et émouvant. Ce n’est clairement pas le film de l’année, on est bien d’accord, j’ai même regretté quelques longueurs pour tout vous dire. « Last Night » m’a pourtant troublée et me fait réfléchir. Parce qu’il pose des questions justes sur l’infidélité :

Qu’est-ce qui caractérise la tromperie ? Où et quand commence-t-elle ? Est-ce que penser à quelqu’un d’autre c’est déjà trahir ? Est-ce que c’est plutôt au premier baiser ? À la première relation sexuelle avec « l’autre » ? Ou au premier mensonge raconté pour cacher sa liaison, ses sentiments, ses intentions ?
Qu’est-ce qui est le plus préjudiciable ? Un coup d’un soir ou entretenir des pensées pour une personne extérieure sans qu’il n’y ait d’échange physique (ou en tout cas pas encore) ? Comment réagir quand on apprend qu’on est cocu(e) ? Peut-on pardonner ?

Un bon film prise de tête qui à la fois fait gamberger et réveille malheureusement de vieux démons que j’aurais préféré laisser enfouis au plus profond de moi. Nul doute qu’il y a un avant et un après l’infidélité.
Ce que je souhaiterais de tout cœur oublier ? Les tickets de carte bleue, les mails que j’ai lus en fouillant un peu, les mensonges, les faux « je t’aime » pour cacher la réalité, les soirées boulot qui s’éternisent et mes appels sans réponse. Des relations sexuelles truquées, des cadeaux pour faire bonne figure.
Et surtout la perte de confiance en soi. Cette remise en question qui suit la trahison. Le mot est fort, je sais. C’est volontaire.

Dire que je n’étais même pas jalouse. Ce n’est pas mon genre : quand j’estime pouvoir avoir confiance en quelqu’un, je ne me gâche pas la vie. J’aurais peut-être dû pourtant, j’aurais été moins étonnée, je serais tombée de moins haut. C’est en tout cas le sentiment que j’en ai aujourd’hui. Même si dans l’absolu tout ça est bien fini. « I am over it » comme dirait un de mes amis. Et pourtant, je crois que si un jour je retrouve un compagnon ( ?!), nul doute que je serai plus méfiante.

Évidemment, mon article ne serait pas complet ni exact si je ne me mettais pas dans une autre position de ce triangle relationnel. Facile de jouer la victime, très facile, parce que c’est bien sûr ce qui fait le plus mal, et puis les gens vous plaignent quelque part. Et pourtant, j’ai aussi à un moment ou à un autre été celle qui trompe son mec et celle qui séduit l’homme d’une autre. Croyez-moi, aucune position n’est souhaitable.

Il arrive simplement que l’on se goure. Que l’on ne soit pas avec la « bonne » personne et qu’une simple rencontre nous mette face à nous-même. Nous ouvre les yeux sur notre quotidien, évite que l’on aille droit dans le mur. Ce n’est pas une excuse : j’ai la conviction qu’il faut parfois prendre un risque, que l’on sait très vite au fond de soi qui est fait pour nous, et dans ce cas-là, il faut avoir des couilles (une denrée rare de nos jours ;-)) et aller de l’avant avant de passer par la case adultère. Pas d’amour, ni de passion, ni de bonheur sans se mettre un peu en danger.

Ce que je retire de mon aprèm ciné : un article, quelques larmes et la conviction que quand on trompe, on se trompe soi-même avant tout et que peu importe le contexte, tous les acteurs sans exception souffrent à un moment ou un autre de cette situation. Pour le meilleur ou pour le pire.

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!