Résolutions ? Révolution !

Désolée pour cette interruption dans mes tribulations à Curaçao, je finirai dans les jours qui viennent. Pas d’inquiétude donc. Car là, l’événement est de taille.

Ça y est. On y est. Le dernier jour de l’année. Celui du rituel du bilan de l’année qui vient de s’écouler, et des résolutions pour celle à venir.
Je n’échapperai pas à la règle, alors autant me jeter à l’eau tout de suite.

Bilan 2009 :
- Partenaire(s) sexuel(s) : 1. Hors objet de plaisir et fantasmes bien sûr.
- Coïts : 2. Quoi ? Il faut y aller en douceur quand on se remet en jambes après 1,5 an d’abstinence.
- Messages bloggés : La barre des 100 a été dépassée. Ça se fête, non ? Champagne ! (Autant commencer tout de suite puisque de toute façon je serai saoûle ce soir.)
- Voyages : beaucoup. Et lointains. Mon bilan carbone en a pris un coup en 2009, je l’avoue.
- Nouveau boulot : 1. Et ça aussi ça se fête, non ? Champagne !!
- Moral : Au top niveau. Même sans Champagne, promis.
- Appartement : 1. My home. Mon chez moi rien qu’à moi.

Et puis pour la suite, par pitié évitons les : « en 2010, je voudrais perdre 5 kgs et me remettre au sport ». Oui, ça fait bien 10 ans que ça dure et franchement, entre nous, avant de se « remettre » au sport, encore faut-il s’y mettre tout court, non ?
Faire des listes empiriques de choses que de toute façon nous ne ferons pas… Where’s the point ?

Ce que je propose pour 2010, c’est simplement de faire de son mieux, au jour le jour, à son échelle.
Pour être heureux. Pour profiter. Pour partager. Pour aimer. Pour jouir. De la vie.
Voire jouir tout court ! ;-) (enfin ça on verra).

Je vous souhaite une très belle année 2010 à tous.
Et surtout prenez l’excellente résolution de continuer à lire mon blog et à faire tourner l’adresse… Et ne faites pas que le rajouter à votre liste, faites-le !

Allez, Champagne !!!

Curaçao, Aéroport, Vendredi 4 Décembre 2009, 10H10

Je ne peux pas croire que le séjour touche déjà à sa fin. C’était vraiment super. J’ai passé 2 fabuleuses semaines ici. On s’est levés tous les 3 ce matin à 5H pour petit-déjeuner ensemble et ils sont restés avec moi jusqu’à la dernière seconde : le vol avait 2H de retard ! Jarett est allé acheter un jeu de cartes à la boutique (la seule !) de l’aéroport pour passer le temps. Trop mignon. Sauf que, après de nombreux hugs, et une fois passé le 1er garde de l’aéroport, je me rends compte qu’il faut payer 32 USD de taxes et j’ai… 29USD sur moi !
Je retourne sur mes pas illico, je traverse le parking en hurlant comme une furie parce que je sais que Nico a 5USD sur lui ! Il me les donne, un dernier hug pour la route et je passe la douane… sans avoir à payer car les taxes sont incluses dans le prix de mon billet !!!
Damn it. Mais ça valait bien un dernier au revoir.
Là, tout de suite, je me sens un peu tristoune… Ils me manquent déjà.
Et la journée va être très, très longue.

Curaçao, Jeudi 3 Décembre 2009, 10H54

Top le Mac Do ! Ça faisait au moins 6 mois que je n’y avais pas mis les pieds ! Et la dernière fois, j’avais pris une salade (pas drôle)… J’ai découvert un truc affreux ici, bien bien pire que les moustiques : les puces qui vivent dans le sable, au bord de l’eau ! Suis complètement recouverte de piqûres, et sous anti-staminiques depuis 3 jours pour ne pas m’arracher la peau avec les dents ! C’est franchement insupportable : les crises d’urticaire à 3H du mat, merci, plus jamais ! Ce qui ne nous a pas empêché Nico et moi de bouquiner hier sur la plage jusqu’à ce que le soleil se couche… et bien au-delà. Petite touche romantique : là, au bord de la mer des Caraïbes, avec le clapotis des vagues et le bourdonnement des moustiques (!!!) , il me prend dans ses bras (en tout bien tout honneur of course). Nous sommes alors enlacés comme un vieux couple. Oui, je l’avoue, j’ai eu les larmes aux yeux. Parce que ça fait du bien. Parce que ça fait tellement longtemps que je n’ai pas senti un cœur battre contre le mien. Rien que d’y penser, je sens les sanglots qui refont surface. Il va me manquer mon petit Nico. Beaucoup.

