mardi 31 mai 2011



Après 2H30 de fascination absolue, nous reprenons la route en sens inverse pour retourner passer la nuit à Te Anau. Avec le soleil qui s’est clairement installé, notre perception des paysages est complètement modifiée, et nous nous arrêtons toutes les 2 minutes pour nous extasier et accessoirement pour qu’Aurél fasse « LA photo parfaite », et je dois dire avec le recul qu’elle a atteint son objectif à mon avis :
Cette photo a été prise au bord du lac Te Anau : nous avions repéré cet endroit depuis la route, et Aurél a eu la bonne idée de proposer de faire une pause apéro. Nous sommes une fois de plus seules au monde, et je constate avec plaisir que parfois les silences suffisent à exprimer les sentiments les plus profonds. Bien que nous soyons chacune dans nos pensées les plus secrètes, les plus mystérieuses et intimes, nous nous comprenons et partageons le silence comme nous partagerions un fou rire ou des larmes. C’est ça aussi les ami(e)s, pas besoin de se parler pour se comprendre.

Nous savions pertinemment que la journée serait éreintante, raison pour laquelle point de DOC ce soir, nous irons au camping « Mountain View » de Te Anau, qui jouit d’une excellente réputation. Et pour cause ! Il est très joliment aménagé, fleuri et les parties communes sont modernes et extrêmement propres. Bon choix donc.
Mis à part cette surprise de dernière minute : il va falloir faire un créneau avec le van pour se garer sur notre emplacement ! Sympa. Aurél se jette à l’eau… sans succès. Je me lance à mon tour, et finit par y arriver grâce à l’aide précieuse de notre sympathique voisin et d’Aurél, qui poussent la table et les chaises qui font obstacle. Dans ces conditions, hors de question de ressortir en van ce soir ! Nous ne le bougerons plus jusqu’au départ le lendemain matin. Ça tombe bien, le Mountain View est bien placé, et nous gagnons ce centre-ville à pied pour dîner à l’Olive Tree, recommandé par notre guide à juste titre. Il est 20h mais nous sommes les deux dernières clientes du jour, et les serveuses finissent par commencer le ménage alors même que nous dînons !
Au menu : seafood pasta + pancakes pour moi /cheesecake framboise-chocolat pour Aurél + une bouteille de blanc. Je ne peux pas finir tant le repas est copieux, et nous repartons la peau du ventre bien tendue, et un poil bourrées aussi je dois dire...
Pour preuve, nous passons par un parc pour enfants où je me lance dans une petite tournée de balançoire, puis Aurél fait du toboggan… pour digérer. Puis nous nous allongeons par terre dans la nuit noire pour observer les constellations, qui sont impressionnantes ici : j’ai eu la chance de voir une superbe étoile filante, et j’ai donc fait un vœu. De circonstance. Je vous laisse deviner lequel (même si vous le savez déjà, mon vœu n’a pas été exaucé… ça valait le coup de mettre toutes les chances de mon côté malgré tout !)
Le temps est splendide, la luminosité parfaite, toutes les conditions sont réunies pour vivre un moment unique : il pleut en effet en moyenne 320 jours par an et nous avons bien de la chance d’y échapper ! S’ajoutent à cela des paysages indescriptibles, à couper le souffle. Il y a beaucoup de cascades car il a plu il y a peu de temps.
La bateau nous mène juste sous l’une d’entre elles, là encore une grande première pour Aurél et moi, c’est du reste une sensation assez étonnante. Je laisse les images parler à ma place parce que je n’ai pas de mots pour décrire la beauté de cet endroit.

lundi 30 mai 2011

La quête

Je suis intarissable sur mon voyage en Nouvelle-Zélande, j’en ai pleinement conscience.
J’espère néanmoins que vous suivez nos aventures avec plaisir… Mais je décide de faire une pause dans mon récit parce que les évènements l’imposent !


