mercredi 22 juin 2011

Mardi 5 avril 2011

Lever 8H ce matin (grasse mat, la classe !). Une fois repue et lavée, je prends le bus vers la CBD / le Ferry Terminal pour acheter mon billet pour l’île de Rangitoto.
Bien sûr, organisée comme je suis, j’avais étudié les horaires, les prix, l’organisation globale de la journée, etc. Malheureusement, la chance n’est pas de mon côté : le départ de 10H30 est annulé, pour cause de… fortes rafales de vent. Hum, pas très rassurant tout ça. Ce que ça m’inspire ? Surtout que j’aurais pu me laisser pioncer 2H de plus, et oui, je suis verte de rage.
Tant pis, je tente le coup pour le départ de 12H15 (à mes risques et périls puisqu’il n’y a pas de « refund » possible), et le retour à 15H30. Chaud pour la balade niveau timing, et le temps est bof bof.
Je profite de l’aller pour manger et prendre quelques photos d’Auckland mais aussi et surtout pour mémoriser le parcours sur l’île. Objectif : perdre le moins de temps possible pour avoir le temps d’arriver jusqu’au sommet puis de redescendre avant le départ du ferry.
En effet, je me mets en mode « trekking Bridget » et je mets le turbo en décidant de grimper en 1H et non en 1H30. And guess what ?? Je l’ai fait ! J’ai bravé les éléments : la pluie, le bruine, la transpiration, le soleil, marcher sur de la lave, croiser des espèces d’oiseaux inconnues au bataillon, étaler de la crème solaire pendant que je bois d’une main et pendant que j’arrache mon gilet de l’autre main parce qu’il fait décidément trop chaud, ré-enfiler le gilet et le manteau parce que je passe à l’ombre et on se gèle, enlever les lunettes de soleil, remettre les lunettes de soleil, grignoter une barre pour ne pas tomber en hypoglycémie, dire « hello » aux heureux (mais peu nombreux) marcheurs croisés en chemin. J’avais l’impression de faire mon « woman versus wild » version Nouvelle-Zélande (j’exagère à peine bien sûr) !
En fait, ma motivation première était la suivante : j’ai démarré dans le sillon de deux mecs qui carburaient pas mal devant moi parce que :
1. Je me sentais moins seule et au cas où, il y avait quand même quelqu’un pas loin.
2. Ça me tirait vers le haut.
Sauf qu’il y en avait un qui avait des cailloux dans ses pompes et qui s’arrêtait fréquemment. Du coup, Bridget a doublé une fois. Je me suis fait redoubler ensuite. Mais un peu plus loin, hop, ils font une pause (merci les cailloux !! En même temps, quelle idée de faire la route en chaussures ouvertes !).
Du coup, sur les 7 aventuriers qui ont tenté la montée, je suis arrivée en seconde position, et la première nana ! Mon credo aujourd’hui : donne tout, ne lâche rien ! Et ça l’a fait.
En chemin, j’ai croisé des oiseaux bleus avec une petite barbichette blanche qui crient comme R2D2, mais le clou du spectacle, c’était la vue à 360° au sommet avec un arc-en-ciel sur la baie. Pas mal.
Je me suis laissée un peu plus de mou sur le chemin du retour, moins de pression oblige !
Au point de départ du ferry, opération pipi et changement de chaussures – obligatoires tous les deux ! Une fois cette mission accomplie, et mes pieds qui respirent dans les tongs, je me pose sur un petit muret tranquille mimile face à la mer. Tranquille… ou presque ! Puisque le mec à ma gauche commence à me taper la discute. Il est américain, mormon de surcroît, chiropracteur venant de Salt Lake City. Il voyage énormément le salaud, genre à donner des conférences et à former des gens dans le monde entier. Tiens, je me ferais bien masser d’ailleurs. Enfin, ce n’est pas le sujet :-)
Il n’aime pas particulièrement Paris, qu’il compare à Los Angeles pour le côté superficiel. Et d’ajouter : « Paris sucks life out of you ». Je manque de m’étouffer avec ma tong, mais je respecte son avis. Je ne vais pas faire ma chauvine de base, il y a indubitablement un fond de vérité dans tout ça.
Il s’appelle Kevin, et c’est tellement cliché. Un peu comme Brian… in the kitchen !
Il est bien sympa en même temps, et me demande mes coordonnées Facebook pour me rechercher… le soir même ! Y en a qui lâchent rien je vous dis. Il en profite pour me tagger sur une photo qu’il a prise de moi à mon insu sur le ferry. Le ouf. J’ai détaggé et l’ai viré de mes contacts. Non mais.
De retour à Auckland, je suis gelée et n’ai plus de batterie dans mon appareil photo. De fait, pas de Skytower pour moi ce soir mais une bonne douche revigorante et un dîner entre amis.

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Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!