Curaçao, Mercredi 2 Décembre 2009, 21H08

Nous avons dîné au resto hier soir : japonais. Eh bien je vais vous dire : Planetsushi, Shogun de Rueil et même – oui même – Sushishop, vous pouvez aller vous rhabiller vite fait parce que c’était de très très loin les meilleurs sushis/makis que j’ai jamais mangés. Plein de saveurs et d’associations inattendues (de la sardine grillée, de la banane plantain, et même un cheesecake tempura) qui ont réveillé mes papilles. En revanche, avec 2 hommes à table, il vaut mieux se ruer sur son assiette, parce que c’est vraiment chacun pour sa gueule. Autant ils peuvent être prévenants et gentlemen la plupart du temps, autant dès qu’on parle nourriture, on retourne au stade primaire de l’évolution animale. Ça fait un peu peur… À part ça, Jarett a fait un gâteau au chocolat hier (1kg de chocolat au lait et à mon avis autant de beurre et de miel). C’était hyper gentil et très honnêtement, chaque bouchée (6 000 kcal donc) est orgasmique. Better than sex. Ou de ce que je m’en souviens ;-) Je vous laisse, c’est Mac Do ce soir avec Nico. Et régime sec en rentrant. Eau, eau, et beaucoup de gym suédoise…

Curaçao, Mardi 1er Décembre 2009, 11H

Nous avions un programme chargé hier : après avoir préparé de quoi grignoter sur la plage, nous avons retrouvé Judith, une ancienne collègue de Nico, puis nous avons traversé l’île tous les 4 pour rejoindre le Parc National de Christoffel. Parc naturel que l’on traverse en fait en voiture, avec plusieurs points de vue à couper le souffle.
Et là, ça devient folklorique :
1er arrêt : Je me retrouve nez à nez avec un énorme iguane. Ce qui dans l’absolu ne me fait rien sauf que Jarett vient de me dire que ces bestioles attaquent régulièrement… J’agrippe donc forcément la main de Nico, mais l’iguane s’enfuit rapidement de toute façon.
2ème arrêt : Evidemment, le jour où nous prévoyons de faire une grande sortie, il pleut ! A torrents ! On se prend donc une bonne douche, puis nous courons à la voiture pour nous sécher. Comme si mes cheveux avaient besoin de ça !
3ème arrêt, et là c’est le pompon : nous avons pique-niqué dans le parc puis au moment de démarrer… Rien. Mais alors rien de chez rien. Pas un ronronnement, pas une étincelle.
Pour replacer tout ça dans le contexte, il faut savoir que Nico et Jarett ont acheté une vieille Volvo verte gigantesque et pourrie en arrivant sur l’île. Au moins, elle ne craint rien.
Je relativise, bizarrement : les 2 loustics ont de toute façon leurs portables. Et le coffre est rempli de bouffe et de boissons ;-). C’est à ce moment-là que Nico, le benjamin du groupe, a une idée lumineuse : appeler le frère de Jarett pour un dépannage en live. Et ça marche ! Youpi ! Du coup, on n’a plus arrêté la voiture du tout jusqu’à notre destination finale : la plage de Santa Cruz. Quand on voulait descendre de la voiture, on laissait le moteur tourner et on fermait les portes avec le 2nd jeu de clés ;-)
Santa Cruz : la plage déserte (nous 4 et les crabes) , le coucher du soleil, les promenades, et le barbecue qui se transforme en feu de camp. Franchement super : regarder les étoiles allongée tout contre Nico, c’était un des meilleurs moments du voyage. Idyllique. Reposant. Stimulant.
On est vraiment très proches tous les 2 et ça me ravit.
C’est dans ce genre de relation que je puise toute mon énergie pour aller de l’avant. Un grand bol d’amour, ça fait du bien.
Bon, arrêtons la phase romantique : pour le moment, en direct live, ils sont en train de… baiser. Oui, c’est le mot. La porte ouverte ( !!!). Mais ils sont sympas, ils m’ont prévenue. En tout cas, ils sont bien silencieux… On a prévu de se faire quelques parties de Carcassonne après ça (le fameux jeu de société). Moi, ça me va tant qu’ils prennent une douche et se lavent les dents !
J’ai beau avoir l’esprit ouvert, on garde les bonnes manières ;-))

Curaçao, Dimanche 29 Novembre 2009, 21H55

Nous avons fait le tour des plages cet aprèm avec Nico :
> Petite halte sur la route au « Butterfly Garden », qui regroupe un grand nombre d’espèces de papillons. Très joli mais toutefois un peu décevant. Du coup, Nico et moi avons échafaudé un plan d’actions pour recruter de nouveaux visiteurs ! Marketing, quand tu nous tiens ;-)
> Grote Knip + Kleine Knip + Playa Jeremi + Playa Lagun. Je crois que l’on peut difficilement s’imaginer la couleur de l’eau ou sa transparence à moins d’y être allé : on voit les poissons nager sous soi ! L’eau est turquoise, puis devient bleu profond. C’est incroyable, et tout ça change bien sûr en fonction de la luminosité. Absolument magnifique.
Je ne sais pas quoi dire de plus, et j’en suis bien désolée : il est rare que je me retrouve « speechless » !
Oh, parlons nourriture aussi. Vous savez ce qui me manque le plus ici :
> Du pain !!! C’est très frenchy, j’avoue, mais franchement, quoi de meilleur qu’un bout de quignon de baguette ?!
> Un café ! Pas une goutte depuis mon arrivée… Je tiens bon.
Pour le reste, on va dire que ça va. L’alcool n’a pas coulé à flots, mais pour ça aussi je tiens bon ;-)
Allez, bercée par le karaoké local, je vais me laisser peu à peu gagner par la douce fatigue des vacances.

Curaçao, Dimanche 29 Novembre 2009, 10H05

Quelle journée hier !