Il est temps en effet de faire le point sur la situation de ces dernières semaines de ma « non-vie » amoureuse :) :


D’abord, X s’est excusé suite à la conversation que nous avons eue. Il a reconnu avoir été maladroit et j’ai été sensible à la fois au fait qu’il m’envoie un mail sincère, et qu’il en profite pour exprimer - clairement cette fois-ci ! - le fond de sa pensée. En substance : il a « du mal à imaginer qu’une fille comme moi ait du mal à trouver quelqu’un de bien ». De ce côté-là, les choses se sont donc bien terminées et je crois que nous aurons plaisir à nous revoir à l’occasion. Je continue malgré tout à ressentir une légère frustration, mais que voulez-vous, il faut passer à autre chose.


Autre chose, oui mais quoi ???


J’ai bien tenté de filer mon numéro à un mec en boîte (un dénommé Julien, 33 ans, à qui j’ai tapé dans l’œil, et qui, lui, voulait surtout se taper Bridget – tout court !) mais il ne m’a jamais rappelée, pour une raison inconnue (Ou plutôt bien connue, il voulait un plan Q. Basta.). A priori, ce n’est pas une grande perte puisque selon Aurél, il était laid. Je ne sais plus trop, le gin avait vraisemblablement fait son effet…


Ben c’est que j’ai pas grand-chose à me mettre sous la dent moi les enfants ! Entre les amis d’amis dont j’ai fait le tour (et le grand… tour), les collègues qui ne cadrent pas du tout dans le profil, c’est mal barré.


Jusqu’à ce dîner pendant lequel une copine propose de me présenter un de ses collègues de travail. Elle nous verrait bien ensemble… J’ai envie de vous dire : qui ne tente rien n’a rien. Je vois une ou deux photos de loin, elle lui donne mon adresse mail, et hop, nous voilà partis pour un verre en terrasse.


Ce qui est drôle (si je puis dire !) dans le blind date, c’est la rencontre. Le moment où tu découvres physiquement la personne avec qui tu vas partager quelques heures. Dans mon métier, on dit qu’il faut 20 secondes pour se faire une idée. Et pas de bol, je suis la première arrivée sur les lieux, ce qui me laisse de nombreuses fois 20 secondes avant de l’apercevoir ! En attendant, j’ai vu passer quelques spécimens : des mecs mignons (je me disais pourvu que ce soit lui…) mais aussi des cohortes de laiderons.


Et puis le voilà qui débarque, et bim ! Bonne pioche.

Pas facile d’entrée de jeu quand on me connaît mais je le trouve bien mignon ce petit gars. Je suis soulagée, et nous enchaînons pour deux heures ensemble, à apprendre à se connaître.

Ce que je découvre ? Il est fan de voile (j’ai une image de lui en ciré jaune et chaussures bateau, que je tente désespérément d’effacer), a passé son enfance à voyager (Etats-Unis, Japon), a travaillé à Londres avant de s’installer il y a un an et demi à Paris (40m² à Invalides !). Il est dans la finance (je ne vous donnerai pas plus de détails, c’est toujours un peu nébuleux pour moi et je ne voudrais pas dire de bêtises).

Cerise sur le gâteau : il paie les verres avec une carte Black (so ostentatoire, et so sexy en même temps !)…
Bref, du haut niveau le mec. On passe un bon moment, mais je sens bien qu’il n’adhère pas autant que moi. Et ses derniers mots de la soirée me le confirment : « Bon ben c’était bien sympa. Salut. ».

Gloups, je ravale ma salive, moi qui m’apprêtais à lancer la perche pour un second rendez-vous. A défaut de faire de la voile, je bois la tasse !


Tant pis, la copine entremetteuse me propose un débrief le lendemain. Que j’attends. Longtemps (toujours ce gros problème d’impatience). Et que j’aurais finalement préféré ne pas avoir.

Il n’est pas contre le fait de me revoir (devrais-je dire youpi ?) mais m’a trouvée « lisse » ( !!!), « cérébrale » et « intello » (je sais Messieurs, une fille qui sait lire ça peut paraître très déstabilisant). Et justifiant trop le fait d’avoir une vie sociale malgré mon célibat( !).
Mais mignonne et sympa (ah ben quand même, je ne peux pas avoir que des tares non plus !).


