lundi 30 mai 2011

La quête

Je suis intarissable sur mon voyage en Nouvelle-Zélande, j’en ai pleinement conscience.
J’espère néanmoins que vous suivez nos aventures avec plaisir… Mais je décide de faire une pause dans mon récit parce que les évènements l’imposent !


Il est temps en effet de faire le point sur la situation de ces dernières semaines de ma « non-vie » amoureuse :) :


D’abord, X s’est excusé suite à la conversation que nous avons eue. Il a reconnu avoir été maladroit et j’ai été sensible à la fois au fait qu’il m’envoie un mail sincère, et qu’il en profite pour exprimer - clairement cette fois-ci ! - le fond de sa pensée. En substance : il a « du mal à imaginer qu’une fille comme moi ait du mal à trouver quelqu’un de bien ». De ce côté-là, les choses se sont donc bien terminées et je crois que nous aurons plaisir à nous revoir à l’occasion. Je continue malgré tout à ressentir une légère frustration, mais que voulez-vous, il faut passer à autre chose.


Autre chose, oui mais quoi ???


J’ai bien tenté de filer mon numéro à un mec en boîte (un dénommé Julien, 33 ans, à qui j’ai tapé dans l’œil, et qui, lui, voulait surtout se taper Bridget – tout court !) mais il ne m’a jamais rappelée, pour une raison inconnue (Ou plutôt bien connue, il voulait un plan Q. Basta.). A priori, ce n’est pas une grande perte puisque selon Aurél, il était laid. Je ne sais plus trop, le gin avait vraisemblablement fait son effet…


Ben c’est que j’ai pas grand-chose à me mettre sous la dent moi les enfants ! Entre les amis d’amis dont j’ai fait le tour (et le grand… tour), les collègues qui ne cadrent pas du tout dans le profil, c’est mal barré.


Jusqu’à ce dîner pendant lequel une copine propose de me présenter un de ses collègues de travail. Elle nous verrait bien ensemble… J’ai envie de vous dire : qui ne tente rien n’a rien. Je vois une ou deux photos de loin, elle lui donne mon adresse mail, et hop, nous voilà partis pour un verre en terrasse.


Ce qui est drôle (si je puis dire !) dans le blind date, c’est la rencontre. Le moment où tu découvres physiquement la personne avec qui tu vas partager quelques heures. Dans mon métier, on dit qu’il faut 20 secondes pour se faire une idée. Et pas de bol, je suis la première arrivée sur les lieux, ce qui me laisse de nombreuses fois 20 secondes avant de l’apercevoir ! En attendant, j’ai vu passer quelques spécimens : des mecs mignons (je me disais pourvu que ce soit lui…) mais aussi des cohortes de laiderons.


Et puis le voilà qui débarque, et bim ! Bonne pioche.

Pas facile d’entrée de jeu quand on me connaît mais je le trouve bien mignon ce petit gars. Je suis soulagée, et nous enchaînons pour deux heures ensemble, à apprendre à se connaître.

Ce que je découvre ? Il est fan de voile (j’ai une image de lui en ciré jaune et chaussures bateau, que je tente désespérément d’effacer), a passé son enfance à voyager (Etats-Unis, Japon), a travaillé à Londres avant de s’installer il y a un an et demi à Paris (40m² à Invalides !). Il est dans la finance (je ne vous donnerai pas plus de détails, c’est toujours un peu nébuleux pour moi et je ne voudrais pas dire de bêtises).

Cerise sur le gâteau : il paie les verres avec une carte Black (so ostentatoire, et so sexy en même temps !)…
Bref, du haut niveau le mec. On passe un bon moment, mais je sens bien qu’il n’adhère pas autant que moi. Et ses derniers mots de la soirée me le confirment : « Bon ben c’était bien sympa. Salut. ».

Gloups, je ravale ma salive, moi qui m’apprêtais à lancer la perche pour un second rendez-vous. A défaut de faire de la voile, je bois la tasse !


Tant pis, la copine entremetteuse me propose un débrief le lendemain. Que j’attends. Longtemps (toujours ce gros problème d’impatience). Et que j’aurais finalement préféré ne pas avoir.