Nico m’a emmenée danser au « Bermuda », haut lieu des nuits branchées de l’île. Et pour cause ! Quel endroit : 3 ambiances musicales différentes (musique locale type merengue à l’intérieur, grande scène house à ciel ouvert, et enfin nos grands tubes du moment en plein air !) et une déco hyper sympa : des bars partout, des canapés avec plein de gros coussins bien confortables (non, je ne les ai pas testés à part pour une conversation en bonne et due forme ou presque avec Nico – parler sexe avec un gay, c’est cash ;-)) et des bougies partout. Très chouette, vraiment.
Après 3 gin tonic, je me suis un peu lâchée côté « house » et ça fait du bien. Bon, en revanche, comme je ne savais pas trop où j’allais au préalable, je n’étais clairement pas « the sexiest ever », mais bon, tant pis, ce ne sera pas la première ni la dernière fois d’ailleurs.
Je vais être très honnête avec vous (pas de déprime, juste une réalité) : quand je fréquente ce genre d’endroits, je me sens :
1. Moche. Quels canons encore hier soir ! Des filles super gaulées, vraiment. Et hyper sexy. Des bombes quoi. Du coup, petite Bridget est complètement invisible.
2. Vieille. Euh, c’est quoi la moyenne d’âge ici ? Mais attends, ils acceptent les mineurs ? Ah non, pardon, c’est juste qu’en fait, j’ai 10 ans de plus qu’eux.
Waoh. Je vous laisse, j’ai ma crème antirides à mettre.

Curaçao, Samedi 28 Novembre 2009, 20H

Après nous être donc empiffrés de pancakes, nous sommes allés tous les 3 nous la couler douce sur une plage privée du coin.

Puis nous avons déposé Jarett au Mac Do (où il bosse) avant d’aller… snorkler ! Bon, pour être tout à fait franche, quand j’ai vu le chemin qui menait à la pseudo-plage, j’ai un peu flippé : ça ressemblait plus à une potentielle scène de crime des Experts qu’à un spot de plongée ! Et pourtant… A peine les pieds dans l’eau, me voilà avec le masque et le tuba (rien de moins sexy je pense !) et j’en prends plein la vue !

À à peine 2 mètres du bord, c’est déjà Nemo land ! Tout est magique : dès que je me sens à l’aise, ma respiration ralentit et je m’extasie : les formes des poissons, leur taille, leurs couleurs, leur façon de nager et de picorer du plancton… C’est une sensation que j’adore, vraiment.

Comme j’ai toujours un peu peur parce qu’on va loin, Nico m’a promis de rester près de moi. Je relève la tête. Il tient sa promesse. Et propose de m’emmener encore un peu plus loin voir une épave. Allez, soyons fous.

Franchement, je ne pensais pas y arriver : c’était plus profond, et plus impressionnant aussi. Mais j’y suis arrivée et je dois dire que j’en suis fière. C’est une petite victoire certes, je n’ai pas non plus admiré l’épave du Titanic, on est bien d’accord, mais c’est bon de repousser un peu ses limites.

Après 3 bons quarts d’heure de snorkeling, Nico m’a fait faire le tour de cette partie de l’île, sorte de Beverly Hills avec des villas plus impressionnantes les unes que les autres. Mouais. Suis pas très à l’aise avec l’idée des ghettos de riches, mais bon, c’est la vie (j’habite à Suresnes, donc je serais bien mal placée je crois).

Et puis pas le temps de polémiquer, vive les VACANCES !

Curaçao, Samedi 28 Novembre 2009, 10H17

Je ne peux pas y croire, je suis déjà à la moitié de mon séjour ici ! Bon, ce n’est pas le moment de penser à ça, la bonne nouvelle étant que jusqu’à mon départ, Nico ne travaille pas, et qu’on va faire plein de trucs ensemble, mais aussi avec Jarett, qui aura au moins 2 jours « OFF » cette semaine.

Hier soir, j’ai invité les 2 loustics à dîner. Le resto était sympa, et la bouffe bonne, voire très bonne, mais quelques points négatifs en revanche :

- Mêmes prix qu’à Paris ?!

- On a attendu TRES longtemps avant d’avoir nos plats, qui sont arrivés… froids (et là-dessus je suis intransigeante !) et Nico a été servi bien après nous…

- On nous a changé de table.

Le tout sans compensation. Bof. Le service, c’est plus ce que c’était. Ah oui, encore 2 points que j’ai oubliés et qui pèsent lourd dans la balance :

- Nous n’avions pas de rince-doigts alors que Jarett a mangé des moules et moi des gabas.

- Ils servaient toujours les garçons d’abord et moi en dernier !!!

Puis nous sommes allés manger une glace dans le centre avant de rentrer faire quelques parties d’un jeu qui s’appelle « Carcassonne » jusqu’à 1H.

Ce matin, Nico nous fait des pancakes torse nu en chantonnant… J’adore mes vacances !!!

Curaçao, Vendredi 27 Novembre 2009, 14H40

Humm... Ah oui, au fait Robert, c’est quand tu veux, où tu veux, tu le sais ça ? Je te recommande une petite blondinette avec des seins, ça te changerait un peu ;-) Ah, et tu peux aussi venir avec ton copain le loup : je n’ai pas de problème avec les poils ;-)) ou même avec ton père Carlisle, le grand docteur : plus on est de fous, plus on rit !!!