Merde alors : moi qui pensais ne pas être assez « high-level » pour lui, je suis scotchée. Mais revenons sur le fameux : « lisse ». Pour moi qui aime les mots, qui remercie même parfois le ciel de m’avoir fait naître en France, où la langue est si riche, où le vocabulaire à disposition est si complet qu’il y a parfois une multitude de choix pour s’exprimer… je déprime.

Et pour cause, je me rue vers Le Petit Larousse pour avoir une confirmation : non, ce n’est pas un compliment. « Lisse : Qui n’offre pas d’aspérités, uni et poli ». Bon bon bon.


Je le prends bien ? Non ! Je ne le prends pas bien. D’abord, j’ai beau avoir parfois du mal à prendre du recul, je pense que c’est le dernier adjectif que les gens qui me connaissent (même très peu) utiliseraient pour me qualifier. Au-delà de ça, deux heures suffisent-elles à pouvoir juger les gens ? Et la présomption d’innocence cher ami ? (Pourtant tellement d’actualité !)

Je voudrais ne pas être atteinte, mais je ne le peux pas. Je finis la soirée en larme avec cette sensation qui ne me quitte pas : il y a toujours un truc qui fait que ça ne marche pas. Trop ci, trop ça. Pas assez ci, pas assez ça. Quoi que je fasse, quoi que je dise, je ne sais pas si je trouverai un jour un homme qui m’aimera comme je suis. Ni plus ni moins. Qui acceptera Bridget avec tous ses défauts, et avec ses qualités.


Je décide (inutilement) de ne pas rester obnubilée par le retour et de garder en tête le meilleur : il va me revoir. Une seconde chance pour Bridget ? L’occasion de lui démontrer qui je suis vraiment ? De sortir mes cache-tétons roses à paillettes pour casser le côté trop lisse ??? Et bien non, je n’aurai pas cette possibilité parce que voici la réponse que j’obtiens à ma proposition de rendez-vous bis :

(…)
J'ai également apprécié mardi soir, je t'ai trouvé très enjouée. Cependant je pense qu'il manque quelques ingrédients et épices pour que nous apprécions tous les deux la recette.
Je dirais donc que c'est le 3ème point: chimie qu'il me manque. Ne m'en veux pas, c'est parfois comme ça.
Bises,

Un ami me dit – à juste titre et pour me réconforter – qu’il faut que j’arrête ma quête de l’homme de mes rêves. Je ne sais pas si c’est une quête, mais ce n’est certainement pas une promenade de santé !

samedi 28 mai 2011

Mardi 29 mars 2011

Une fois de plus, étant arrivées de nuit, nous n’avons réalisé qu’au petit matin que nous avions passé la nuit au bord du lac de Te Anau. Se brosser les dents face au lac, avec en guise de réveil un joli arc-en-ciel, ça n’a pas de prix, croyez-moi. Le temps va-t-il nous épargner aujourd’hui ? Nous croisons les doigts parce que la luminosité a une véritable incidence sur la perception des paysages ici. Nous entamons la route des Milford Sound avec un objectif clair : ne rien louper des points d’arrêt proposés par les guides. Le premier stop sera le Lake Mistletoe, balade ma foi bien décevante.
Le prochain point d’intérêt ? Les Mirror Lakes, dans lesquels les montagnes se reflètent. Magique.
Troisième arrêt à Lake Gunn, un autre DOC le long du lac. Il est superbe, d’autant plus que le temps de lève au fur et à mesure, ce qui ne gâche rien et nous laisse de l’espoir sur le déroulement de cette journée.
Une autre pause à Hollyford Valley Lookout, avec une vue encore un peu bouchée malheureusement, mais qui donne un côté mystique.
Et une autre encore à The Chasm, courte balade au milieu des grandes fougères (emblème de la Nouvelle-Zélande) et des cascades qui finissent leur course au milieu d’énormes rochers.
Tout ça pour vous dire que la route entre Te Anau et Milford Sound est incroyable. Une fois arrivées à destination (le timing est parfaitement respecté !) nous déjeunons rapidement dans le seul attrape-touristes… Une fortune pour rien, mais une belle anecdote à vous raconter : nous n’avions pas bien compris le mode de fonctionnement du self, et comme il n’y avait personne pour servir, nous sommes passées derrière le comptoir pour nous en occuper nous-mêmes. La honte : les gens prenaient juste leur temps pour venir s’occuper de nous ! Ils se sont bien foutus de nous !
Profil bas donc, jusqu’au moment de rejoindre notre bateau pour la fameuse croisière sur les fjords . Surprise de taille : nous ne serons que 6 personnes en tout ! Le kif.