Il n’est pas contre le fait de me revoir (devrais-je dire youpi ?) mais m’a trouvée « lisse » ( !!!), « cérébrale » et « intello » (je sais Messieurs, une fille qui sait lire ça peut paraître très déstabilisant). Et justifiant trop le fait d’avoir une vie sociale malgré mon célibat( !).
Mais mignonne et sympa (ah ben quand même, je ne peux pas avoir que des tares non plus !).


Merde alors : moi qui pensais ne pas être assez « high-level » pour lui, je suis scotchée. Mais revenons sur le fameux : « lisse ». Pour moi qui aime les mots, qui remercie même parfois le ciel de m’avoir fait naître en France, où la langue est si riche, où le vocabulaire à disposition est si complet qu’il y a parfois une multitude de choix pour s’exprimer… je déprime.

Et pour cause, je me rue vers Le Petit Larousse pour avoir une confirmation : non, ce n’est pas un compliment. « Lisse : Qui n’offre pas d’aspérités, uni et poli ». Bon bon bon.


Je le prends bien ? Non ! Je ne le prends pas bien. D’abord, j’ai beau avoir parfois du mal à prendre du recul, je pense que c’est le dernier adjectif que les gens qui me connaissent (même très peu) utiliseraient pour me qualifier. Au-delà de ça, deux heures suffisent-elles à pouvoir juger les gens ? Et la présomption d’innocence cher ami ? (Pourtant tellement d’actualité !)

Je voudrais ne pas être atteinte, mais je ne le peux pas. Je finis la soirée en larme avec cette sensation qui ne me quitte pas : il y a toujours un truc qui fait que ça ne marche pas. Trop ci, trop ça. Pas assez ci, pas assez ça. Quoi que je fasse, quoi que je dise, je ne sais pas si je trouverai un jour un homme qui m’aimera comme je suis. Ni plus ni moins. Qui acceptera Bridget avec tous ses défauts, et avec ses qualités.


Je décide (inutilement) de ne pas rester obnubilée par le retour et de garder en tête le meilleur : il va me revoir. Une seconde chance pour Bridget ? L’occasion de lui démontrer qui je suis vraiment ? De sortir mes cache-tétons roses à paillettes pour casser le côté trop lisse ??? Et bien non, je n’aurai pas cette possibilité parce que voici la réponse que j’obtiens à ma proposition de rendez-vous bis :

(…)
J'ai également apprécié mardi soir, je t'ai trouvé très enjouée. Cependant je pense qu'il manque quelques ingrédients et épices pour que nous apprécions tous les deux la recette.
Je dirais donc que c'est le 3ème point: chimie qu'il me manque. Ne m'en veux pas, c'est parfois comme ça.
Bises,

Un ami me dit – à juste titre et pour me réconforter – qu’il faut que j’arrête ma quête de l’homme de mes rêves. Je ne sais pas si c’est une quête, mais ce n’est certainement pas une promenade de santé !

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Cherchez Bridget

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Je suis une femme. Et ouais, plus de « Hé Mademoiselle » qui traîne : à 30 ans, je suis passée du côté obscur de la force. Je suis blonde. Oui, oui, une vraie, à l’état naturel. Avec tout ce que ça comporte comme préjugés. Ma meilleure défense et en même temps mon meilleur plan d’attaque : le classique : « hum, c’est mon côté blonde », valable en toutes circonstances, avec en option le doigt sur la bouche pour le côté naïve-coquine-irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire. Parce qu’il faut souffrir pour être blonde, ça se travaille et ça s’entretient Madame, j’vous le dis moi. Je suis célibataire. Un peu. Souvent. De façon récurrente. TOUJOURS. TOUT LE TEMPS ! Ok, ok, je suis un cas désespéré. Je suis drôle bien sûr. Et j’assume. BREF, JE SUIS BRIDGET ! Quand j’ai commencé à écrire ce blog, j’avais simplement envie de partager mes mots et mes maux, comme une thérapie. Maintenant, c’est BEAUCOUP plus que ça : c’est mon petit coin de paradis, c’est mon grand plaisir, c’est ma fierté. Alors « come on in » : ris, pleure, râle, aime-moi, insulte-moi, mais surtout, surtout : amuse-toi autant que moi !!!