Allez, salut.

Curaçao, Vendredi 27 Novembre 2009, 14H29

Nous sommes allés au ciné hier soir voir New Moon, la suite de Twilight. J’ai bien évidemment adoré : pour une midinette en puissance, tous les ingrédients étaient réunis pour que le film résonne en moi. C’est tellement follement romantique…

Bref, tout ça pour dire qu’il y a un truc ici qui me terrifie : les gens mangent tout le temps. Et que de la junk food ! Des bonbons, des barres de chocolat, des frites, des nachos, des hamburgers et autres hot-dogs… Plus c’est gras et sucré, mieux c’est ! Et je vous passe les détails pour ce qui est des boissons ! Le paradis de malbouffe je vous dis, et quand je vois le nombre de jeunes filles hier soir qui avaient déjà une belle bouée autour du bidou, ou qui étaient juste grasses et replètes, je me dis que ça fait un peu flipper… Mais bon, autre culture, autres mœurs…

En tout cas, je ne sais pas si le film a soulevé en moi des questions existentielles (probablement) mais j’ai passé, pour la 1^ère fois depuis mon arrivée sur l’île, une nuit de merde ! J’ai fini par prendre un petit comprimé magique pour sombrer. Allez, je vous laisse, soyez sages ! ;-)

Curaçao, Mercredi 25 Novembre 2009, 23H10

Cette ballade en solitaire dans les rues de Willemstad m’a beaucoup plu. Ça peut paraître stupide, mais je me suis habituée à vivre avec moi-même (!!!) et ces quelques heures à me laisser porter m’ont fait un bien fou.
J’en ai profité pour faire les boutiques, m’offrir un « batido » (smoothie à base de fruits frais à se damner), prendre des photos, et... me faire siffler ! Il semble en effet que les locaux soient sensibles aux petites blondes… et je suppose que cela n’a rien à voir avec le fait qu’à chaque coup de vent, ma jupe se soulève jusqu’à apercevoir ma petite culotte... Non, rien à voir.
Après quoi Nico m’a rejoint pour une piña colada devant le coucher du soleil (ouf, de l’alcool, je commençais à dépérir moi !) et un petit tour au ciné. Après la séance, direction Fort Nassau (un des forts de l’île construit pour sa défense et aujourd’hui transformé en restaurant…) pour une vue imprenable de l’île la nuit. Sympa.
Bon, maintenant, il faut que je tienne 1H30 de plus avant d’aller chercher Jarett à son boulot. C’est pas gagné pour tout vous dire !

Curaçao, Mercredi 25 Novembre 2009, 14H40

Waoh. Suis à 2 doigts de retourner me coucher : Nico & Jarett m’ont emmenée déjeuner dans une vieille halle où ils servent des plats locaux. C’était très bon (quoique légèrement bourratif) et avec la chaleur par là-dessus, c’est dur de tenir le coup. Au menu donc, tout dans la même assiette :

-Pilons de poulet cuisinés façon ragoût avec semble-t-il un ingénieux mélange d’épices douces.

-Du riz mélangé avec des « beans », ou plutôt des lentilles je pense.

-De la banane plantain (j’adore ça).

-Une petite salade de crudités.

Jarett m’a fait goûter une sorte de pain de maïs et un bout de pancake à la citrouille en dessert. Exquis.

Je ne mange plus pendant 3 jours, cela va sans dire.

Oh, j’oubliais : hier, j’ai passé l’aprèm dans un lieu très lounge avec Jarett : MOON. Une piscine à débordements qui donne sur l’océan, plein d’endroits abrités où bouquiner, lézarder, et surfer sur Internet. Très chouette.

Pour cet aprèm en revanche, ils bossent tous les 2 : je leur ai demandé de me larguer dans le centre histoire de flâner un peu.

PS : Dieu merci, les cheveux vont mieux depuis 2 jours. Acclimatés ? Sûrement !

Curaçao, Mardi 24 Novembre 2009, 14H54

Je me suis levée à 12H aujourd’hui… Ce qui me fait une bonne nuit de sommeil de presque… 13H ! Je suppose que j’en avais besoin. Ici, pas de stress, pas d’horaires, pas d’obligations. Ça fait un bien fou. Moi qui cours tout le temps, je décompresse enfin.

Bon, à part ça, j’ai passé l’après-midi dans le centre-ville hier avec Jarett. C’est vraiment super mignon. Plein de charme. Ce qui est absolument étonnant à propos de cette île, et si je n’avais qu’un mot pour la décrire, ce serait « contrastes » :
> Contraste d’abord entre les terres arides, nues, et un littoral paradisiaque.
> Contraste aussi entre les quartiers pauvres délabrés habités essentiellement par les autochtones, et le centre où se succèdent les boutiques de luxe et les Blancs fortunés.
> Contraste ensuite entre un peuple qui devrait être fier de ses origines, et des fast-foods à l’américaine qui ne désemplissent pas.
C’est intéressant pour moi, en tant que touriste, d’avoir accès aux 2 aspects de Curaçao, et je n’en trouve mon séjour que plus enrichissant.
Et puis je fais le plein de petites attentions de la part de mes hôtes. Ça peut paraître ridicule, mais un hug, un bisou, une étreinte par-ci par-là, quand on est seule au quotidien, c’est comme une bouffée d’oxygène et ça aide à recharger les batteries.
PS : J’ai initié Jarett aux joies de Twilight ! Avec un peu de chance, on ira au ciné voir le 2, qui sort dans 2 jours ici ! Youpi. Youpi. Youpi.