jeudi 26 mai 2011

Lundi 28 mars 2011

Nous entamons déjà notre seconde semaine en Nouvelle-Zélande, et symbole du jour : nous rendons ce matin notre premier van à l’aéroport. Petit pincement au cœur, mais aussi soulagement puisque l’employée d’Explore More ne se rend pas compte qu’Aurél a cassé le coffre… Ouf. En attendant notre vol intérieur vers Queenstown, nous bavons devant les sushis, wraps, et autres plateaux-repas alors que notre petit sandwich nous attend sagement dans notre sac.À noter : la vue d’avion est superbe sur ce qu’on appelle les Alpes néo-zélandaises, et comme M et JB nous avaient prévenues, nous avions choisi nos sièges côté hublot, organisées que nous sommes.
Pas de temps à perdre à l’arrivée, comme toujours, notre emploi du temps est serré, et nous prenons au plus vite notre nouveau van, le fameux Back Packer. Pas de problème à première vue puisque ce n’est pas notre coup d’essai. À première vue seulement ! En effet, panique à bord quand nous constatons que la conduite sera cette fois manuelle, et que le levier de vitesse se trouve du coup… à gauche ! Je me jette à l’eau et affronte quelques calages avant de prendre une bonne fois pour toutes la route vers Te Anau.
Notre objectif : arriver le plus tôt possible pour réserver la croisière sur les fjords que nous souhaitons faire le lendemain. Nous avons déjà choisi la compagnie et le type de bateau, et devons prendre en compte les horaires à la néo-zélandaise : fermeture 17H ! Peu de répit et de pause sur la route, nous ne nous arrêtons qu’une seule fois, pour acheter des bouteilles d’eau. C’est d’ailleurs en sortant de la petite échoppe que je vois Aurél dans ses pensées foncer vers… un grand panneau publicitaire ! Je crie, elle flippe, s’arrête net, et je la crois sauvée alors qu’elle glisse en arrière, de tout son long et de tout son poids… sur les fesses ! Une fois assurée qu’elle va bien, nous vivons un des plus grands fous rires de ces deux semaines.
Mission accomplie : nous arrivons à Te Anau en temps et en heure, achetons nos places pour Milford Sound et profitons même de ce répit pour faire le lit pendant qu’il fait encore jour. Il fallait le voir pour le croire : le van garé en plein centre-ville, toutes portes ouvertes, avec Aurél qui pulvérise toutes les fenêtres d’ « insect repelant » (les moustiques et autres insectes volants attaquent dans la région). Comique.
Avant de dîner, nous nous octroyons un petit tour le long du très grand lac de Te Anau (un des plus grands de Nouvelle-Zélande) :

puis rejoignons un restaurant… que nous quittons juste après l’apéro parce que c’est sale (verres pas lavés ?) et pas très bon. Ce sera donc pizzeria finalement, et nous ne regrettons pas ce changement puisque nous nous régalons à « La Toscana » (108 Town Centre – Te Anau).
Ce soir, point de camping, nous dormons dans un DOC - Henry Creek - à une petite trentaine de kilomètres au nord de Te Anau , sur la route de Milford Sound.