Curaçao, Lundi 23 Novembre 2009, 11H

J’ai eu une visite cette nuit dont je me serais bien passée : les moustiques ! Et une chose est sûre : ils ne sont pas là pour rigoler les petits saligauds suceurs de sang ! On dirait Robert quand il a un petit creux ;-))

Curaçao, Dimanche 22 Novembre 2009, 22H

Mon 1er jour à Curaçao…
Après une bonne nuit de sommeil et un petit tour de l’île, je passe ma journée… à la plage. Paradisiaque et tellement reposant ! Je ne réalise pas du tout que je suis là pour tout vous dire.
Quelques points à noter :
- Température au sol à mon arrivée hier, à 20h40 donc : 31°C !!! Youhou !
- Ma pauvre Aurél, j’ai beaucoup pensé à toi lorsqu’il a fallu laisser traverser un gros iguane qui a déboulé de nulle part… Sans parler qu’il est l’un des ingrédients d’un des plats typiques de l’île : la soupe d’iguane. Il paraît que ça ressemble à du poulet… Un doggy bag peut-être ? ;-)
- Plus de 40 nationalités sur l’île ! Des Hollandais bien sûr, mais aussi des Sud-américains, des Américains tout court, et des locaux bien sûr…
- L’île a un passé complètement lié à la traite des esclaves.
- J’ai pu apercevoir des flamants roses depuis la route.
- C’est super appréciable d’être ici avec Nico et Jarett parce qu’ils connaissent tout de l’île et me font partager tout ça.
- Je leur ai préparé ce matin des « scrambled eggs » à la Maggy, voire à la Bree. Ils ont adoré.
- Et last but not least, on a un problème. Importance maximale. Mes cheveux. Ou ce qu’il en reste. Je m’explique :
o Complètement raplapla dans l’avion, mais ça fait toujours ça.
o Dès que je suis descendue de l’avion, avec l’humidité qu’il y a ici, la coupe bichon est ressortie de derrière les fagots illico presto…
o Mais c’était encore pire aujourd’hui : le cocktail beaucoup de vent + plage + fenêtres ouvertes dans la voiture = cata absolue. J’ai fini la journée avec un serre-tête et la résolution de ne plus me regarder dans une glace pendant 2 semaines !

Dans l’avion Miami-Curaçao, 20H20 heure locale

Il va arrêter ce mioche là, devant moi. A lui seul, il fait autant de boucan que toute la classe de pré-ados appareillés (cf vol Paris-Miami). Je vais me le faire. Et qu’il arrête de bouffer des Cheetos au cheddar, ou il va finir comme son père, obèse. Na.

Miami , 16H30 heure locale (et 6 heures de plus en France !)

Bon, je décolle dans quelques minutes pour Curaçao.

Le temps commence à me sembler un peu long mais… c’est pour la bonne cause !

Ah, au fait, au-delà de l’alcool amer bleu turquoise (couleur de la mer là-bas !!!) Curaçao est une petite île paradisiaque qui fait partie des Antilles Hollandaises (ABC Islands) et est située à environ 50 km des côtes du Vénézuela.

Le transfert a été un peu speed à l’aéroport, j’ai tout juste eu le temps de m’acheter le Vanity Fair du mois avec Robert Pattinson en couv, sans lequel je ne pourrai pas survivre. Il est plus beau que jamais. Je vais pouvoir baver pendant 3 heures…

Même endroit, même heure. Une explication s’impose.

En effet.
Il est temps que je vous explique ce que je vais foutre à Curaçao (Petites Antilles Néerlandaises) et pour cela, remontons un peu dans le temps, disons en 2002 :
- Erasmus,
- University of Westminster – London,
- Résidence étudiante : Wigram House,
- Cours : Marketing et management essentiellement,
- Statut : célibataire (Ca vous étonne ??) mais chaude (Quoi ? J’étais jeune ;-)).
Bref. Je repère ce grand brun très mignon en cours d’International Marketing. Un jour en rentrant je remarque que nous prenons le même métro. Hop ! Ni une, ni deux, je lui tapote l’épaule pour faire connaissance.
Il s’appelle Nico. Il est Hollandais.
On se croise de temps en temps, je bombe le torse et sors mon regard de biche (je vous l’ai jamais fait celui-là ?). Ça marche et nous sortons ensemble le soir où je fête mon anniversaire (How romantic ! ;-)). Petite séquence de pelotage en règle dans ma chambre et là, il stoppe tout et me plante comme une vieille chaussette sans aucune explication. Je n’y comprends rien et me mets à déprimer.
Puis je passe à autre chose et nous nous revoyons (en amis).
Un jour, alors que je l’aide pour un exo d’espagnol, il lâche tout : il a toujours eu des doutes et depuis qu’il est sorti avec moi, il le sait : il est gay (je le prends bien, je le prends bien).
Cette confidence (je suis la 1ère à qui il le dit) ne fait que nous rapprocher et nous devenons inséparables jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Une vraie belle amitié se crée. On se revoit depuis Londres assez régulièrement, d’autant plus que j’adore Jarett, avec qui il sort depuis quelques années maintenant (6 ans !).
Et lorsque son ancien maître de stage lui a fait une offre d’emploi intéressante à Curaçao il y a quelques mois, Nico a accepté. Jarett a suivi.
Et j’ai promis que j’irais. Alors j’y vais (avec le dernier Têtu et le calendrier des Dieux du Stade 2010) ;-) !!!

Toujours dans l’avion, en vol vers Miami, 16H30

Voilà comment se passent les 6 premières heures de ce long courrier vers Miami :
- La bouffe est pas mauvaise. J’avoue, j’ai même été agréablement surprise.
- J’ai fait une petite sieste, la tête bien calée dans mon oreiller spécial transports acheté à l’aéroport. La Maggy’s touch du jour ? Il est exactement de la même couleur que les petites couvertures American Airlines qu’on nous a distribuées. Youpi !
- J’ai feuilleté un Biba et un « The Economist » gratuits. Youpi x2 !
- Petite pensée pour Aurél, qui aurait déjà enfilé la 4ème (voire 5ème) couche depuis longtemps : je pense qu’il fait –12°C ici !
- J’ai vu 2 films pour enfants (Youpi x3 !!!) : « l’âge de glace 3 » et « hotel for dogs ». Sans rire, qui s’occupe de la programmation ici ?
- Et puis toujours les petits désagréments liés aux longs trajets en avion :
o Jambes lourdes : j’ai mes chaussettes spéciales pour ça.
o Flatulences : jamais de boissons gazeuses à bord ni de chewing-gums pour moi. Merci, mais ce serait pire.
o Un pantalon qui se déboutonne pour « respirer ».
o Un stick à lèvres très hydratant (l’altitude dessèche vraiment beaucoup).
>> Il est vraiment temps que je me trouve un mec, non ? Je finis par avoir un petit côté baronne de Rothschild et ça me fait flipper…

Dans l’avion, en vol, 12H48

Je reviens des toilettes, où j’ai failli mourir parce que nous avons traversé une zone de turbulences juste au moment où c’est finalement mon tour. Qu’importe. Quand on a envie de pipi, on a envie de pipi. Un pipi c’est tout. Enfin, je veux dire un point c’est tout ;-) !

Dans l’avion, avant le décollage, le même jour à 9H33

Au secours ! Je viens d’embarquer et on se tape une classe de petites poufiasses boutonneuses fans de Twilight (No comment !!!). Je suis assise depuis 2 minutes et ça piaille déjà. Insupportable. Dieu merci, j’ai mon I-Pod et surtout une boîte de petites pilules magiques supposées m’assommer pour les 10 heures à venir.
PS : Et si je tentais un topless pour passer en classe business ?

CDG, Terminal 2, le 21 novembre 2009 à 8H18

Ça fait déjà plus d’une heure que je suis là. Pour le moment, tout va bien : Papa m’a déposée juste devant le comptoir d’American Airlines, et il n’y avait personne. J’ai été enregistrée par un jeune homme absolument charmant à qui j’ai proposé de ramener une petite bouteille de Curacao (je ne lâche rien). Je profite d’être pratiquement la seule ici pour faire les boutiques et m’enfiler un petit café crème devant les pistes de décollage.

En direct live de Curacao !

Chères lectrices, Chers lecteurs,
Vous devez vous demander pourquoi tant de silence à l`autre bout du blog : à vrai dire, votre blondinette prèfèrèe se la coule douce aux Caraibes...
Je n`oublie pas pour autant de noircir des pages et des pages de journal, pour que vous ayez de quoi vous règaler à mon retour...
Bridget

Métro parisien. Instant volé.

22H37, Ligne 1

Lumières blafardes, sans mon bouquin, oublié au boulot.
Une jeune fille devant moi découpe des photos de son amoureux et d’elle. Son arme ? Des ciseaux d’école fluo. Elle doit avoir 15 ans max. On croit encore à l’amour à cet âge-là. Je voudrais lui dire de se méfier, mais j’aurais l’air d’une vieille fille aigrie (ce que je suis ???).
En diagonale à ma droite, un footeux, les crampons encore aux pieds. Quelques herbes y sont accrochées, vestiges de ses exploits sportifs, tacles, tirs et autres corners. Il a l’air bien musclé d’ailleurs sous son maillot. Ah, j’ai toujours aimé les footeux ;-). Il y a son nom derrière son maillot… Thomas ! Euh, ben non, finalement, je passe mon tour.

28 ans, l’âge de raison ?

Ça y est, j’ai 28 ans. Depuis quelques jours. Et alors me direz-vous ? Et bien à 28 ans, j’ai (enfin) décidé de m’assumer :

> Oui je ressemble à un petit bichon dès qu’il pleut 3 gouttes.

> Oui, quand j’enfile ma doudoune on dirait un mini-saucisson sur pieds (mais au moins j’ai chaud).

> Oui je fantasme sur Robert Pattinson et j’allume des mecs de 19 ans sur Adopteunmec (ils pourraient m’appeler Madame, ce serait excitant, non ?)