lundi 23 mai 2011

Dimanche 27 mars 2011

Ce matin, nous partons entre filles profiter du marché de Matakana, que M nous vend très bien. Ah oui, sauf que le marché… ben c’est le samedi en fait ! Dommage. Mais nous ne sommes pas du genre à nous laisser abattre par ce genre de revirement de situation et nous visitons les petites boutiques du centre avant de s’offrir un bon petit cappuccino en terrasse.
Il y a malgré tout une animation bien sympa : un décor champêtre, un groupe de musique, et des producteurs locaux. C’est un des plus beaux moments de ce voyage : cette atmosphère très particulière, le fait d’être avec mes deux meilleures amies, la sensation de partager quelque chose d’indéfinissable, au-delà des mots, et hop, je me mets à pleurer. Je ne suis pas triste pour autant, je me sens bien là, avec elles, à l’autre bout du monde.

Une fois rejointes par JB (qui surfait avec un pote), nous nous baladons à Omaha beach puis Takapena beach. La mission : prendre des photos de nos en train de sauter. Pas mal pour mes amies, je me contenterai pour ma part de petits sauts bien minables (J’ajoute que je suis aussi beaucoup plus petite qu’elles. Je dis ça, je dis rien.).
Avant de quitter Takapena, impossible de passer à côté de LA photo sur le banc face à la plage.


dimanche 22 mai 2011

Samedi 26 mars 2011

La nuit fut bonne. Enfin, surtout pour moi : j’ai en effet bavé, transpiré, ronflé… la super classe. Je plains cette pauvre Aurél !
Le temps ne sera décidément pas de la partie ce week-end, et le réveil pluvieux ne fait que confirmer cette tendance. Nous privilégions donc les visites de lieux couverts, à commencer par l’aquarium d’Auckland, qui bénéficie d’un bon plan marketing (les affiches font bien envie), mais qui est très décevant. Tant pis, on se rattrape en mangeant un morceau à Mount Eden, dans le délicieux Circus, avec le meilleur carrot cake de tous les temps. Pour digérer, nous faisons un petit tour (entre les gouttes) dans la rue commerçante de ce quartier très sympa. Avec un coup de cœur pour un bookshop trop mignon, comme je les aime, avec une ambiance cosy, une jolie sélection de livres et un chat qui ronronne sur le comptoir.
À cela s’ajoute une boutique de souvenirs dans la CBD (centre-ville d’Auckland) où les kiwis et moutons sont déclinés à l’infini avec plus ou moins de bon goût. Inutile de vous dire que j’ai dépensé sans compter, et que ces cadeaux sont surtout… pour moi ! Et oui, les vacances, c’est aussi et surtout pour se faire plaisir. Na.
La journée s’achève au supermarché, où je m’extasie devant les packs néo-zélandais. Mes amis en profitent pour se foutre de moi et de mes « c’est super » lâchés devant les linéaires.
Notre dîner se révélera être typique puisque nous goûtons aux moules géantes, l’une des spécialités de l’île. Et bien c’est très bon. Arrosé d’un petit blanc bien frais, ça passe tout seul. Puis JB nous quitte et nous passons une soirée filles à papoter. Et papoter. Et papoter encore.