> Oui j’ai déjà des habitudes de vieille fille et je passe 3 heures dans la salle de bain, matin et soir.

> Oui j’ai un vibro dans le tiroir de ma table de chevet (7 heures d’autonomie et un excellent rapport qualité/prix).

> Oui mes 2 heures de gym suédoise hebdomadaires n’ont pas les effets physiques escomptés, mais j’en profite pour libérer mon esprit.

> Oui je me fais volontiers une petite verveine avant un gros dodo (+ 2 carrés de Milka choco-swing les soirs de fête, c’est-à-dire tous les soirs ;-)).

> Oui je ris comme une dinde.

> Oui, j’ai investi dans des nuisettes affriolantes qui ne sont jamais sorties du placard.

Je vais vous dire : tout ça (et plus encore) c’est moi. C’est un tout.

Ça vous plaît ? Tant mieux... Ça ne vous plaît pas, tant pis !

J’ai surtout décidé qu’aujourd’hui, je ne changerai pas.

Je me sens bien, je suis HEUREUSE.

Finalement, vieillir, c’est bien : on apprend à s’aimer.

Contre toi

Le métro a le vertige. Il vacille. Il tangue. Il bouscule.
Je me retiens comme je peux à cette immonde barre d’acier. Elle est ma planche de salut, mon rempart pour ne pas m’appuyer contre son corps.
Il est pourtant là, si près que je suis à 2 doigts d’étouffer. Il me parle mais je n’arrive pas à me concentrer. Son odeur. Ses mains. Ses yeux. Ses lèvres. Je suis dans un monde parallèle, suspendue à cette barre, suspendue à lui.
Tuileries.
Il me prend par la taille et m’attire contre lui. Le métro est bondé et pour une fois, j’en suis ravie. Je voudrais rester là des heures. Son regard planté dans le mien, sa main autour de ma taille, sa bouche qui m’embrasse.
Concorde.
« Tu es très belle » : 4 mots, c’est tout ce dont je me souviens. Il descend.
Mon cœur s’arrête. Mon rêve aussi.

Brève de comptoir

Albert est derrière le comptoir, comme tous les matins. À vrai dire, il n’en sort pas beaucoup : ce bar, c’est sa vie.

Albert a 70 ans. Grand et efflanqué, il a l’air d’un animal errant et son regard témoigne des souffrances de son passé. Il n’est pas très bavard Albert.

C’est pour cette raison qu’il a son petit cercle d’habitués. Des piliers de comptoir, qui n’ont pas non plus été épargnés par la vie, et qui aiment confronter leur solitude.

Il y a Paul, le gros nounours, plus de pilosité sur ses grandes paluches que sur son crâne d’œuf. Il se dégage de son corps adipeux une odeur de transpiration rance et parfois franchement désagréable, mais il ne ferait pas de mal à une mouche. Le nez dans son demi, il attend là que les heures défilent avant de rentrer chez lui se gaver d’acides gras trans devant le Juste prix.

Il y a Françoise aussi, la belle Françoise. Enfin belle, elle l’a été, sans doute. Il y a de la poésie en elle. Ses yeux bleus malicieux se tournent inlassablement vers Albert : ils partagent un secret, un grand moment d’intimité que personne ici ne peut soupçonner. Un secret qu’ils emporteront dans leurs tombes.

Et enfin, il y a Jojo. Pas bien bavard Jojo. On ne sait rien de lui à part qu’il fume Gitane sur Gitane, à l’ancienne. Il est à deux doigts de cracher ses poumons à chaque fois qu’il tousse, ce qui n’est pas bon pour le business en pleine pandémie grippale… Albert passe l’éponge, l’argent ce n’est plus sa priorité.

Feignant d’être absorbée par mon petit noir, je regarde ce monde autour de moi comme figé : je me demande s’ils peuvent lire en moi comme moi je peux déceler leur détresse.

Bridget a une "date"... Chaud devant ! (ou pas)

Chers lecteurs, je vous ai lâchement abandonnés ces derniers jours. Et je le regrette.

Je crois que je ne voulais pas m’étendre sur… les 3 derniers rdv galants que j’ai eus… !!!

Rappel du contexte : Un mec avec qui j’ai travaillé il y a bien longtemps reprend contact avec moi sur Facebook. Ayant gardé une image plutôt positive de lui, j’accepte d’aller boire un verre.

Règle n°1 : Je décide de ne pas m’emballer (!!!) et garde la tête froide. Un verre, point.

Rancard 1 : Il est ponctuel, et toujours aussi mignon, ce qui ne gâche rien. Une bonne première impression donc. L’alcool coule à flots, notre conversation aussi, tout va bien. (On ne s’emballe pas ma poulette, on ne s’emballe pas).

Il me propose d’aller boire un verre ailleurs après m’avoir invitée (youpi, ça sent bon quand même, non ?). Je passe un bon moment (mais je paie cette fois). Il suggère que nous allions dîner, j’hésite mais j’accepte,soyons fous.

Au moment de nous séparer, il me propose de nous revoir 3 jours plus tard (il est donc au taquet, j’exulte).

Rancard 2 : Une semaine plus tard, nous remettons ça et je passe une fois de plus une bonne soirée mais… je reste sur ma faim parce que je pensais qu’il se passerait peut-être quelque chose et là, encéphalogramme plat.

PS : Bien qu’étant une adepte des mecs petits, je note qu’une fois montée sur le trottoir, je pourrais manger sur sa tête, et je ne suis pas sûre que ça m’excite finalement.

Je repars donc frustrée, et rêve qu’il fasse demi-tour et m’embrasse fougueusement sur le quai du métro en me disant qu’on s’est séparés trop vite. Ah, romantisme, quand tu nous tiens.

Je rentre en débriefant avec Aurély pendant 1h. Rien de tel qu’une bonne copine compréhensive pour vider son sac.

Next step : Au prochain rdv, je saute sur Mr Timide. Un point c’est tout.

Rancard 3 : Cette fois, j’avoue, je ne suis pas motivée. Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud, c’est ma devise, et dans le cas présent, c’est plus du préchauffage tiédasse. Bon, on y va quand même, après tout, c’est pas tous les jours que j’ai un rdv galant non plus.

Malheur, je me fais ch… comme un rat mort ! Heureusement qu’il y a une retransmission du match de Lyon, l’action sur le terrain est mille fois plus intéressante qu’à ma table. Je baille 2 ou 3 fois pour signifier mon ennui, mais je n’ai pas l’impression qu’il comprenne bien le message. C’est terrible, mais je me dis que je serais bien mieux chez moi…Et puis il y a cette pluche qui reste accroché à sa barbe, ça me fige sur place.

Résultat : Mieux vaut être seule que mal accompagnée, je finis par le savoir ! Je ne suis pas sûre de ce dont j’ai vraiment envie aujourd’hui, mais je suis bien certaine de ce que je ne veux pas : me forcer ou ne pas être moi-même !!! Alors tant pis pour toi mon gars, tu as raté le coche et je ne laisse pas de seconde chance aux losers. (Je sais, vous me trouvez affreusement méchante, j’assume).

Conclusion : À bas les grands timides, les pluches, les nains, les mecs qui ne paient pas l’addition et qui maîtrisent moins le foot que moi !!!

Bridget, candidate à l'adoption

18H52. Je me connecte sur adopteunmec.com.
Ça fait à peu près 46 fois que je surfe sur ce site sans oser m’y inscrire… Motif ? Il s’agit d’un site de rencontres plutôt libéré et surtout, une de mes meilleures amies me dit (je cite) qu’il n’y a « que des chaudasses qui cherchent du cul ». Bref, de quoi me faire fuir. Sauf que de l’autre côté, un ami y est inscrit et vient d’avoir un RDV avec une de ces filles… Au Louvre ! Il y a de l’espoir donc : on peut être chaudasse et cultivée ;-)
Trêve de plaisanterie, ce qui me pousse à me bouger surtout, c’est que je m’encroûte. Je sors, oui, avec mes amis ou mes collègues, mais plus dans la perspective de passer de bons moments plutôt que de rencontrer de nouvelles têtes. Ce qui est déjà pas mal dans l’absolu, je vous l’accorde.
Et pourtant, j’ai besoin aujourd’hui de me rassurer. De retrouver confiance en moi. De plaire. Je ne dirais pas non à un peu de tendresse et d’affection. Alors hop, on y va !
18H56. Oh merde, il faut un pseudo. Blonde ? Trop facile. Blondinette ? Trop gamine. Bridget ? Trop cliché. Mon vrai prénom ? Suis pas tarée non plus ! Maggy ? Trop série TV des années 80, brushing Elnett & co. J’opte pour quelque chose de mignon et un peu mystérieux (que je ne dévoilerai pas ici, on est bien d’accord).
19H01. (Oui ça prend du temps de réfléchir à son pseudo!) Bon, les photos maintenant. Je fais une pige parmi mon top 7, et 2 ne veulent pas se mettre dans le bon sens. Tant pis, je les vire.
19H07. Le formulaire. Comme si c’était facile ! Bidon ces questions sur la musique et le ciné. Comme si ça intéressait les mecs. Je vais quand même éviter de parler de ma collection de l’âge de glace, ça tue un peu ;-). Bon, je passe aussi sur mes positions préférées, je crois qu’on n’en est pas vraiment là !
19H11. Ça y est ! L’avantage de ce site, c’est que les mecs ne peuvent rien faire si tu ne leur donnes pas la « permission ». J’adoooore ce concept.
19H12. Je lance ma 1ère recherche. Pas trop réductrice…
Help ! 1479 profils trouvés ! Ok, je me lance.
Mouais. Bof. Oh non ! Mmh.
Et toc, en vlà un. Très grand (ça me changerait un peu !). D’autres photos ? Waoh ! Carrément beau gosse ! Profil ? Sans grand risque ces réponses. Mettrais bien dans mon panier mais en quoi ça consiste exactement le panier ? Je ne m’engage à rien, rassurez-moi ?
19H23. Je vais consulter les FAQ. On n’est jamais trop prudente.
19H24. 24 mecs ont déjà consulté mon profil, dont le grand brun…
19H36. Je respire un grand coup et met l’animal dans mon panier.
19H37. Je stresse, je me déconnecte et éteint vite mon ordi. Trop d’émotions pour une 1ère fois !