samedi 21 mai 2011

Vendredi 25 mars 2011


Inutile de vous dire que la nuit fut mauvaise : le cocktail alcool + orgie de bouffe + ce vent qui a carrément secoué le van (c’est dire la violence des rafales) nous a été fatal.
Mais rien ne démonte les deux voyageuses que nous sommes, alors direction le centre-ville pour un petit-déj copieux en terrasse (je sais, nous passons notre temps à nous gaver) puis nous reprenons la route vers Thames puis Auckland. Il n’y a rien à voir pratiquement jusqu’à notre destination finale, si ce n’est que la route au bord de la mer est tout de même très jolie. Pas de chance pour nous, le temps n’est pas de la partie, et nous arrivons à Auckland sous des trombes d’eau.
Comme il est tôt, nous repérons dans le guide 2 villes à proximité qui a priori ont de l’intérêt. Nous fonçons, mais voilà le topo : d’abord, la route est extrêmement étroite et sinueuse jusqu’à Titirangi. Nous déjeunons au resto «Elevation » dont la terrasse surplombe les environs. Bien que le serveur soit absolument charmant (ses yeux brillent quand nous lui racontons que nous dormons toutes les deux dans notre van, tu m’étonnes :-)) nous ne verrons rien ! La brume et la pluie nous gâchent notre halte.
Qu’importe, nous reprenons la route pour Piha, cette superbe plage de sable noir, repère de surfeurs, avec son énorme rocher au milieu de la plage. Avec ce temps, Piha a quelque chose de mystérieux, voire pratiquement de mystique, qui fait tout son attrait.
Malgré tout, la journée nous a semblé longue et nous sommes bien contentes de retrouver M et JB pour une soirée entre amis.

mardi 17 mai 2011

Ah oui, et « the place to drink » aussi ! Je garde un souvenir ému de cette bouteille de Sauvignon blanc bien frais que nous nous sifflons l’air de rien.
Je bave devant mon agneau (cuisson parfaite, tendre et savoureux) alors qu’Aurél bave devant le serveur (cuisse parfaite, aimable et attentionné).
En effet, ce soir, l’élu s’appelle Mark, et bien qu’il nous serve en short ( !) il a le sourire et toujours un petit mot gentil. Aurél n’en peut plus de ses manières, elle craque (l’alcool aidant), moi je doute surtout de son hétérosexualité… Ce qui ne m’empêche pas de lui dire que l’agneau était « orgasmic ».
Bref. Il y a en tout cas un point sur lequel nous sommes toutes les deux franchement d’accord : Mark et moi-même avons un point en commun. Et pas des moindres. Oui, nous sommes frère et sœur… de cheveux ! Mêmes bouclettes blondes, la ressemblance est saisissante et je ne sais toujours pas si je dois bien le prendre. Qu’importe ! Aurél ne lâche pas l’affaire et décide d’immortaliser l’instant en prenant une photo de nous. Très drôle.
Tout nous fait rire, nous sommes bel et bien bourrées, nous devons notre plus gros fou rire du soir à la rédaction des cartes postales, quand j’écris à mes parents en mettant trois « L » à « villle ». Ouf, j’avais acheté une carte en rab (prémonition?).
Nous rentrons au camping… ben… torchées… mais tellement heureuses de vivre tout ça ensemble ! Vivement demain qu’on remette ça !


La page idyllique se referme-t-elle après Cathedral Cove ? Certainement pas, puisque nous commençons une autre balade, et Aurél a la super idée de repérer la plage de Hahei Beach où nous pourrions pique-niquer. Ni une, ni deux, nous y voilà pour profiter de la vue splendide et avoir la chance de grignoter face à la mer. Royal. Nous partons pour une marche digestive mais nous avons bien du mal à lutter contre le vent.
C’est le signe que nous devons retourner au van et reprendre la route direction Coromandel Town, route qui se révélera être très chiante à cause des nombreux virages. Puis nous atteignons notre destination pour la nuit et je tombe instantanément amoureuse de cette petite ville que je trouve charmante.
C’est d’ailleurs dans la rue commerçante, principal lieu d’attraction, qu’Aurél oublie son gilet dans une boutique. Le temps de réaliser, et la gérante a fermé les lieux ! Le restaurant d’à côté nous donne le « tip » du jour : elle ouvre à 9H le matin, alors nous y serons pour récupérer le précieux bien dès demain.
Sur ces entre faits, nous passons par la case achat de cartes postales et camping avant d’aller dîner au Pepper Tree, qui semble être « the place to eat » ici.




Et ce n’est qu’un début. En effet, le point d’orgue de cette journée sera notre balade à Cathedral Cove, cette plage que les guides de la Nouvelle-Zélande ne cessent de mettre en avant. Celle qu’il ne faudrait pas louper. Alors malgré un chemin un peu difficile, parfois les pieds dans la boue, malgré une descente périlleuse le long de la paroi, tenue par une corde (pour cause de destruction du petit escalier pourtant si pratique), et malgré le soleil qui nous pique la peau, nous donnons tout.
Le jeu en vaut la chandelle : l’arrivée sur la plage est tout simplement fabuleuse. Il y a un rocher en plein milieu de l’eau, à quelques mètres du rivage. L’eau est assez agitée, et nous sommes très peu nombreux à avoir tenté le track ce matin. Nous pouvons donc profiter pleinement de ce havre de paix, de sa douche naturelle, et du tunnel formé dans la roche. Je suis littéralement sous le charme. Cet endroit me ressource, il y a comme une impression de bien-être, cette idée que rien n’est grave, qu’il faut relativiser les choses. Sans parler de la prise de conscience de la beauté de la nature. De ce que la terre nous offre et dont nous devons prendre soin parce que c’est un trésor.
Le temps se fige, et pourtant, nous ne pouvons pas rester ici éternellement : il est temps de remonter via le chemin boueux de l’aller. Et là, ça se corse : agrippée à une corde, en équilibre précaire, je suis en fait morte de trouille et je réalise que si, je vais peut-être crever ici… parce que je ne pourrai jamais remonter ! Ouf, un couple s’en mêle, et pendant qu’elle se fout de ma gueule ( !), le monsieur gentleman (mais laid, y a pas de justice dans ce bas monde) me prête sa main. Sympa, je le remercie chaleureusement. Quant à elle, je la retiens et je savoure ma vengeance quelques mètres plus loin elle se retrouve en grand écart, pas plus fière que moi quelques minutes plus tôt. Et toc.

lundi 9 mai 2011

Jeudi 24 mars 2011




Nous nous levons tôt en ce jeudi 24 mars 2011. Peu motivées en revanche. Voire pas motivées du tout. La tête dans le cul, nous nous faisons quelques toasts alors que la famille asiatique en face de nous nous fait saliver avec une omelette, des tartines, de nombreuses boissons, bref, un king-size breakfast à 7 (3 générations) autour de la table.
Direction la plage de Hot Water Beach pour creuser dans le sable avec nos pelles. Sauf que des pelles… eh bien nous n’en avons pas ! Alors nous attendons sur le parking devant la petite cahute qui nous permettra de louer les précieux objets. Tout cela semble parfait mais… pour le moment la cahute est tout bêtement fermée. Dommage. Nous en profitons pour nous mettre (difficilement) en maillot de bain. Il faut dire qu’il fait un peu frisquet ce matin. Beau mais frisquet. Dès que le rideau est monté, nous fonçons. Ce n’est manifestement pas notre jour : nous ne pourrons pas accéder à la plage avant… 15H30 au plus tôt puisqu’il faut attendre la marée basse. Nous prenons rapidement notre décision : nous ne tremperons pas nos fesses dans des baignoires de sable ce matin, on a un planning nous ! Nous prenons néanmoins le temps de siroter un cappuccino (excellents en Nouvelle-Zélande) face à la mer. Cela nous permet d’envisager la journée avec sérénité et déjà de superbes images en tête.

dimanche 8 mai 2011


Le retour à la réalité est moins dur qu’il n’y paraît parce que nous savons que nous venons de vivre l’un des plus beaux moments de notre voyage (et Dieu sait qu’ils sont nombreux pourtant).
Nous retournons à notre van, direction la station essence et le supermarché avant de prendre la route pour Hot Water Beach.
Plutôt que de s’arrêter dans un restaurant pour déjeuner, nous optons pour une pause pique-nique au bord du lac Okere. Ce n’était absolument pas prévu dans notre road trip du jour, mais nous avons toutes les deux craqué pour cette petite bande d’herbe au bord de la route. Bref, cela n’a fait que contribuer à la magie de la journée. Aurélie en profite pour faire un petit brin de vaisselle dans le lac alors que je me contrefous de savoir si nos couverts sont propres ou sales et que je propose carrément de les remettre en l’état dans le coffre. Tout ça pour en venir au point suivant : nous réalisons en effet avec Aurél que nous avons bien changé depuis notre rencontre sur les bancs de notre école de commerce. Je suis semble-t-il plus cool et moins psychorigide que vous le pensez tous (héhé je vous ai bien eus, vous ne l’attendiez pas celle-ci).
La Nouvelle-Zélande est en tout cas une terre propice à la prise de recul et à l’introspection, c’est certain. Et à la contemplation bien évidemment, puisque les paysages que nous traversons nous font encore voir une autre facette du pays : après une pause sur la plage de Waihi, nous voici arrivées en fin de journée à Hot Water Beach. Nous sommes venues pour profiter, comme tous les touristes, de la plage où l’on peut se baigner dans une eau naturellement chaude, après avoir donné quelques pelletées.
Voici notre programme du jeudi matin, mais d’ici là, déception absolue, il n’y a rien à Hot Water Beach ! Le seul restaurant, par ailleurs recommandé par notre guide, est fermé. Du coup, nous décidons de rejoindre le camping, où nous grignotons ce qu’il nous reste. En bref, un dîner essentiellement composé de tortillas, de dips, et… de vin ! Diététique. En même temps, on n’arrête pas de manger (et de boire) comme des porcasses depuis notre arrivée sur l’île, et ce soir ne fera clairement pas exception ! Peu importe, on se marre bien en observant cette bonne femme bourrée et son mari affalé, et un inconnu au bataillon, seul de surcroît, qui vient se faire sa petite popotte, sa petite vaisselle, et sa tisane. Blouson rouge, bonne quarantaine, mais pas mal.
Allez, hop, au lit, le programme reste chargé pour le lendemain et nous nous couchons en espérant que le ciel sera clément puisque nous souhaitons profiter des plages et des balades de la côte…

mercredi 4 mai 2011



Cela étant, je ne pensais déjà pas choper jusque-là, mais alors depuis « l’atterrissage » sur l’île, je peux vous assurer que nous sommes très très loin du compte : en plus de mon accoutrement habituel, Luke me refile un casque de chantier jaune et un masque à gaz. Décidément, quelqu’un doit m’en vouloir beaucoup quelque part.
Sur l’île, l’impression est tout simplement lunaire. Nous sommes les seuls visiteurs, et j’ai l’impression d’être dans un film de science-fiction. Je vois en plus Aurél qui prend littéralement son pied, et ça me fait bien plaisir. Nous marchons sur une terre de souffre, elle fume, elle brûle, elle bout. À l’approche du cratère l’odeur se fait plus âcre et les sensations plus fortes encore. Nous vivons un moment unique.



J’en profite donc pour le coller comme un petit chien (on ne sait jamais, sur un malentendu) pendant qu’Aurél prend des milliers de photos... de moi en train de le suivre !
La bonne surprise en prime ? Notre pilote qui se trouve être aussi notre guide est tout simplement craquant. Un peu petit certes, mais charmant. Et puis moi, les petits, ça ne m’a jamais vraiment dérangée de toute façon ! :)
Puis l’île est à portée de main…
C’est ensuite la mer que nous approchons, et je reste sans voix devant les jeux de lumière et les couleurs qui s’offrent à nous.
Je grimpe dans l’hélico en réalisant un rêve et survoler les paysages ne fait que me rendre encore plus amoureuse de la Nouvelle-Zélande. Vue du ciel, l’île du Nord est comme plissée par tous les tremblements de terre et les éruptions volcaniques. Elle est vallonnée, verte, et on prend plus facilement conscience de là-haut la faible densité de population humaine par rapport aux élevages ovins. Plein de petits moutons partout, c’est trop chou. Il y a aussi une sensation de fragilité dans ce frêle engin volant.

Cherchez Bridget

Ma photo
Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!